La discrimination positive est-elle une bonne chose ? "Que nenni !" répondent en choeur tous ceux qui se flattent d'être de vrais partisans des droits de l'homme. C'est pourtant ce que pratiquaient certaines compagnies d'assurances en proposant des tarifs préférentiels pour les femmes, moins sujettes - les statistiques le prouvent - aux accidents de la route que les hommes.
La justice européenne au nom du sacro-saint principe de l'égalité des sexes vient de remettre en cause ces pratiques. En théorie, on ne peut que lui donner raison. Mais que dire alors des tarifs majorés pour les personnes âgées ou en mauvaise santé souhaitant souscrire un crédit ? Et que dire aussi des majorations exorbitantes pour les jeunes conducteurs ? Comme si les jeunes et les vieux étaient coupables, au même titre que les hommes, d'une tare particulière ? Si Bruxelles entend remettre au goût du jour des principes fondamentaux, qu'elle aille jusqu'au bout de sa pensée. Tous ces bonus et malus des compagnies d'assurances sont, bien évidemment, élaborés sur la base de données statistiques permettant d'établir le portrait type des personnes susceptibles de leur coûter le plus cher. Et de fait un senior en mauvaise santé aura plus de risques d'avoir de sérieux soucis qu'une jeune adulte en pleine forme.
En tout cas, ce rappel à l'ordre des autorités européennes aura peut-être pour effet de pousser les professionnels à se poser les bonnes questions. En attendant, la parité homme-femme au sein des conseils d'administration et des organes de direction des entreprises, tout comme l'égalité des salaires entre les sexes pour des fonctions identiques sont encore très loin d'être monnaie courante en France et cela n'émeut pas grand monde.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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