
L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République et la majorité absolue qu'il détient à l'Assemblée nationale constituent un grand changement de la vie politique. Que peuvent attendre l'agriculture et la science françaises de ce chamboulement politique ?
Une agriculture nostalgique ou conquérante ?
Les engagements du candidat Macron répondent à certaines des attentes de la profession agricole, de l'allègement des charges et des contraintes règlementaires à la régulation des prix dans le cadre d'une PAC rénovée.
Deux mesures phares marquent ce programme :
- un plan de 5 milliards d'euros sur 5 ans pour « des projets de modernisation des exploitations ayant un impact positif sur l'environnement et le bien-être animal » et de « transformation privilégiant les circuits courts », plan peu significatif par manque de précisions et paraissant être dans la continuité du gouvernement précédent,
- un « Grenelle de l'alimentation et de l'agriculture » destiné à « définir un partage équilibré de la valeur » mais qui, à l'instar du Grenelle de l'Environnement, fait craindre une dérive verte sous la pression prévisible des ONG écologistes.
Ce programme ne traduit pas une politique agricole ambitieuse à la hauteur du potentiel de l'agriculture française.
C'est, dans le cas de l'innovation technologique, ce qui ressort des propos du candidat Macron interrogé sur l'amélioration génétique des plantes :
« Nous souhaitons explorer le potentiel de développement des New Breeding Technologies en laboratoire et en confinement, à des fins agronomiques comme thérapeutiques ». Les agriculteurs ? Ils attendront.
L'agriculture française sera-t-elle encore privée de l'innovation technologique ?
La nomination de Nicolas Hulot, ministre d'Etat, numéro 3 du gouvernement en charge d'un super ministère de la « transition écologique et solidaire » est un choix politiquement habile mais qui porte en germe de futurs conflits politiques.
Déjà un premier couac sur les insecticides néonicotinoïdes tranché en faveur de Nicolas Hulot au détriment du ministre de l'agriculture Stéphane Travers ! Celui-ci ne souhaitait-il pas aligner la règlementation française sur celle de l'Union européenne, promesse du candidat Macron ?
Le 28 mai, Nicolas Hulot déclarait avec des accents altermondialistes vouloir être «un garde-fou intraitable » contre les pratiques «de grands semenciers » ... Quelles pratiques ?
Son alignement sur les positions des écologistes les plus virulents, son opposition systématique aux pesticides et aux OGM, sa dévotion au principe de précaution, sa ferveur pour le bio ne traduisent pas une ouverture aux nouvelles technologies.
Il s'est déjà illustré par une comparaison incongrue entre OGM et le scandale de l'amiante ou a montré son ignorance des techniques agricoles en déclarant : « Là où je suis farouchement opposé aux OGM, c'est quand on va rendre les paysans dépendants des semenciers, c'est-à-dire quand on va obliger les paysans à acheter leurs semences chaque année ».
Militant hier, éminent responsable du gouvernement aujourd'hui, Nicolas Hulot devra vite se confronter à la réalité.
Le 23 juin 2017, à propos de la pollution, il déclarait que « seule la parole de la science et nos agences comptera dans la rationalité de nos décisions ».
Puisse cette louable intention se concrétiser dans tous les choix du gouvernement !
Les responsables politiques comprendront alors que les OGM contribuent au développement d'une agriculture durable et que ces plantes faisant appel à la transgénèse sont les plus étudiées et les plus sûres ?
Ils découvriront qu'un produit chimique de synthèse, fut-il un « pesticide » peut être totalement inoffensif et moins dangereux qu'un composé chimique naturel ou que la détection de résidu chimique dans l'eau ou l'alimentation n'est pas une preuve de dangerosité ?
Priorité ou peur de la science ?
Nous vivons une époque marquée par une vague de technologies puissantes impactant déjà nos modes de vie et qui entraîneront de profonds changements dans la société. Elle se résume dans l'acronyme NBIC : nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives (ou intelligence artificielle). De la numérisation des contenus à celle de l'accès aux services (ubérisation), de l'Internet des objets connectés aux cellules souches modifiées, de l'ordinateur quantique au transhumanisme visant à l'amélioration de la qualité et la durée de vie, ces technologies constituent une extraordinaire mutation semblant échapper à nos dirigeants politiques et à nos élites majoritairement technophobes.
