Les assureurs prévoient une année 2009 difficile

Les assureurs prévoient une année 2009 difficile La Tribune.fr - 30/01/2009 | 11:25 - 374 mots Boite à outils de l'article : Boite a outils de l'article : L'onde de choc de la crise n'a pas fini de se propager. Malgré les craintes, l'effondrement des taux servis par les fonds en euros n'a pas eu lieu. Que les épargnants ne se réjouissent pas trop vite : l'année 2009 s'annonce périlleuse. Pour commencer, les obligations d'Etat rapporteront moins, sauf en cas de remontée spectaculaire des taux de la BCE. Actuellement, l'indice servant de référence - l'OAT 10 ans - avoisine 3,55%, contre 4,3% en janvier 2008, avec des pics à 4,8% en juin et juillet. « Quant aux obligations d'entreprise, il y a peu de chances qu'elles atteignent les niveaux records de l'an passé » ajoute Daniel Collignon, pdg d'Axéria. Mais ce n'est pas tout. Cette année, les assureurs risquent de mettre beaucoup d'argent de côté, ce qui réduira d'autant les sommes redistribuées aux assurés. En effet, le code des assurances demande de provisionner les lignes d'actifs « durablement dépréciées », c'est-à-dire ayant perdu plus de 30% depuis au moins six mois. Les actions achetées après le 2 juillet 2008, par exemple, n'étaient donc pas entrées dans cette catégorie au 31 décembre. « Si la Bourse ne remonte pas rapidement, les assureurs devront couvrir ce risque dès le mois de juin » résume Guillaume Leroy, associé au cabinet Winter & Associés. Dernier facteur aggravant : si la crise s'éternise, la source que constitue la participation pour provisions aux excédents (PPE) risque de se tarir. Le principe ? Chaque année, l'assureur peut mettre de côté une partie de la performance, qu'il redistribuera à sa guise dans un délai de huit ans. Ce levier, conçu pour lisser la performance sur le long terme, a pleinement joué son rôle en 2008. Mais il a coûté cher : « Nous avons puisé 40% de notre PPE pour hisser notre taux à 4,40% témoigne Didier Ledeur, directeur de GMF Vie. Grâce à cela, nous avons purgé toutes nos moins-values et nous repartons en 2009 sur des bases saines ». Chez ACMN Vie aussi la tirelire a été bien entamée. « Sur l'ensemble de nos fonds euros, nous avons servi entre 0,75 et 1 point de rémunération supplémentaire sur les 2,4 dont nous disposions » annonce son PDG Bernard Le Bras. Le cas de l'Afer est plus problématique : jusqu'en 2007, le politique de l'association était de redistribuer l'intégralité des bénéfices. Alexandre Phalippou
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