Comment l’IA va vous soigner

Une large part des médecins utilise déjà l’assistance numérique pour s’informer, établir un diagnostic ou améliorer les prescriptions.
Comment l'IA va vous soigner
Comment l'IA va vous soigner (Crédits : © DORIANO STROLOGO POUR LA TRIBUNE DIMANCHE)

L'intelligence artificielle n'est pas l'avenir de la médecine, c'est déjà son quotidien. Une majorité de praticiens, dans tous les métiers du soin, ont recours aux technologies issues de l'intelligence artificielle pour peaufiner un diagnostic, préciser une prescription, apporter une solution paramédicale ou - plus spectaculaire encore - prédire une maladie et son évolution (lire ci-dessous). Ainsi, 53 % des soignants sollicitent chaque jour les nouveaux outils numériques, selon le baromètre PulseLife-Interaction Healthcare, que nous présentons en exclusivité à l'occasion du rendez-vous Les Grandes Tendances #esanté2024 qui se tient mardi 30 janvier à Paris et dont La Tribune est partenaire.

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Le principal usage de l'IA en santé concerne l'accès à l'information médicale, pléthorique et chronophage : les logiciels sont capables de compiler les données en un clin d'œil. Ils épargnent ainsi des heures de lecture et de tri aux médecins. Près de la moitié des professionnels de santé ont recours à cette aide virtuelle pour parfaire leurs connaissances générales. Concrètement, plus d'un praticien sur quatre fait appel au numérique pour l'aider à établir un diagnostic ou à prescrire les bons remèdes. En particulier, l'analyse des images médicales (radios, scanners...) est de plus en plus souvent précisée par l'ordinateur, notamment pour les lésions les moins faciles à déceler à l'œil nu.

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La crainte d'une relation dégradée avec les patients

Les médecins plébiscitent cette assistance numérique : 91 % d'entre eux considèrent que l'IA a un impact positif sur la prise en charge des patients. Ils expriment ainsi une solide reconnaissance envers la machine... mais ils sont loin de lui accorder une confiance aveugle. Plus d'un professionnel de santé sur deux (59,7 %) s'inquiète d'éventuels biais algorithmiques susceptibles de les induire en erreur. La fiabilité des sources reste à affermir pour une grande partie d'entre eux. « La démarche éthique se construit, l'approche scientifique et clinique de l'IA sera validée, souligne Jérôme Leleu, directeur général d'Interaction Healthcare. La Haute Autorité de santé fournit déjà un appui au secteur et l'UE a exprimé sa volonté de poser un cadre. »

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Sur un autre plan, beaucoup craignent que la place prise par l'IA ne dégrade leur relation avec les patients, si ces derniers finissent par avoir le sentiment que c'est un robot qui les traite et non plus un humain hautement qualifié... Mais, à terme, c'est un gain de temps qui est espéré, au bénéfice des échanges avec les malades.

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Un robot remplacera-t-il le docteur ? Plus de deux médecins sur trois ne croient pas à un scénario où leur métier serait effacé par la technologie, estimant que l'IA est leur alliée davantage qu'une menace. Ils pensent que les algorithmes seront toujours plus présents à leurs côtés. Plus de huit médecins sur dix se disent désireux de suivre une formation dans ce domaine, alors qu'aujourd'hui moins de 7 % des professionnels de santé en ont reçu une.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2024 à 9:03
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Un outil, un partenaire pour eux qui sera bien plus efficace que le lobby pharmaceutique qui certes leurs payent de superbes vacances mais qui ne trouvent plus de médicaments depuis 20 ans parce que se concentrant uniquement sur ses rentes financière...

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