La recherche et l'innovation sont la clé de la réussite pour l'économie et la société comme le soulignait le rapport Juppé/Rocard en 2009 sur les investissements d'avenir. Ce domaine stratégique est confié à Frédérique Vidal, 15e ministre dans l'ordre protocolaire, également responsable de l'enseignement supérieur.
Le général de Gaulle, sans être un homme de science, avait mesuré l'importance de la recherche et s'était entouré de scientifiques de renom. Sa politique scientifique et technique concrétisée par la création de la DGRST et du CEA reste encore aujourd'hui la référence.
Un ministre d'Etat avait alors la charge exclusive de la recherche scientifique !
Dès 1959, De Gaulle manifestait son intérêt pour la biologie moléculaire, intérêt bien peu partagé aujourd'hui par la plupart des responsables politiques.
Quand la priorité sera t-elle donnée à la création d'un véritable ministère de la Recherche, doté de moyens humains et financiers accrus, capable de dynamiser la recherche publique et privée, d'anticiper les progrès futurs, d'encourager les chercheurs, de soutenir les experts, de restreindre la portée du paralysant principe de précaution, de favoriser la création et l'inventivité, de redonner le goût de la science dès l'enfance, de lutter contre l'épidémie de post-vérité qui gangrène le débat public ?
Il y a urgence.
Macron « progressiste » ?
Le président Macron, qui se dit « progressiste », a compris ou comprendra vite l'enjeu majeur de la recherche et de l'innovation pour le pays, même si les Français marquent une faible appétence pour les nouvelles technologies.
Les postures idéologiques et les convictions partisanes devront alors céder le pas au profit de la raison, de l'expérimentation et de la démarche scientifique.
La présidence Macron suscite beaucoup d'espoirs chez les Français. Concernant l'agriculture et la science les promesses électorales sont loin de générer l'enthousiasme.
Souhaitons que le « progressiste » Macron renoue avec l'esprit des Lumières et manifeste le courage nécessaire pour balayer tous les archaïsmes, toutes les peurs, toutes les idéologies mortifères qui paralysent la France et promeuve activement la Science et la technologie.
C'est en s'appuyant sur une recherche scientifique dynamique et en suscitant une adhésion à l'innovation, à la créativité, à la prise de risque, qu'il donnera un nouvel élan à la France... et à son agriculture.
(*) Ingénieur agronome, ancien cadre de l'agro-industrie, fondateur de l'AFBV (Association française des biotechnologies végétales), auteur de plusieurs livres dont le dernier « OGM : la peur française de l'innovation », préfacé par le Professeur M.Tubiana, Editions Baudelaire.
Merci en tout cas à eux de nous faire unetelle démonstration de force particulièrement autoritaire étant donné que leur argument principal est "c'est moi qui ai raison alors tais toi !"
D'autres voies sont possibles, oui, elle nécessite recherche scientifique approfondie.
Ingénieur agronome, licencié-ès sciences, diplômé IAE
Carrière professionnelle dans l’industrie de l’agro-fourniture (entre autres ancien directeur chez Monsanto. Retraité depuis 2001).
Fondateur et administrateur de l’AFBV (Association française des biotechnologies végétales).
CQFD
La nature a d'ailleurs été massacré par l'homme bien avant aujourd'hui - disparition des mamouths par exemple.
Des milliers d'espèces animales et végétales, l'homme a identifié quelques uns (et très peu en proportions) utilisables pour l'alimentation humaine.
La diffusion à l'échelle mondial du blé ou du maïs (OGM ou pas) sont déjà totalement artificiels, c'est une sorte de déséquilibre profond des éco systèmes. Souvenez vous que l'invasion de la pomme de terre en Europe n'a que 5 siècles, et que vous avez le même raisonnement que ceux qui ne voulaient pas toucher à cette chose étrange et inconnue venue du bout du monde. (Merci la ruse de Parmentier)
Les anti-progrès ont d'abord été anti-pomme de terre.
Avec vous, on n'aurait jamais eu de frittres
C'est vous qui êtes adepte d'une pseudo-science ... pas Monsieur Kafadaroff mais ne connaissant pas la science vous pouvez difficilement vous en rendre compte !
