Neuf métropoles labellisées French Tech

La secrétaire d'Etat au Numérique vient d'annoncer les villes ayant obtenu le label French Tech décerné aux écosystèmes de startups les plus dynamiques et les plus prometteurs sur les 15 candidatures formelles.
Delphine Cuny
Le logo de la French Tech, que les métropoles ont détourné et personnalisé en éléphant, lion, fusée, colibri, etc.

Lille, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Rennes : ce sont les neuf métropoles ayant obtenu le label French Tech, décerné aux écosystèmes de startups «les plus dynamiques et les plus prometteurs » en région, afin de les rendre « identifiables à l'international » et de constituer « l'équipe de France » des écosystèmes numériques autour de la locomotive et capitale de facto de la French Tech, Paris.

Cette première promotion comporte peu de surprise: on y retrouve les principales métropoles régionales, à quelques notables exceptions, telles que Strasbourg et Clermont-Ferrand. Au total, 15 territoires avaient formellement déposé leur candidature depuis février auprès de la mission French Tech, qui dépend de Bercy, dont les villes de Brest, Rouen, Saint-Etienne, Toulon, et des regroupements de communes sous la bannière Côte d'Azur (Nice-Sophia Antipolis- Cannes- Grasse) et Lor'n Tech (ex-"Sillon lorrain" Nancy-Metz-Epinal-Thionville). Alsace (Strasbourg et Mulhouse) et Caen La Mer, qui ont annoncé leur candidature, n'ont pas encore de déposé leur projet.

>> Voir aussi : le diaporama sur les 9 métropoles labellisées French Tech

French Tech

« Nous avons décidé d'attribuer le label à neuf candidats : French Tech Aix- Marseille,  Bordeaux Métropole numérique, Digital Grenoble, Lille is French Tech, Lyon French Tech, Nantes Tech, Montpellier Métropole numérique, La French Tech Rennes, French Tech Toulouse » a annoncé ce mercredi Axelle Lemaire la secrétaire d'Etat au Numérique, au quotidien Le Monde.

Des écosystèmes de niveau international

Ce label vise à distinguer « les territoires les plus favorables au développement des startups », jeunes pousses du numérique mais aussi des biotech, cleantech et autres medtech, des métropoles porteuses d'un « écosystème numérique de niveau international et d'un projet ambitieux et fédérateur de croissance de cet écosystème », avec une véritable stratégie de développement à 10 ans.

L'idée de cette initiative était en effet de « faire de la France entière un vaste accélérateur de startups, un réseau de quelques écosystèmes attractifs » mais aussi de « construire un grand mouvement de mobilisation collective. » Et ainsi de contribuer à ce que certains territoires moins engagés dans le numérique amorcent ce virage.

« Ce que nous voulons faire, c'est valoriser l'ensemble des écosystèmes, Paris inclus, afin que les investisseurs internationaux voient la France comme une nation innovante, un acteur incontournable du numérique, qui dispose d'un écosystème vibrant et dynamique » explique ainsi la ministre au Monde.

« L'objectif est de tout faire pour que les prochains Google naissent et se développent ici, en France » avait expliqué Fleur Pellerin, qui avait lancé l'initiative French Tech il y a un an, lorsqu'elle était ministre déléguée à l'Economie numérique.

Des déçus invités à se regrouper ?

Les six déçus, non retenus à ce stade, décrocheront peut-être leur macaron French Tech lors d'une prochaine vague : les projets moins aboutis seront retravaillés dans une démarche de "co-construction" avec la mission French Tech, dirigée par David Monteau. Des regroupements, comme le rattachement de Saint-Etienne à Lyon ou celui de Brest à Rennes, pourraient aussi être favorisés.

Les candidates devaient remplir un dossier très détaillé sur le nombre de startups, de PME et d'ETI du territoire dans le numérique, les success stories et entrepreneurs emblématiques à mettre en exergue, le montant des capitaux investis, une liste d'événements dédiés aux startups, de conférences internationales, d'incubateurs publics et privés, un bâtiment-totem. Le projet devait présenter une véritable stratégie de développement à 10 ans de l'écosystème.

De la visibilité et des investissements de Bpifrance

Pour les premières labellisées, un nouvel audit sera conduit en 2015 avant une attribution du label pour une durée de trois ans. L'octroi du label ne donne droit à aucune subvention automatique. Les métropoles labellisées pourront utiliser la marque French Tech à l'étranger afin de gagner en visibilité et bénéficier d'« opérations d'attractivité internationale », notamment lors de grands salons comme le CES de Las Vegas, ou des festivals tels que SXSW à Austin : un budget de 15 millions d'euros, géré par l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), y sera consacré.

