De quoi les smart grids sont-ils le nom ?

[ #ForumSmartCity ] Les réseaux intelligents sont en train d’obliger les géants du gaz ou de l’électricité à se transformer en entreprises innovantes et « agiles », capables d’aider le client final (particuliers comme entreprises) en consommateur avisé, susceptible de maîtriser ses besoins énergétiques Pour le plus grand bien de son environnement et du climat.
Devenant plus "agiles", les grands groupes redécouvrent qu'ils ne sont pas "seuls au monde" et même qu'ils ont besoin du monde.

"Les smart grids, autrement dit les réseaux intelligents, c'est l'univers de l'électricité plus les technologies numériques, mais pas que...", attaque d'emblée Philippe Monloubou, président du directoire d'ERDF (filiale d'EDF qui se consacre à la distribution d'électricité aux particuliers comme aux entreprises).

Une réponse souple et décentralisée

Ce "pas que" fait allusion à l'aspiration de plus en plus forte des territoires à maîtriser eux-mêmes leur développement et leur environnement. Ils ne veulent plus que leur "bonheur" -c'est-à-dire leur urbanisme et leur cadre de vie- soit décidé de Paris par des groupes, souvent d'Etat, mais perçus comme lointains.

Et pour cela, les smart grids apportent une réponse souple et décentralisée.

"C'est l'ensemble de la chaîne de distribution de gaz, d'électricité, souvent de chaleur dans beaucoup de villes, qui est en train de devenir 'smart', grâce aux réseaux auto-cicatrisants qui permettent de réduire l'impact des pannes, en importance comme en durée", précise Nourdine Hadj-Saïd, directeur de la chaîne smart grids de l'INP Grenoble.

Cette révolution est rendue possible par l'introduction massive de capteurs à bas coût qui renseignent les exploitants de grands réseaux électriques ou gaziers sur l'état de leur infrastructure et sur le niveau de consommation. Ce qui permet, en outre, de réduire les consommations d'énergie et donc d'agir sur le climat.

Des interactions nécessaires

Devenant plus "agiles", ces grands groupes redécouvrent qu'ils ne sont pas "seuls au monde" et même qu'ils ont besoin du monde ! Des territoires sur lesquels ils sont implantés et de leurs élus, mais aussi des startups high tech qu'ils ont longtemps ignorées :

"Posséder en interne un brillant service de recherche-développement ne suffit plus", admet Philippe Monloubou. Nous devons 'aller chercher dehors' dans une logique gagnant-gagnant : la stratup profite du grand groupe pour y trouver des conseils, du capital, du soutien à l'exportation ; le grand groupe, au passage, y gagne des intuitions technologiques, des trouvailles auxquelles il n'avait pas songé, mais aussi de l'agilité qui lui manque et de la transversalité. C'est par exemple le cas d'ERDF dans le domaine des télécoms et de l'électronique."

"L'innovation réside dans les interfaces et dans l'interdisciplinaire", confirme Nourdine Hadj-Saïd. Ses étudiants, ainsi formés aux réseaux de demain, n'ont aucun mal à se placer -des groupes étrangers viennent les "débaucher" six mois avant leur sortie de l'école !

Spécialiste de l'innovation ouverte, Martin Duval, P-DG de Bluenove, confirme :

"Les smart grids induisent une nouvelle manière d'envisager la relation clients, mais elles réclament des grands groupes comme des startups beaucoup de réactivité, d'interdisciplinarité, car l'innovation s'accélère et le 'time to market', le temps qui s'écoule entre une découverte et sa traduction en un nouveau service pour le client final ne cesse de se réduire."

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Commentaire 1
à écrit le 27/11/2015 à 14:35
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Les smartgrid sont une organisation redondante et intelligente du transport d'énergie. Si une voie de transport est coupée un itinéraire de substitution est utilisé pour maintenir la fourniture. Certes cela s'appuie sur des capteurs, des réseaux et u...

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