BNP Paribas : le sacre européen

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endant la crise, les mariages continuent. Dans la banque, BNP Paribas a finalement réussi à séduire la belge Fortis. Une belle victoire pour le français, numéro un européen de la banque désormais...

Oui, joli coup pour BNP Paribas. Joli coup pour la banque française en général aussi. Le mariage entre le Français et la Belgo-luxembourgeoise Fortis n'a certes pas été facile. Le flirt entre les deux groupes dure depuis longtemps - depuis 2004-2005 en réalité. Ces derniers mois, les approches du Français sur la Belle Belge ont été plus agressives, les résistances plus violentes aussi - on a vu encore ces derniers jours certains actionnaires de Fortis se rebeller. Il faut dire : c'est encore un joyau belge, un ex-joyau belge qui passe sous contrôle étranger. Cela étant, le mariage va donner naissance à la première vraie banque européenne...

...Présente en France, en Italie, en Belgique, au Luxembourg...

Oui, on parle depuis si longtemps de l'Europe, de l'Europe monétaire, de l'Europe bancaire. Il n'y avait pourtant toujours pas de vraie banque paneuropéenne, active, de la même manière dans plusieurs pays européens. Eh bien, maintenant, c'est fait. Avec BNP Paribas-Fortis, il y en a une. Cette présence dans quatre pays européens, c'est pour l'ensemble un facteur de sécurité, de stabilité. La banque ne met pas tous les œufs dans un même panier. Si la conjoncture se dégrade dans un pays, elle pourra trouver des compensations dans un autre.

Autre facteur de sécurité, la présence dans son capital de trois Etats européens. L'Etat français en a 17%. Les Etats belges et luxembourgeois en auront 13%. Là aussi, cette présence des Etats dans son capital, c'est plutôt rassurant pour la banque, pour sa solvabilité, pour sa sécurité...

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our ses clients, tout cela, ça change quoi ?

D'abord, ils n'ont plus à s'inquiéter. Ils savent qu'ils ont à faire à une belle banque solide comme un roc, bien accrochée à sa terre ; que leurs économies sont en de bonnes mains, des mains sûres et expertes. En ces périodes de grands troubles financiers, ce n'est pas négligeable.

Ensuite, et c'est quand même bien pratique, ils retrouveront leur banque quand ils iront en week-end à Paris ou à Perpignan, à Bruxelles ou à Bruges, quand ils partiront en vacances à Rome ou à Rimini. Partout, ils trouveront les mêmes services. Des services moins chers à priori. Ce mariage, ça doit permettre de faire des économies d'échelle, de les partager avec les clients de la banque.

Les mariages, ce n'est pas facile, beaucoup ne tiennent pas leur promesse...

Bien sûr, il y a toujours un risque. Mais dans ce cas précis, le risque est limité. BNP a acquis, ces dernières années, avec Paribas puis BNL, un grand savoir-faire dans le rapprochement d'équipes. Son mariage avec Fortis, la banque française le prépare ensuite depuis longtemps. Bref, ça devrait bien se passer. Tout cela, ça montre en tout cas que la crise, ce sont aussi, pour ceux et celles qui savent en tirer parti, de belles opportunités !

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