Netflix et ses employés font leurs adieux à la France

La fiscalité néerlandaise plus avantageuse ne serait pas la (seule) raison de ce départ.
Laszlo Perelstein
Que les 500.000 abonnés payants français de Netflix se rassurent, la fermeture des bureaux parisiens n'entraînera pas l'arrêt du service.

Le géant américain de la vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) n'aura pas goûté longtemps à l'air parisien. Deux ans après son installation dans l'Hexagone, Netflix ferme son bureau à Paris localisé rue de l'Université dans le très chic 7e arrondissement et quitte la France pour les Pays-Bas, où il a établi son siège social européen en mars 2015 après un changement de fiscalité au Luxembourg, rapporte L'Express. Le service en France ne sera pas impacté.

Le vent du changement se faisait déjà sentir depuis plusieurs mois. Le bureau français, qui comptait un effectif moyen de six employés selon sa fiche entreprise, a en effet perdu en février son directeur marketing, Xavier Albert -débauché par Universal Pictures France, dont il est désormais directeur exécutif- sans qu'il ne soit remplacé.

Ne plus financer le cinéma français

La fiscalité néerlandaise plus avantageuse ne serait pas la (seule) raison de ce départ. Installé en France sous l'impulsion d'Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture, Netflix ne s'y en effet est acquitté que de 600.000 euros d'impôts d'après le site de l'hebdomadaire. À cette somme, s'ajoute néanmoins l'obligation de financer la création culturelle en reversant une partie de son chiffre d'affaires (2% en l'occurrence) au Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).

Même après cette relocalisation à Amsterdam, Netflix continuera de payer en France la TVA sur les ventes de VOD, fixée à 20%, souligne le magasine Variety. Et de rappeler que jusqu'ici, la France faisait figure d'exception puisque les opérations de Netflix en Italie, Espagne, Scandinavie et même Allemagne sont gérées depuis Amsterdam. Désormais, seule Londres disposera d'un bureau pour administrer les opérations au Royaume-Uni.

>> Aller plus loin Pourquoi, en France, Netflix n'a toujours pas laminé la concurrence

| Une première version de cet article mentionnait à tort un taux de TVA à 19,6% pour la VOD.

Laszlo Perelstein

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Commentaires 7
à écrit le 24/08/2016 à 18:48
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"continuera de payer en France la TVA sur les ventes de VOD, fixée à 19,6%" je croyais qu'on était passés à 20% ? Ils ont une exception ?

le 30/08/2016 à 10:10
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Erreur corrigée, merci :)

à écrit le 24/08/2016 à 18:32
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On se calme sur les commentaires. Il s agit de 6 employés....pour un article ! Je crois qu il faut relativiser. Maintenant oui, la fiscalité reste LE sujet.

à écrit le 24/08/2016 à 16:16
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Nous détestons les américains, c'est devenu aujourd'hui très tendance en France, une sorte d'obligation si on veut être dans le ton. Alors on se demande bien pourquoi ils devraient nous aimer?

à écrit le 24/08/2016 à 16:03
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Même si il semble que ce ne soit pas la seule raison, la fiscalité Francaise reste un repoussoir et ne laisse pas beaucoup espérer des transferts pouvant résulter du Brexit. Il serait temps que l'on mette en place un observatoire, neutre et indépenda...

le 24/08/2016 à 17:31
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La mesure à prendre est très simple; il suffit de basculer la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique. C'est ce qui existe aux Pays Bas. Et en plus, cette mesure est favorable au climat. Merci.

le 25/08/2016 à 8:44
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Vous croyez vraiment que vous pouvez repercuter TOUTE la taxation du travail sur une taxe sur l energie ? A ce tarif, vous allez avoir le litre d essence a 80 € et vous allez liquider ce qui reste d industrie en france (car je suppose que vous souha...

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