Logement en ville et innovation : le champ des possibles

[ CITIES FOR LIFE, les 21 et 22 novembre à Paris ] Peut-on encore innover dans ce secteur ? C'était le thème d'une table-ronde où l'on a débattu du bien-être, de la modularité ou encore de la connectivité du bâti, à l'occasion du sommet mondial « pour les villes inclusives, innovantes et résilientes », organisé par "La Tribune et la Mairie de Paris.
« Il s'agit d'aller plus loin en végétalisant tout ce que l'on peut ». Guillaume Recher Bergevin en est convaincu : introduire la nature en ville est aussi synonyme de cohésion.

« Lorsqu'on pense au logement, ce n'est pas le secteur où les innovations sont les plus spectaculaires », lance Guillaume Recher-Bergevin, directeur Logements Premium - Métropole du Grand Paris chez Bouygues Immobilier. « On ne change pas de logement comme on change de smartphone, mais on en attend qu'il soit bien conçu, confortable et pérenne », estime-t-il.

Ville existante ou ville nouvelle : on n'y innove pas forcément de la même manière. Pour Alexandra François-Cuzac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers, dans le cas de la ville constituée, « la logique d'innover est très différente selon si la ville s'est développée de manière structurée en matière d'aménagement ou pas. Dans le cas de la ville en développement, il y a une approche plus moderne en termes d'aménagement, et l'innovation ne se fera pas au même endroit ».

Vecteur de bien-être

Concrètement, quelles innovations aujourd'hui pour le bâti ? Pour Guillaume Recher-Bergevin, « il faut être bien dans son quartier, où l'on peut tout faire : travailler, se restaurer, se cultiver, se dépenser. À nous d'imaginer des solutions pour qu'il y ait cette mixité de fonctions et d'usages qui permettrait aussi d'avoir une mixité de la population ». Autre niveau de bien-être, « un immeuble construit avec des matériaux pérennes, et confortable parce que bien isolé » grâce aux énergies renouvelables, voire des immeubles qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Enfin, la conception biophilique, qui réduit le stress. « Il s'agit d'aller plus loin en végétalisant tout ce que l'on peut ». Guillaume Recher Bergevin en est convaincu : introduire la nature en ville est aussi synonyme de cohésion.

Réversible, modulaire et modulable

« Avoir un logement réversible, c'est avoir un immeuble qui va pouvoir, par la hauteur de son plafond ou l'emplacement de ses gaines, accueillir à terme autre chose que des bureaux au moment où le marché le permettra », présente de son côté Marianne de Battisti, membre du Comex d'Icade, en charge de l'innovation. Autre pratique, celle du logement modulaire, qui fonctionne sur le principe du jeu de Lego. Sans oublier le logement modulable qui, lui, à l'intérieur, à base de cloisons, peut offrir des solutions, par exemple, aux familles recomposées ou celles s'agrandissant.

Logement intelligent

À l'heure de la connectivité, des offres de domotique et des applications permettent de piloter son logement. Autre outil : Jean-Pierre Frémont, directeur collectivités EDF, rappelle le déploiement du compteur intelligent. À partir d'eux, « on aura des services interfacés avec la domotique et le déploiement du smart home ». Quant aux ruptures, elles « interviendront quand les uns et les autres auront la capacité de devenir à titre individuel des producteurs. Chacun sera son propre fournisseur d'énergie, avec une capacité à auto-consommer, stocker et développer de nouveaux usages ».

Par Natasa Laporte,
correspondante de La Tribune à Cities for Life

+ Lire aussi : Dossier complet sur le Forum Smart City du Grand Paris

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