Krach

Panique toujours à la Bourse. - 7% hier à New York, -10% aujourd'hui à Tokyo. Malgré cela, Valéry Giscard d'Estaing, l'ancien président français, lance ce matin dans La Tribune un appel au calme. Osé, Erik Izraelewicz ?

Oui, les questions économiques, l'ancien ministre des finances, il les connaît. Les grandes négociations internationales, l'ex-président en a beaucoup pratiquées. Alors, aujourd'hui, alors que la crise boursière s'emballe, que les grands argentiers se réunissent, à Washington, son analyse mérite d'être écoutée.

En fait, Valéry Giscard d'Estaing a une vision plutôt rassurante de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde. Pour lui, cette crise, c'est en fait à un assainissement du système financier mondial.

Une belle formule résume sa pensée : « Le casino bancaire s'est effondré, pas les banques ». Ca veut que cette excroissance du système financier qui s'était développée ces dernières années, cette bulle hyperspéculative est en train de se dégonfler. Le paysage est en train de se reconstituer avec la disparition des mauvaises banques, avec l'émergence de grands groupes bancaires qui font vraiment leur métier - pas la spéculation, le financement de l'économie...

En attendant, des banques font quand même faillite...

Oui et non. Là encore, VGE se veut rassurant. Oui, des banques ont fait faillite - en Angleterre, aux Etats-Unis, en Islande. Mais, comme il le relève, aucun déposant dans le monde n'a souffert, jusqu'à présent en tout cas, de ces faillites. Il y a toujours eu une solution - le rachat de ces banques, leur nationalisation ou la garantie par l'Etat des dépôts.

Là, VGE en veut beaucoup à tous ceux qui, en France notamment, entretiennent l'affolement. Et ils sont, selon lui, nombreux. De Soros à Fillon en passant par Greenspan ou la presse, les médias !

Bonne nouvelle quand même : selon l'ex-président, La France est moins concernée que les autres pays par cette crise bancaire américaine à l'origine. Elle doit renforcer sa coopération avec des pays qui lui ressemblent, l'Allemagne notamment.

Giscard lance un appel au calme. Il annonce quand même une période de croissance très ralentie...

Oui, une quasi-récession. Et il n'anticipe aucun redémarrage de l'activité dans nos pays avant la fin 2009. Ca, c'est autre chose. Ca n'a rien à voir avec la crise bancaire américaine. Ce sont les cycles de l'économie. Après de nombreuses années de forte conjoncture, nous rentrons, naturellement, dans une période de basses eaux. Ca, ce n'est pas très rassurant.

Alors, un conseil quand même, lisez cette interview, ce matin dans la Tribune. L'analyse est celle d'un Expert, d'un Sage. Une analyse pas toujours convaincante peut-être, une analyse originale en tout cas.

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