Vous recrachez bien les mensonges sur :
* les sols surexploités
* la déforestation massive, qui plus est, pour produire de la malbouffe !!
* votre ignorance des modes d'agriculture semble évidente à l'aune de vos fautes d'orthographe !
Entre l'agriculture de masse et la préservation des territoires, le choix des Français est fait depuis longtemps.
regardez un peu tout le bio qui vient d'Italie de Belgique et d'Allemagne
Je ne vois pas d'injure dans le commentaire de Picaillons, mettez vous à la place de quelqu'un qui lit un article aussi subjectif sans savoir qu'il normal qu'en néolibéralisme les défenseurs du pire se lisent, entendent et voient un peu partout, c'est donc un commentaire spontané qui nous apprend beaucoup d'une part.
D'autre part un article de la sorte est une provocation majeur envers les gens qui ont un minimum de connaissance du sujet, chaque phrase et presque chaque mot est contestable du coup si vous argumentez alors que l'auteur de l'article lui a seulement inventé vous vous retrouvez à cautionner des propos aberrants.
Mais tout cela je suppose que vous le saviez déjà hein...
Notre ami de l'agro-industrie oublie que c'est le ministre de l'agriculture qui voulait changer la Loi et pas Hulot.
"Ingénieur agronome, ancien cadre de l'agro-industrie, fondateur de l'AFBV "
CQFD et merci à la tribune d'avoir précisé cette fois le rôle de ce monsieur qui n'est là que pour faire du lobbying en somme et c'est moche.
Ce ne sont pas des scientifiques , mais des apprentis sorciers qui jouent avec le vivant sans maitriser quoi que ce soit sur les conséquences de ces manipulations .
Un peu de respect pour le vivant et la nature.!!!
Apprenez qu'en science il est impossible de démontrer l'innocuité de quoi que ce soit !
Par exemple, on ne peut démontrer que le père Noël n'existe pas !
Dans le cas qui vous préoccupe (à tort), c'est plutôt vous qui devriez apportez des preuves que les OGM sont dangereux !
Après plus de 20 années (23 pour être exact), on ne peut les rendre responsable de quoi que ce soit tant sur le plan environnemental que sanitaire. Si vous trouvez une publication (sérieuse : de la vraie science !) qui montrerait le contraire n'hésitez pas à nous la faire partager !
Ce n est pas la science qui a mauvaise presse mais l utilisation qui en est faite ! Comment avoir confiance quon ont sait que l on met des produits sur le marché dont on ignore les effets nocifs ou pire dont on connait les effets mais que le vendeur dissimule (cf Round up/Monsanto)
Le syndrôme d'effondrement des colonies d'abeilles... on s'en préoccupe depuis des décennies, l'AFSSA de l'époque (ANSES actuellement) avait pondu un gros rapport selon lequel il y avait au moins 40 causes qui expliquaient ces effondrements de colonies (et parmi ces 40 causes, les OGM n'étaient nullement évoqués entre autre).
Par contre une cause qui est rarement évoquée car il ne faut surtout pas faire de peine aux apiculteurs converti à l'escrologie, c'est que trop souvent ces apiculteurs ne prennent pas les bonnes mesures d'hygiène pour la conduite de leurs ruches voire même qu'ils ne nourrissent pas leurs essaims durant l'hiver ou lorsque les conditions sont difficiles.
Sur le round up vous avez encore tout faux, vous vous contentez de recracher le catéchisme mal digéré et mal compris des escroloverdâtres qui vous bourrent le mou en permanence avec des mensonges.
Il ne m'étonnerait pas que vous fassiez partie de la fraction importante de la population qui s'imagine que l'Agriculture Biologique n'utilise pas de pesticides voire même que, pour les abeilles, vous croyez qu'elles font le miel à partir du pollen .... et tout à lavement !!!! comme dirait Béru
Le malheur de notre société actuelle qui croule sous l'information est que tout un chacun croit pouvoir dire quelque chose sur tout et reste persuadé que sa vision (qui n'est la plupart du temps qu'une brève de comptoir) est la seule qui soit bonne et juste !
Cette, on vit plus longtemps.....mais l espérance de vie en bonne sante diminue.....
