Intelligence artificielle : Alibaba entre dans la course face à ChatGPT

Après les Américains Open AI, Microsoft et Google et le Chinois Baidu, c’est au tour de l’entreprise créée par Jack Ma d’annoncer qu’elle travaille au développement de son robot conversationnel basé sur de l’intelligence artificielle.
Le géant chinois du commerce en ligne travaille lui aussi sur un robot conversationnel basé sur l'intelligence artificielle.
Le géant chinois du commerce en ligne travaille lui aussi sur un robot conversationnel basé sur l'intelligence artificielle. (Crédits : TINGSHU WANG)

Le géant chinois du e-commerce Alibaba a annoncé jeudi qu'il travaillait sur son propre logiciel conversationnel fonctionnant avec l'intelligence artificielle (IA), dans une volonté de rivaliser avec le très populaire ChatGPT. Celui d'Alibaba, dont le nom n'a pas été dévoilé, est actuellement testé par des employés, a affirmé à l'AFP une porte-parole du groupe, sans préciser la date du lancement ni la plateforme sur laquelle il sera disponible.

A terme, le Amazon chinois créé par Jack Ma veut donc proposer un programme qui peut reproduire un dialogue humain grâce à l'IA aux utilisateurs de ses services, mais la finalité de ce projet et de l'utilisation de son futur chatbot intelligent reste floue.

ChatGPT pourrait renverser le monde des moteurs de recherche

Si Alibaba a annoncé travailler sur un robot conversationnel, c'est avant tout pour ne pas être à la traîne sur cette nouvelle technologie, ou du moins laisser penser qu'elle ne le sera pas.

Tout est parti de la mise en ligne, en novembre dernier, de ChatGPT un robot conversationnel très performant basé sur l'intelligence artificielle et développé par la société américaine Open IA. Le « chatbot » (ou robot conversationnel) peut répondre à de très nombreuses questions mais aussi écrire des poèmes, des scripts de films, des recettes de cuisine et même des lignes de code. Face à l'engouement suscité par le nouveau robot, Microsoft, qui est partenaire d'Open AI depuis 2019 et a déjà investi 1 milliard de dollars dans la start up, a annoncé lundi 23 janvier, l'extension de leur partenariat.

Le nouvel accord s'étend sur plusieurs années et inclut « plusieurs milliards de dollars » d'investissements, indique le communiqué de Microsoft, sans donner plus de précisions. Selon plusieurs médias américains, ce partenariat coûterait environ 10 milliards de dollars à Microsoft. Et pour cause, le géant américain dirigé par Satya Nadella compte inclure ChatGPT à son moteur de recherche Bing aujourd'hui largement minoritaire sur son secteur.

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Pour ne pas se faire dépasser par Microsoft sur le secteur des moteurs de recherche où Google est leader, le géant dirigé par Sundar Pichai a annoncé le lancement en phase de test de son propre robot conversationnel intelligent, baptisé Bard.

« Bard a pour ambition de combiner l'étendue des connaissances du monde avec la puissance, l'intelligence et la créativité de nos grands modèles de langage », a expliqué Sundar Pichai, directeur général d'Alphabet, maison mère de Google, cité dans un communiqué. Le logiciel « s'appuie sur les informations du web pour fournir des réponses actualisées et de haute qualité », a indiqué le responsable, pour lequel « Bard peut être un terrain d'expression pour la créativité et une rampe de lancement pour la curiosité. »

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Les géants chinois de la tech développent aussi leurs robots conversationnel

Et ce que Santiago Pombo, du cabinet d'analyse de données ThoughtSpot, appelle une « guerre des moteurs de recherche 2.0 » sur Twitter, n'est pas cantonnée aux Etats-Unis. Baidu, l'équivalent chinois de Google, a à son tour annoncé ce mardi le lancement en phase de test de son propre robot conversationnel basé sur l'intelligence artificielle.

Une porte-parole de Baidu a déclaré à l'AFP que l'entreprise « devrait être en mesure de terminer en mars les tests internes » de son robot conversationnel. Baptisé « Ernie Bot », il sera ensuite mis « à la disposition du grand public » à une date non précisée, a-t-elle souligné. Mercredi, ce fut donc au tour d'Alibaba, l'une des plus grosses entreprises chinoises d'annoncer son entrée dans la course à l'IA.

De nouvelles technologies controversées

Mais si ces capacités de génération de texte, d'images et de sons de synthèse ne sont pas contrôlées, elles pourraient aussi ouvrir la voie à des usurpations d'identité, des fraudes financières ou des attaques à la réputation. Cette technologie inquiète en effet au niveau mondial.

Le phénomène des « deepfake » par exemple, qui se sert aussi de l'intelligence artificielle pour générer des trucages numériques hyperréalistes, parfois avec l'image de célébrités, présente « un danger pour la sécurité nationale et la stabilité sociale », selon Pékin.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 09/02/2023 à 13:08
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mais oui, on cherche des millenials pour discuter avec le robot d'alibabab confisque par le pc chinois!!! ca sera plus facile pour espionner les gens, voire plus tard les faire enfermer avec tolerance car de gauche! remarquez, des gens qui installent...

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