A bâtons rompus avec Olivier Chatin (Bearing Point)

Bearing Point Inc, qui est sous la protection de la loi américaine sur les faillites, vient de vendre sa branche européenne à 120 associés européens pour une contrevaleur de 69 millions de dollars. Cette opération fait suite à la vente de la branche service public Etats-Unis à Deloitte et de la branche brésilienne à CSC. Bearing Point Europe emploie 3000 consultants (900 en France) et a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 530 millions d'euros. Environ 60% des sociétés de l'Eurostoxx 50 sont ses clients.

 




Qu'allez-vous faire après ce management buyout ?

Nous allons préciser notre positionnement de conseil opérationnel avec des gens qui comprennent la stratégie et la technologie et qui sont capable d'aider leurs clients à obtenir des résultats. Nos consultants comprennent suffisamment la technologie et les systèmes d'information pour aider les directions générales et mettre en place des solutions qui fonctionnent. Nous n'avons pas l'intention de faire de l'intégration et de concurrencer des entreprises comme Cap Gemini, IBM ou Accenture. Si nous participons à de grands projets, nous gardons la partie conseil

Quelles sont vos principales forces?

En termes de géographie, ce sont l'Allemagne et la France. En termes d'industrie, nous avons un portefeuille bien équilibré en France, entre la banque et l'assurance, les télécommunications, service public et industrie. La practice allemande est très forte sur la finance. Le grand domaine fonctionnel de base est toujours la finance et la comptabilité car nous avons un héritage d'audit. Nous travaillons aussi beaucoup dans le domaine de la gestion de la relation client. Nous avons aussi développé une activité de gestion de la chaîne logistique et nous avons également des activités de conseil en stratégie informatique. Enfin, nous commençons à accompagner la transformation des RH. Avec 15 ans de décalage, les RH connaissent ce qu'on a vu dans la fonction financière.

Quels sont les nouveaux challenges liés à la crise ?

La crise que nous vivons actuellement est significative mais elle est moins difficile que celle que nous avons connue en 2002-2003 qui avait affecté le conseil et les services informatiques. Aujourd'hui, nous avons une crise du secteur financier et nous en subissons indirectement les conséquences chez nos clients de la banque et de l'automobile. Cela dit, la crise nous apporte des opportunités puisqu'un certains nombre d'activités sont relancés : gestion de ressources et l'excellence opérationnelle. De plus, les entreprises voient la reprise, elles se préparent au niveau commercial et affinent la gestion de leur supply chain. Il y a pas mal de choses qui se préparent au niveau de la gestion de l'innovation.

Allez-vous recruter ?

Pas tout de suite. Nous sommes dans un métier de frais fixes. Pour pouvoir passer la période délicate actuelle, nous avons mis en place des mesures de flexibilité en encourageant les gens à prendre des congés partiellement rémunérés. Ils vont nous rejoindre progressivement et nous espérons que la courbe d'activité suivra leur retour.

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