Keynectis simplifie la signature électronique

La start-up s'est associée à Gemalto et Adobe pour lettre au point un système efficace de signature électronique. Cette solution facilite les applications de dématérialisation.

Chaque fois que vous payez vos impôts en ligne, Keynectis perçoit une vingtaine de centimes pour l'utilisation d'un de certificat de sécurité. Les impôts en ligne, c'est une application de dématérialisation et c'est un domaine qui prend de l'ampleur. «

La dématérialisation est aujourd'hui une réalité

, note Pascal Colin, le directeur général de Keynectis.

2009 sera l'année du boom de la facture électronique car les grands groupes veulent réduire leur coûts d'exploitation

». Certes, les avantages de la dématérialisation sont nombreux : on peut réduire les coûts administratifs et de stockage, améliorer l'accès à l'information, on consomme moins de papier, on réduit les coûts de transport, on améliore les relations commerciales et on diminue les litiges.

Un exemple ? Le traitement d'une facture papier coûte environ 30 euros, selon le cabinet Aberdeen Group. Si elle est traitée électroniquement, on réduit le coût des deux tiers.

Outre les factures, la dématérialisation englobe les ordres de mission, les demandes de congés, les délégations de signature et les factures intragroupe pour les documents internes ; les bons à tirer, les offres commerciales, les bons de commandes, les factures ou les rapports des commissaires aux comptes pour les applications B2B (business to business) ; les relevés de comptes bancaires, la vérification des diplômes universitaires et les bulletins de paie pour les applications B2C (business to consumer).

Cependant, pour développer la dématérialisation, il faut établir une relation de confiance entre les différents acteurs, c'est-à-dire satisfaire à cinq conditions : 1) l'authentification (être sûr de l'identité de la partie avec laquelle vous communiquez) ; 2) la confidentialité (chiffrer les données que vous transmettez) ; 3) l'autorisation (être sûr que votre interlocuteur est habilité et réciproquement) ; 4)l'intégrité (être assuré que les données transmises ne sont pas altérées) ; 5) la non répudiation (avoir la preuve que votre interlocuteur a bien reçu votre message et réciproquement).

La signature électronique est l'une des conditions qu'il faut satisfaire. Or, depuis la loi française du 13 mars 2000 «

portant adoption du droit de la preuve aux technologies de l'information et relative à la signature électronique

», les utilisateurs possèdent le même cadre juridique que le document papier. Cependant, la technique ne s'est pas diffusée rapidement car «

il fallait posséder du matériel spécifique

», souligne Pascal Colin.

En s'associant avec Acrobat et

Gemalto

, Keynectis veut simplifier la signature électronique. Sa solution prend la forme d'une clef USB (K.Sign), qui n'est pas une clef de stockage. Elle contient une puce de

Gemalto

. Pour signer un document Acrobat, il suffit d'introduire la clef K.Sign de Keynectis dans le port USB de l'ordinateur. Elle demande un code PIN. Une fois ce code rentré, la clef installe sur le document un certificat numérique de signature avec un horodatage. Si ce document est envoyé à l'étranger, la signature sera exprimée, grâce à Acrobat Reader, dans la langue du pays où arrive le document. La solution coûte 249 euros par an et par clef, plus 300 euros pour une version de base d'Acrobat d'Adobe (pour émettre le document, après la signature peut se faire sur Adobe Reader qui est gratuit). Une version existe sur serveur pour les envois de documents en grand nombre. Pour la France, Pascal Colin anticipe un marché d'un million d'unité.

Keynectis a été créée en 2004 par le rapprochement de Cert Plus et de PK7. Elle compte plusieurs investisseurs institutionnels dans son capital dont

Bull

(14%), Sofipost (13%), Caisse des Dépôts (14%, Sagem Sécurité, 14%, l'Imprimerie Nationale (7%),

Gemalto

(14%) TDH (10%) et Euro-Information (14%).

Avec 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008, dont le quart à l'export, Keynectis se positionne comme le leader européen des technologies et services de confiance. Pascal Colin, le directeur général de l'entreprise anticipe une croissance de 15% pour 2009. Keynectis est à la fois éditeur de logiciel et opérateur en tant que tiers de confiance pour l'économie numérique. Depuis, sa création, elle a émis 20 millions de certificats numériques.

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