En outre, Bpifrance investira 200 millions d'euros dans des programmes privés d'« accélération » de startups, et ce principalement (à 80%) dans les métropoles French Tech. Tous les  financements s'inscrivent dans le Programme d'Investissements d'Avenir.

La Halle Freyssinet de Xavier Niel en étendard

Enfin, les jeunes pousses des territoires labellisés pourront avoir accès à des bureaux de passage, des salles de réunion ou des showrooms à la Halle Freyssinet à Paris, où s'installera le futur « plus grand incubateur du monde », voulu et financé par Xavier Niel, le fondateur de Free, aux côtés de la Caisse des dépôts. Ce bâtiment de 30.000m2, qui ouvrira ses portes fin 2016 et abritera 1.000 startups à terme, sera un lieu d'échange où les startuppers de toute la France pourront assister à des conférences de grandes entreprises du Web, rencontrer des business angels, etc. La Halle Freyssinet, dont le président de la République a posé la première pierre le 22 octobre, a vocation à devenir « l'étendard international de la French Tech et son point de ralliement national. »

A lire aussi :

French Tech : le label renforce les ambitions de Lyon

« Lille is French Tech », pour de bon !

Nantes Tech décroche son label

Montpellier obtient le label French Tech

French Tech : Grenoble va surfer sur le label

Bordeaux décroche le label French Tech !

Aix-Marseille labellisée French Tech

Toulouse obtient le label French Tech et intègre le top 9 des métropoles numériques

Delphine Cuny

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Commentaires 35
à écrit le 13/11/2014 à 14:14
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On va avoir droit à un super panneau au bord de la route comme celui qui annonce que les voisins se surveillent entre eux? Pour faire du business il faut des conditions de création de business, pas de la pipeautique d'énarque dirigiste.

à écrit le 13/11/2014 à 9:18
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LES FRANCAIS SONT INDECROTABLES ? SI LES METROPOLES ONT PLUS DE POUVOIR QUE LES REGION ON POURAS// 1// FAIRE DES INFRACTUTURES MIEUX NEGOSIERS AU PLUS PRES DES ACTEURS EST ENTRPRISSES? ET COMME ONT LE SOUHAITE TOUS DIMINUEZ LES POSTES INUTILES DES RE...

à écrit le 13/11/2014 à 8:16
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French quoi ? A se regarder le nombril, la France ne va pas aller loin ! A l'étranger, la France n'a pas grande réputation dans la technologie ! A part Dassault Systèmes, il n'y a aucun grand éditeur ! Plutôt que de se gargariser, il faudrait plutôt ...

à écrit le 12/11/2014 à 19:21
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Encore un truc des fonctionnaires financer par des fonds publics. Décidément ces socialistes sont incorrigibles et le pire c'est que des français y croient. A la Silicon Valley l'Etat US n'intervient jamais, mais offre un environnement favorable (in...

le 12/11/2014 à 23:56
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Toute la France qui se tire une balle dans le pied... On applaudie des 2 mains svp !!! Vous croyez que c l'état qui va financer les start-ups ou les réseaux de B.A. ??? Tssss...

à écrit le 12/11/2014 à 17:59
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Très bien ! Ce qui compte c'est que ça avance, le reste des commentaires c'est juste du pipi-caca !

le 13/11/2014 à 8:17
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Rien n'avance en France. Le monde avance, la France se regarde le nombril ! Voir mon autre message sur les actions réelles à mener. Car en France, tout patron de start up risque la prison !!!!!

à écrit le 12/11/2014 à 17:57
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Cette nuit mois je ne dors pas, my God ! je me sens déjà comme si j'habitais aux Etats-Unis, à Silicon Valley, c'est trop ! je parle déjà avec un petit accent (vous avez remarqué?) et je vais démander un green-card à mon chef…. changer ma Renault pou...

à écrit le 12/11/2014 à 17:19
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Mauvaise répartition géographique, l'oublié l'est de la France!!:-(

à écrit le 12/11/2014 à 15:48
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Ca rappelle méchamment le fiasco des poles de compétitivité....

à écrit le 12/11/2014 à 15:23
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Et c'est pas fini : Ajaccio, Marseille, Pau et Carcassone ont la côte aussi.

à écrit le 12/11/2014 à 15:12
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Et pourquoi pas 50 !

