Microsoft rejoint Apple au club des 2.000 milliards de capitalisation boursière

Deux champions de la Bourse dépassent désormais les deux trillions de dollars de capitalisation. Apple reste en effet leader mais, sous la houlette de Satya Nadella, la stratégie de Microsoft est bel et bien de rivaliser avec la firme à la pomme en bâtissant son propre écosystème de services interopérables.
Satya Nadella, DG, a exigé une réorganisation massive, en supprimant 18.000 emplois, soit 14% de l'effectif total, via un plan visant à simplifier la structure et à intégrer la division mobile de Nokia.

C'est l'équivalent du PIB de l'Italie, à 2.000 milliards, en 2019, selon les données de la Banque mondiale et bientôt presque peut-être celui de la France (2.700 milliards de dollars). En Bourse, Microsoft a dépassé pour la première fois les deux trillions de dollars à la clôture jeudi (2.009 milliards de dollars), devenant ainsi la deuxième entreprise à atteindre ce seuil après Apple. Les géants américains de la Tech trustent ainsi toujours largement le top 10 du classement mondial des capitalisations, avec Amazon (1,7 trillion), devancé par le pétrolier Saudi Aramco - auquel Microsoft vole la place de dauphin - (1,8 trillion) mais devant Google (1,6 trillion), Facebook (973 milliards) ou encore Tesla (654 milliards).

Le géant de Redmond avait déjà dépassé les 2.000 milliards pendant la séance de mardi. Depuis le début de l'année, son action a grimpé de 20%, et de plus de 600% depuis que Satya Nadella a remplacé Steve Ballmer en 2014.

A Wall Street, les valeurs tech telle Microsoft sont aussi portées par un contexte particulièrement favorable. Au cœur de la pandémie, leurs services ont été sollicités par des millions d'utilisateurs. Le Nasdaq, qui a terminé jeudi en hausse de +0,69% à 14.369,71 points suit aussi la tendance, dopée par le plan massif d'investissements dans les infrastructures de Joe Biden. Autant de chantiers qui pourront aussi faire appel à la digitalisation.

La firme construit un nouvel écosystème

Pour Microsoft, la bonne forme provient aussi de ses récents choix stratégiques, incarnés par la présentation de son dernier système d'exploitation.

Windows 11, la première évolution du système d'exploitation du géant de Redmond en près de six ans, sera disponible dès cet été sous la forme d'une mise à jour gratuite pour les appareils équipés de Windows 10.

Les clients de la version 11 pourront ainsi utiliser leurs applications mobiles Android sur leur ordinateur en passant par la boutique d'applications mobiles d'Amazon. Cette interopérabilité entre les services et les supports est clé, d'autant qu'elle doit ainsi tailler des croupières à l'écosystème Apple et son App Store qui maîtrise la donnée utilisateur sur tout le parcours : mobile, desktop et dans le cloud.

La stratégie payante de Satya Nadella

Satya Nadella est considéré comme l'architecte de la transformation du groupe fondé en 1975, longtemps centré sur l'édition de logiciels pour les ordinateurs. Le directeur général a d'ailleurs été récemment promu au poste de président du conseil d'administration, renforçant son pouvoir sur la firme technologique qu'il a rajeunie pour se fondre dans une nouvelle ère.

Il a exigé une réorganisation massive, en supprimant 18.000 emplois, soit 14% de l'effectif total, via un plan visant à simplifier la structure et à intégrer la division mobile du groupe finlandais Nokia.

Microsoft est aussi devenu le numéro 2 du cloud (informatique à distance), talonnant son jeune voisin Amazon dans ce secteur devenu encore plus essentiel à toutes les infrastructures numériques pendant la pandémie.

Contrairement à la plateforme de commerce en ligne et à la Silicon Valley, Microsoft a jusqu'à présent été relativement épargné par les attaques des autorités américaines, qui reprochent à Google, Apple, Facebook et Amazon des abus de position dominante sur leurs marchés respectifs.

Mais une commission parlementaire a recommandé jeudi une série de propositions de lois pour renforcer la concurrence dans le secteur des technologies et casser les monopoles.

Si elles entrent en vigueur, elles risquent d'affecter aussi Microsoft pour ses services intégrés de fait à Windows, comme la messagerie Teams ou le moteur de recherche Bing.

(Avec AFP)

Lire aussi 2 mnFutur des jeux vidéo : Microsoft veut zapper la console

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Commentaires 2
à écrit le 26/06/2021 à 10:38
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Pourtant le gouvernement américain était largement intervenu pour dépecer soit disant Microsoft... Ne pas oublier que les GAFAM sont américains et qu'ils ont déjà envahi le monde mais notre classe dirigeante publique et privée est tellement faible...

à écrit le 25/06/2021 à 11:57
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Stratégie payante vraiment? Windows 10 devait être le dernier immortel et Microsoft sort Windows 11 qui n'est rien d'autre qu'un lifting de Windows 10 à la Apple aux pré-réquis gonflés nécessitant 4 Go de mémoire vive et un processeur 64 bits p...

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