Innovations, écosystèmes et partenariats pour construire des villes inclusives

[ CITIES FOR LIFE, les 21 et 22 novembre à Paris ] Datas, transports, énergie : pour devenir inclusive, la ville ne peut se passer des savoir-faire des entreprises qui développent des solutions innovantes au service de tous.

A Stockholm, les citoyens sont « smart », explique Karin Wanngard, maire de la capitale suédoise:

"Nous utilisons les nouvelles technologies pour réduire le trafic routier et améliorer les transports collectifs, une étape vers l'économie partagée."

Intelligente, la ville l'est surtout grâce au numérique, comme le rappelle Stéphane Richard, Pdg d'Orange :

"Le smartphone est la télécommande de la vie urbaine quotidienne. C'est un terminal d'informations, un titre de transport, un moyen de paiement. La fracture numérique n'existe pas dans la ville, qui possède tous les réseaux possibles."

Cette cité numérique à un rôle à jouer dans le concept de "ville inclusive" pour surveiller les consommations d'eau, de chaleur ou d'électricité. A ce propos, Antoine Frérot, pdg de Véolia estime que "nous pouvons, grâce à ces systèmes, faire baisser le coût de l'énergie de 15%, une baisse non négligeable pour les plus démunis".

Un des avantages de la ville est de rassembler tous les acteurs professionnels, publics et privés, au même endroit, ce qui facilite la formation - celle des jeunes en particulier. Véolia a ouvert 15 campus pour recruter des jeunes sans diplômes. Les sociétés du secteur de l'économie sociale et solidaire cherchent des collaborations avec les entreprises.

"Nous avons créé cette année quatre incubateurs avec Ashoka [réseau mondial d'entrepreneurs sociaux, Ndlr] qui hébergent 30 startups", détaille le patron de Véolia.

Il met en avant le concept de « densification intelligente » qui permet par exemple une consommation régulée de l'eau pour les particuliers, mais aussi, une fois recyclée, pour les entreprises.

Les gares comme « city boosters »

Des innovations qui existent également dans le domaine de l'énergie, avec les smart grids, ces réseaux intelligents qui s'appuient de plus en plus sur les compteurs connectés, comme Linky. « Ces dispositifs constituent un phénomène mondial. Ils permettent de disposer d'une information objective sur sa consommation », explique Philipe Monboulou, président du directoire d'Enedis (ex-ERDF). Des smart grids qui peuvent servir à mieux identifier les zones de précarité énergétiques ou devenir des points de recharge des véhicules électriques.

Dernière innovation, mais non des moindres, celle qui touche au monde des transports. Les gares, par exemple, ne sont plus de simples carrefours entre deux trains mais des « city booster », selon le mot de Patrick Ropert, directeur général de SNCF Gares et Connexions:

"La gare est devenu ce lieu qui accueille tout le monde. Notre chantier emblématique est celui de la Gare du nord où transitent chaque jour 700.000 personnes, venues de la banlieue la plus pauvre ou en partance vers Londres en Eurostar. C'est un lieu hors normes fait de commerces, de mobilité plurielle et même de culture, comme ces trois œuvres exposées l'année dernière qui invitaient à réfléchir au réchauffement climatique."

Les gares sont devenues des lieux de connexion où le voyageur peut aussi bien s'informer sur les services ferroviaires que gérer son compte en banque via le wifi. En attendant l'internet des objets (IoT) qui va permettre de faire baisser les charges d'exploitation.

Par Patrick Cappelli,
correspondant de La Tribune à Cities for Life

>> Lire aussi : Dossier complet sur le Forum Smart City du Grand Paris

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