à écrit le 12/11/2014 à 15:09
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Si cela et pas une punition pour Sophia Antipolis sa y ressemble beaucoup ....ridicule comme toujours ! Sophia première technopole de France oublié de Paris , une affaire habitude , mais on avance ...nous !

le 13/11/2014 à 0:43
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C'est l'équipe de la French Tech Cote d'Azur qui a demandé a être dans la seconde vague car elle n'était pas prête (devant fédérer Nice, mais aussi Sophia et Cannes). Mais mine de rien, Nice est quand même derrière les 9 villes sélectionnées.

le 13/11/2014 à 10:45
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Didier ; j'ai toujours dit qu'il faut supprimé les machines à café on y passe (et perd) trop de temps !!

à écrit le 12/11/2014 à 15:08
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Encore de nouveaux joujoux administratifs pour occuper les politiciens locaux et autres pique assiettes, pour se goinfrer allegrement lors des futurs multiples cocktails dinatoires offerts par le contribuable.

le 13/11/2014 à 8:18
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Ils vont inaugurer des coqs !!!!

à écrit le 12/11/2014 à 14:37
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Comme d'habitude la "diplomite aigue" envahit nos esprits. Quid du Grand Est sans pôle alors que de grandes métropoles y sont , c'est n'importe quoi. Encourageons les initiatives régionales au lieu de ce centralisme jacobin débile.

le 12/11/2014 à 14:42
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On parle pas de diplome dans cet article à ce que je sache. Et si aucune ville du Grand Est n'a été selectionné c'est qu'elles ne remplissent pas les critères point barre ! C'est usant toutes ces pleureuses qui chouinent pour un oui ou pour un non. C...

le 13/11/2014 à 0:40
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Bien d'accord, Metz, au lieu de mettre des 10aines de millions d'euros dans un musée bling bling aurait pu les mettre dans un écosystème numérique (labfab, cantine numérique). Si Rennes et Nantes sont choisis et Nancy-Metz non, c'est qu'il y a une ra...

à écrit le 12/11/2014 à 14:32
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Et pendant le temps qu'on se "labellise" pour la façade, on apprend que l'Assemblée nationale votera le 28 novembre sur un projet de résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l'Etat palestinien indépendant. De la perte de temps. Diff...

le 12/11/2014 à 15:11
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rien que pour la façade comme vous dites. je pense pas que la france va se mettre de travers avec l'etat d'israel à ce moment, fabius et bhl l'empecheraient.

le 12/11/2014 à 17:58
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BHL ne vas pas permettre. Fabius non plus.

à écrit le 12/11/2014 à 14:24
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Vous remarquerez le Nord Est et le Centre qui brille par leur absence. Et on s'étonne de voir ces régions encore plus sinistrées ( l'exception de l'Alsace)... Il faudrait aider chaque région de manière équitable (proportionnellement parlant), créer u...

le 13/11/2014 à 0:37
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Nancy, Metz notamment ont du potentiel, mais bien souvent ce n'est pas leurs priorités et des millions sont engagés ailleurs dans des projets moins prioritaires (ex : musée Pompidou qui a couté bonbon. Pas si sinistré donc...

à écrit le 12/11/2014 à 14:22
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Des fonctionnaires s'amusent. Le contribuable paiera. Ridicule comme toujours. La Silicon Valley doit trembler. Ce pays de ronds de cuir est toujours égale à lui-même. Un seul conseil valable: s'expatrier vite.

le 12/11/2014 à 14:39
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Vous avez raison, barrez vous vite !! On ne s'en portera que mieux.

le 12/11/2014 à 16:20
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Vous avez combien de pseudo ?

à écrit le 12/11/2014 à 14:22
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French tech !! Are you kidding me...ne devrait on pas dire en France plutôt. Willst du mich veräppeln. Le french bashing n'est pas près de se terminer quand un pays ne sait plus utiliser son propre langage, ils espèrent que ça va attirer les cherch...

le 12/11/2014 à 15:16
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Oh, Bob boy, you're absolutely right, I am very disappointed and as an authentic Frenchman I promises you that here from now on I shall speak only the French high-tech language, that is, English.

à écrit le 12/11/2014 à 14:06
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encore un prétexte à créer un comité théodule et un autre bidule

le 12/11/2014 à 14:38
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Détrompez vous, le prétexte est juste de vous faire parler. Car vous semblez adorer ça, parler pour ne rien dire.

à écrit le 12/11/2014 à 14:00
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Cela fait toujours très a la "page" d'utiliser des mots anglais pour parler français!

à écrit le 12/11/2014 à 13:45
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Regroupement de Brest et Rennes sous la Breizh Tech?

à écrit le 12/11/2014 à 13:39
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Bon, après avoir conjugué le verbe "se gargariser" à tous les temps, on bend quoi à qui :-)

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