Fisher Investments France livre son avis sur les risques de préférence nationale

Selon l’expérience de Fisher Investments France, les individus se sentent souvent plus à l’aise pour investir dans ce qui leur est familier. Il s’agit ici des entreprises géographiquement proches des investisseurs, que ceux-ci fréquentent et connaissent bien, alors que les entreprises d’autres pays sont associées au risque et à l’inconnu. Mais cette préférence nationale peut s’accompagner de risques importants. Vous découvrirez dans cet article l’avis de Fisher Investments France, assorti d’exemples et d’explications.
(Crédits : DR)

En quoi le biais de préférence nationale (conviction selon laquelle les actions de son propre pays sont intrinsèquement supérieures ou moins risquées) peut-il s'avérer problématique ? D'une part, de nombreuses nations - même de grands pays comme les États-Unis - peuvent présenter des concentrations sur certains secteurs et certaines entreprises, et de ce fait un manque de diversification. Ce qui a pour effet à la fois de limiter les opportunités et d'accroître les risques. Le vaste marché américain est composé à près d'un tiers de valeurs technologiques, contre 24 % pour le marché mondial.[i] Si l'on retire les États-Unis de l'équation, le secteur technologique ne représente que 10 % du marché mondial.[ii] De l'avis de Fisher Investments France, la forte prépondérance de la technologie aux États-Unis est sans doute une bonne chose lorsque ces dernières ont le vent en poupe, comme cela s'est souvent vérifié ces dernières années.[iii] Mais elle peut s'avérer problématique lorsque ce n'est pas le cas.

Ou prenons l'exemple de la Suisse. Ses cinq actions affichant la plus grande capitalisation boursière représentent 50 % du marché national.[iv] Près d'un tiers du marché boursier suisse est concentré sur les soins de santé, contre 12 % pour l'indice MSCI World.[v] Le deuxième secteur le plus important du pays est celui de la consommation de base (19 %).[vi] Fisher Investments France considère la santé et la consommation de base comme des secteurs défensifs. Il ressort de nos recherches que, dans la mesure où la demande pour ce type de produits a tendance à rester relativement stable, ces secteurs ont généralement le vent en poupe lorsque le marché patine, et non durant les périodes d'expansion économique et de hausse générale des actions. Par ailleurs, la Suisse ne compte pratiquement pas d'actions technologiques cotées, à l'exception d'une poignée de très petites entreprises.[vii]

Les concentrations sectorielles et boursières varient d'un pays à l'autre, de l'avis de Fisher Investments France. En Espagne, ce sont les secteurs de la finance et des services publics qui sont prédominants.[viii] En Allemagne, c'est l'industrie automobile.[ix] Et la liste en longue... De telles différences peuvent affecter de manière significative la composition et les performances d'un portefeuille axé sur les entreprises nationales. L'investissement exclusivement national risque vite de confronter l'investisseur à un choix très limité. De la même manière que la détention d'une seule action ou d'une poignée d'actions amplifie les risques spécifiques à une entreprise, la détention d'actions d'un seul pays ou d'une seule région est susceptible de concentrer l'exposition sur les secteurs qui y sont le plus représentés. Si ceux-ci tombent en disgrâce, les portefeuilles qui leur sont exclusivement dédiés pourraient en pâtir de manière disproportionnée.

Fisher Investments France constate également que chaque pays dispose de moteurs politiques et économiques qui lui sont propres. En cas de changement radical dans la législation d'un pays (par exemple au niveau des droits de propriété) ayant des effets incertains sur une grande partie de ses entreprises, les actions de ce dernier pourraient connaître un coup d'arrêt, voire dégringoler. Un pays doté d'un secteur privé moins compétitif pourrait également se retrouver en difficulté par rapport à ses pairs si son pouvoir législatif n'adopte pas de réformes suffisamment fortes pour résoudre ses difficultés. De même, une politique monétaire confuse et aléatoire risque selon nous d'affecter les rendements des marchés.

En revanche, certains pays peuvent bénéficier plus que d'autres des phases favorables pour l'économie mondiale - et vice versa - en fonction de la configuration de leur secteur privé et de leurs liens commerciaux internationaux. Le fait de ne s'intéresser qu'à son propre pays peut priver les investisseurs d'une vue d'ensemble. Nous pensons que la diversification à l'échelle mondiale offre un bon antidote au biais en faveur du pays d'origine. En ouvrant le périmètre de vos recherches à l'international, vous pourrez dénicher les meilleures opportunités, où qu'elles se trouvent.

Bien entendu, la préférence pour le pays d'origine peut sembler moins problématique si le vôtre caracole en tête des marchés mondiaux. Il ne s'agit donc pas de se fier aveuglément aux performances passées (une mauvaise idée, de l'avis de Fisher Investments France, qui s'appuie sur ses conclusions d'une analyse historique des marchés financiers), mais plutôt d'accepter qu'aucun pays n'est assuré de rester éternellement en tête. Sachant du reste que personne n'est à l'abri d'une erreur, il devient évident que le fait de privilégier le pays d'origine ou de se concentrer sur une seule région va à l'encontre des intérêts à long terme des investisseurs.

