Twitter : ces autres "héros" d'un jour qui ont volé la vedette à Jack Dorsey

Le "parrain du hashtag", un co-créateur au statut controversé, un ex-militaire et ex-footballeur devenu trader... Ils ne sont peut-être pas devenus milliardaires grâce à Twitter, mais, à l'occasion de son introduction en Bourse, eux aussi ont eu droit de partager un peu de son succès.
Marina Torre
Les vraies stars de Wall Street, le 7 novembre, c'étaient eux (Dick Costollo, Biz Stone, Evan Williams, Jack Dorsey). Mais d'autres personnalités leur ont fait un peu d'ombre.

Les milliards, ce sont Jack Dorsey et ses compères qui les ont récoltés. Mais, jeudi, à l'occasion de l'introduction en Bourse de l'entreprise qu'ils ont fondée, d'autres personnages leur ont volé un peu de lumière. Galerie de #portraits. 

  • Chris Messina, le "parrain de Twitter"

Le Golden Gate en fond d'écran pour bien rappeler qu'il vient de San Francisco, vêtu d'un simple tee-shirt, des mots débités comme une rafale de mitraillette... Chris Messina offrait jeudi sur les plateaux télévisés une image conforme aux stéréotypes du trentenaire californien fan de high tech et qui fait carrière dans le web. 

 Les chaînes, peut-être un peu à court de témoins, étaient nombreuses à demander à cet entrepreneur, designer informatique et actuellement employé de Google, de réagir aux exploits du site de micro-blogging à Wall Street (son titre a bondi de plus de 90% lors de sa première séance).

Elles ne le faisaient pas sans raison. En effet, Chris Messina a assuré une partie du succès de Twitter en faisant du "hashtag" (mot-dièse) le symbole même du langage des réseaux sociaux. En 2007, c'est lui qui a suggéré aux développeurs de l'insérer avant des mots ou expressions et de rendre le tout "cliquable" afin de renvoyer vers toutes les autres publications relatives à la même expression.

Désormais, même les concurrents de Twitter - notamment Facebook - ont adopté ce signe, que la France a tenté de traduire en "mot-dièse" ou "mot-clé". Un article du New York Times en 2011 retraçait son histoire en signalant au passage que Chris Messina s'affublait lui-même du titre de "parrain du hashtag". Mini consécration, jeudi, la chaîne américaine CNBC le désignait officiellement ainsi. 

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  • Dom Sagolla, "co-créateur" de Twitter, vraiment?

Pour Bloomberg, CNBC et de nombreux médias, il n'y aucun doute: Dom Sagolla a bien contribué à créer Twitter. Tout comme Jack Dorsey, Biz Stone, Evan Williams, Dick Costolo... Pour ces médias, c'est ainsi qu'il est présenté. Sauf que certains doutent de ce statut. Notamment le site spécialisé consacré à la Silicon Valley, ValleyWag, qui pointe le fait que lorsque Twitter a été inventé, Dom Sagolla n'était qu'un employé d'Odeo, le berceau du site de micro-blogging dirigé alors par Evan Williams. Son rôle consistait alors à tester les "bugs" du site. 

 Peu de temps après le lancement du site de micro-blogging en gestation, l'informaticien est remercié. Il n'en tient pas grief pour autant à ses anciens collègues. Du moins c'est ce qu'il affirmait dans une interview donnée à un site australien en octobre.  

?The Creator Who Wasn't There: This Guy Pretends He Invented Twitter

  •  Anthony Noto (Goldman Sachs) a mis Twitter en ordre de bataille 

L'introduction en Bourse de Twitter était supervisée par Goldman Sachs. Au sein de la banque, c'est à Anthony Noto, 45 ans, qu'a été confiée la mission de préparer cet évènement. Cet ancien officier qui a combattu au Moyen-Orient a un parcours plutôt atypique à Wall Street. 

 Lors de ses études au sein de l'académie militaire de West Point, il s'est illustré sur les terrains de football américain. Entre 2008 et 2010, quittant brièvement Goldman Sachs en pleine crise, il a même occupé le poste de directeur financier de la NFL, la ligue nationale de football américain. A ce titre, c'est lui qui présidait donc aux finances du Superbowl, l'évènement télévisé de l'année outre-Atlantique qui génère des centaines de millions de dollars. 

  •  Trois sonneurs de cloche

Enfin, trois autres stars d'un jour ont eu droit aux honneurs des médias, mais dans leur cas, c'était voulu. Il s'agit de l'acteur Patrick Stewart, interprète de Jean-Luc Picard, le capitaine historique du vaisseau Enterprise, dans la série Star Trek et de Vivienne Harr, une activiste de 9 ans (oui, 9 ans!), engagée dans la lutte contre l'esclavage des enfants. Tous deux étaient invités avec un policier de Boston à sonner la cloche pour lancer officiellement l'ouverture de la première de séance de TWTR en Bourse.  

Lors d'une introduction à Wall Street, des personnalités sont ainsi régulièrement invitées à "sonner la cloche". Lors de son entrée sur le Nasdaq en 2012, le patron de Facebook Mark Zuckerberg l'avait fait lui-même à distance, depuis son siège de Menlo Park en Californie. 

Marina Torre

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Commentaires 2
à écrit le 08/11/2013 à 22:23
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scenario digne d'un movie d'hollywood trop sucré, limite indigeste, l'amérique dans tout ce qu'elle a de plus gras

à écrit le 08/11/2013 à 15:03
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quel est le modèle économique de Twitter ???

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