Un Secret défense en lambeau ...

.... des agents en danger et nos bonnes relations avec les "services" alliés en quenouille. C'est ce que la loi votée aujourd'hui par le Parlement veut arrêter.

La DGSE a eu toutes les peines du monde pour que les juges d'Huy et Pons n'auditionnent pas "Antoine", l'agent de la DGSE, qui a "traité" Imad Lahoud et a été le premier à écrire noir sur blanc que les listings Cleartsream étaient bidon. La DGSE n'avait qu'une terreur, c'est que les juges outrepassent le secret défense pour auditionner "Antoine". Car, nous pouvons le révéler, "Antoine" était alors chef de poste à Téhéran. Et la DGSE sait très bien que son nom aurait alors été livré à tout vent. "Antoine", officier de premier ordre, aurait vu sa vie menacée. Et avec lui celle de ses sources dans un pays réputé pour sa paranoïa. Clotilde Reiss, l'étudiante qui croupit en ce moment dans les geôles des mollahs en sait quelque chose. Le Secret défense devait être préservé.

Lorsque les juges d'Huy et Pons pénètrent dans les locaux de la DGSE, et emportent des notes révélant les secrets des "services", mêmes si certains noms sont blanchis, ces notes sont lues par n'importe qui - dont l'auteur de ces lignes. Quel service étranger va faire désormais confiance à la DGSE et vouloir échanger des secrets avec elle ? La source d'une partie importante des informations de la DGSE va se tarir et avec elle la protection des citoyens et la conduite de la politique de la Nation. Le Secret défense devait être préservé.

C'est ce qu'a justement admis le Parlement. Avec le vote du Sénat, ce vendredi 17 juillet dans la nuit après celui de l'Assemblée nationale, le secret défense est renforcé sans que pour autant la Justice en soit la victime. Certains lieux, dont la liste sera établie par arrêté du Premier ministre, seront couverts par le Secret défense. Cette liste sera préparée par un décret en Conseil d'Etat qui déterminera les conditions de délimitation des lieux abritant des éléments couverts par le secret défense. La liste sera accessible aux magistrats après avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), qui comprend un député, un sénateur, un membre du Conseil d'Etat, un magistrat de la Cour de cassation et un autre de la Cour des comptes, et décision du ministre de la Défense. Ce dernier suit systématiquement les avis de la CCSDN. Ensuite, les modalités de perquisition seront calquées sur

celles d'un cabinet d'avocat.

Alors les magistrats, qui ne sont pas tous des saints loin s'en faut peuvent bien hurler à la mort, certains élus peuvent bien s'offusquer, la nouvelle loi améliore l'existant. Tous les secrets ne sont pas honteux ....

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