Les culture ogm......soja au Brésil par exemple, posent plus de question que n amènent de réponse.....
Il faut peut être mettre plus de moyen sur la recherche en terme de pratiques agricoles....plutôt que de produit miracle
......mais les lobbies chimiques ont la peau dure......
La science permet de détecter des problèmes de santé qui n'étaient pas connues auparavant.
Bien sur qu'il faut favoriser le progrès,
Mais pas à n’importe quel prix et certainement pas en faisant peser des risques sur l’espèce humaine, sinon cela s’appelle un crime.
Des scientifiques oui, mais des scientifiques compétents, intelligents et ayant un minimum d'éthique. Et non des irresponsables ou des cupides prêts à utiliser les agriculteurs ou les consommateurs comme cobayes.
De ce point de vue, le scandale de l’amiante est en effet devenu une référence en termes de mauvaise gestion du risque, qui conduit tout de même à 100000 morts. A "ce prix", peu importe le jugement, c'est l'histoire qui juge.
Quand à la déréglementation de la PAC, au début on gonfle le torse et on part à la conquête du monde et dès que des concurrents viennent envahir le marché national on va demander l'aide de l'Etat. Il faudrait demander aux producteurs laitiers ce qu'ils pensent de la dérégulation.
Il ne faut pas se faire d'illusions, de par la promiscuité le territoire national n'est pas le plus adapté à la production agricole de masse, il est adapté à de la production de qualité.
Imaginez la tour Montparnasse en flamme...
Donc oui, l'amiante n'était pas la panacée, mais avait aussi des côtés positifs.
100 000 morts liées à l"amiante, je ne sais pas d'où vous tenez ce chiffre, mais sachez que la voiture depuis les années 70, c'est dans les 200 ou 300 000 morts.
Macron est anti-mondialisation ?
Les produits artificiels moins dangereux que des produits naturels, des biotechnologies innofensives, c'est vraiment une parole scientiste. La vérité c'est que tous les organismes vivants se sont sélectionnés pour cohabiter dans un tout harmonieux qu'on nomme la biosphère. Il y a bien sur des deséquilibres mais qui évoluent très lentement et qui permettent aux organismes d'évoluer en fonction d'eux. Le fonctionnement de cette totalité (qui ne nous est pas extérieure d'ailleurs puisqu'on découvre chaque jour que notre propre corps ne fonctionne qu'en vivant en symbiose avec des milliers de bactéries différentes) c'est tout simplement ça l'écologie. Toutes les créations chimiques et biochimiques sont, vis à vis de la biosphère, des innovations instantanées à l'échelle de l'évolution que nous répandons partout. La biosphère ne peut s'y adapter. C'est pourquoi on les appelle des polluants. Les organismes génétiquement modifiés sont donc des polluants comme toute autre molécule active à laquelle notre organisme n'oppose pas les défenses que seule l'évolution peut donner. Votre blabla sur la technologie, la science et l'avenir est totalement out. On croirait entendre un savant du 19ème siècle qui prétendrait avoir découvert le fonctionnement de l'univers en ayant synthétisé la dynamite, un certain Mr Nobel.
Non parce que la nature et l'homme vivent ensemble depuis toujours, tandis que la chimie n'a que quelques décennies or c'est le temps le meilleur élément de comparaison et la chimie pour l'instant ne fait que nous empoisonner.
Donc votre chimie merci de nous en proposer une sans danger pour la nature et l'humanité.
L'argent ne justifie pas tout vous savez et certainement pas la destruction de la planète et de l'humanité qui évolue dessus.
Aller croire que l'homme d'avant était écolo/bio, c'est une vaste blague .
Domestication du bétail, diffusion large des cultures de céréales, pomme de terre, destruction des forêts primaires, destruction de tous les animaux en concurrence avec l'homme sur la chaine alimentaire, tout cela a été fait avant le XXieme siècle.
Le monde dans lequel nous vivons a été entièrement façonné par l'homme, et les tenants du "c'était mieux avant" ont la lucidité d'un poisson rouge dans un aquarium plein de vodka.
Avant l'invention de la chimie il ne pouvait qu'être bio hein, vous racontez n'importe quoi.
Arrêtez d'écouter votre compte en banque svp, essayez un peu d'écouter votre humanité, merci.