Les fabricants de puces en mode de survie

Le Globalpress Electronics Summit 2009 ouvre ses portes lundi alors que l'industrie se débat dans une récession considérable. Pendant longtemps, elle s'est efforcée de s'appuyer sur plusieurs piliers : l'électronique grand public, les produits professionnels, les télécommunications et le secteur automobile. Tous, aujourd'hui, réduisent leurs commandes. A tel point que les prévisions des cabinets Gartner et IDC sont sans doute trop optimistes pour les volumes d'affaires de l'industrie sur 2009. L'année dernière, l'activité globale a atteint 250 milliards de dollars. IDC et Gartner envisagent un repli compris entre 15% et 33%. C'est une fourchette large, mais elle ne correspond par à l'état de l'indicateur book-to-bill, le ratio commandes sur facturations. En janvier, le book-to-bill est ressorti à 0,48, ce qui veut dire que pour 100 dollars de facturation, il n'y a que 48 cents de commandes qui rentrent. Peut-on tabler sur une forte reprise courant 2009 ? On peut l'espérer. Pour l'heure, l'industrie essaye de survivre mais conserve des raisons d'espérer. Après tout, on ne peut plus se passer des puces.

De quoi va-t-on parler pendant ce Globalpress Electronics Summit 2009? Cette année, Irmgard Lafrentz et son équipe ont préparé quatre sujets intéressants.

En premier lieu, on va se pencher sur le potentiel des MEMS (Micro Electro Mechanical Systems), les circuits électro-mécaniques dont les champs d'application ne cessent de s'étendre : automobile, biotech, produits grand public, produits industriels, équipements médicaux, téléphones portables et notebook. Voila de quoi assurer une belle croissance à ce segment de l'électronique au cours des prochaines années.  On parlera aussi de la bataille entre les puces logiques programmables (FPGA, Field Programmable Gate Array) et les ASICs (Application Specific Integrated Circuit). Pendant longtemps, l'industrie des puces logiques programmables a promis de dépasser l'industrie des ASICs. Il est vrai que ces derniers coûtent de plus en plus cher. Mais, surprise, le chiffre d'affaires des puces logiques a diminué en 2007, avant de se reprendre légèrement en 2008. Aujourd'hui, les spécialistes du secteur promettent des puces à faible coût unitaire et surtout très peu gourmande en énergie. Est-ce que cela suffira pour créer un marché de masse ?

Un autre grand thème est celui des communications mobiles et la migration vers les systèmes dits de quatrième génération. On nous promet l'Internet mobile haut débit partout et cela devrait révolutionner nos manières de vivre et de travailler comme  l'Internet classique l'a fait il y a une quinzaine d'années. Voilà qui est sympathique mais de quelle 4G parle-t-on ? Du WiMax, du LTE, du WiFi maillé ou d'autres technologies. Les paris en cours sont énormes et les concepteurs de puces doivent imaginer de nouvelles architectures de puces tout en modérant la consommation d'énergie.

Ce dernier point est la clef de voûte de l'électronique d'aujourd'hui. Considérons le smartphone. Voilà un outil capable de communiquer, de se connecter à l'Internet mobile, de prendre et des photos et des vidéos et de les envoyer, d'écouter de la musique, d'envoyer et de recevoir des e-mails. Et pour toutes ses tâches, il faut que la batterie dure longtemps. C'est un véritable défi pour les ingénieurs.

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