La diversification à l'échelle mondiale permet d'atténuer le risque que la rotation géographique, et par conséquent sectorielle ou stylistique, joue en votre défaveur. Prenons l'exemple des indices MSCI Sweden et Finland, qui ont tous deux grimpé en flèche à la fin des années 1990 et début 2000 grâce à l'explosion de la demande d'équipements de réseau sans fil et de téléphones portables, qui a notamment soutenu deux entreprises scandinaves fournissant ce type de produits.[x] Si, au départ, elles ont pu constituer des opportunités pour les investisseurs internationaux non basés dans ces pays, Fisher Investments France constate qu'elles ont également présenté des risques nationaux spécifiques dans le sillage de la bulle Internet. Le biais en faveur du pays d'origine aurait pu aveugler les investisseurs locaux et les exposer de manière disproportionnée à ses retombées négatives. Investir à l'échelle mondiale permet selon nous de se prémunir contre cet effet en aval inhérent au biais du pays d'origine.

En résumé, nous constatons que le biais en faveur du pays d'origine est susceptible d'accroître les risques de votre portefeuille et d'en limiter les perspectives. Selon l'avis de Fisher Investments France sur la diversification à l'échelle mondiale, l'adoption d'un périmètre d'investissement plus vaste devrait en revanche vous permettre de réduire ces risques, tout en élargissant votre éventail d'opportunités.

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Fisher Investments France est le nom commercial utilisé par Fisher Investments Luxembourg, Sàrl en France (« Fisher Investments Europe »). Fisher Investments Luxembourg, Sàrl est une société à responsabilité limitée constituée au Luxembourg sous le numéro B228486 opérant également sous le nom Fisher Investments Europe (« Fisher Investments Europe »). Son siège social est sis à l'adresse suivante : K2 Building, Forte 1, 2a rue Albert Borschette, Troisième étage, L-1246 Luxembourg. Fisher Investments Europe est agréée en tant que société d'investissement par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (« CSSF ») et en tant qu'intermédiaire en assurance auprès du Commissariat aux Assurances (« CAA ») et de l'ORIAS (sous le numéro 2020CM004). La succursale française de Fisher Investments Europe est immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 853 467 207. S'agissant de ses services de gestion de portefeuille discrétionnaire, Fisher Investments Europe externalise à ses sociétés apparentées une partie des fonctions quotidiennes de gestion de portefeuille, de conseil en investissement et de trading.

Ce document reflète les opinions générales de Fisher Investments Europe et ne doit pas être considéré comme une recommandation personnalisée ou comme un reflet de la performance obtenue par ses clients. Rien ne garantit que Fisher Investments Europe maintiendra ces opinions, qui sont susceptibles de changer à tout moment si de nouvelles informations ou analyses lui sont communiquées ou en cas de réévaluation de celles-ci. Les informations contenues dans le présent document ne constituent en aucun cas une recommandation ou une prévision quant à l'évolution des conditions de marché. Elles sont fournies à titre purement indicatif. La situation actuelle ou future des marchés peut différer considérablement de celle présentée ici. De plus, aucune garantie n'est donnée quant à l'exactitude des hypothèses formulées à des fins d'illustration dans le présent document.

[i] Source : FactSet, au 12/03/2024. Part du secteur des technologies de l'information dans la capitalisation boursière des indices S&P 500 et MSCI World (nombre d'actions en circulation multiplié par le cours).

[ii] Source : FactSet, au 12/03/2024. Part du secteur des technologies de l'information dans la capitalisation boursière de l'indice MSCI World Ex. USA.

[iii] Source : FactSet, au 12/03/2024. Sur la base de la performance des indices MSCI USA Information Technology et MSCI World.

[iv] Source : FactSet, au 12/03/2024. Pondérations des composantes de l'indice MSCI Switzerland IMI. IMI signifie Investible Market Index,soit des indices couvrant plus de 98 % des actions locales.

[v] Source : FactSet, au 12/03/2024. Pondérations sectorielles des indices MSCI Switzerland IMI et MSCI World.

[vi] Source : FactSet, au 12/03/2024. Pondérations sectorielles de l'indice MSCI Switzerland IMI.

[vii]Ibid.

[viii] Source : FactSet, au 12/03/2024. Pondérations sectorielles de l'indice MSCI Spain IMI.

[ix] Source : FactSet, au 12/03/2024. Pondérations sectorielles de l'indice MSCI Germany IMI.

[x] Source : FactSet, au 12/03/2024. Sur la base de la performance des indices MSCI Sweden et Finland.

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