Netflix mise sur les séries européennes pour conquérir le monde

Au vu de la popularité de certaines de ses productions européennes, Netflix ambitionne désormais de produire plus de séries créées sur le Vieux Continent à destination de son public mondial, a indiqué la plateforme américaine, ce mercredi, lors du Web Summit à Lisbonne (Portugal).
Certaines séries européennes produites par Netflix parviennent à rencontrer un large succès à l'international.
Certaines séries européennes produites par Netflix parviennent à rencontrer un large succès à l'international. (Crédits : Mike Blake)

Le succès populaire de la série espagnole "La Casa de papel" ou encore de l'allemande "Dark" donnent des idées à Netflix. Le géant américain aux 137 millions d'abonnés dans 190 pays entend produire davantage de productions européennes destinées au marché mondial et non plus seulement local, a annoncé Greg Peters, directeur de l'Innovation produit chez Netflix, à l'occasion  du Web Summit qui se déroule à Lisbonne (Portugal) jusqu'à ce jeudi. Ces séries ne seraient pas en langue anglaise. "Nous avons vu avec les séries que nous avons réalisées en Europe que nous étions capables de leur trouver des audiences gigantesques, mondiales, composées très largement de publics situés hors du pays d'origine", a expliqué à Greg Peters pour justifier cette annonce.

"Pour "Dark", par exemple, 90% des visionnages ont eu lieu hors d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse. Vous connaissez d'autres séries allemandes qui ont réussi à toucher autant de spectateurs hors de ces pays ?", a-t-il fait mine de s'interroger. Peters a joint le geste à la parole en présentant deux nouveaux projets de séries européennes : "Ragnarok", la première production norvégienne de la plateforme, qui narre les aventures d'un dieu de la mythologie nordique qui se réincarne en adolescent du monde moderne.

Les chaînes traditionnelles sur la défensive

La série doit sortir en 2020, tout comme une nouvelle série espagnole, "Alma", écrite par Sergio Sánchez (réalisateur du film d'horreur "Marrowbone"), qui raconte l'histoire d'une jeune survivante amnésique d'un accident surnaturel. Greg Peters a fait remarquer à une salle comble que sur les trois dernières années, dans l'Union européenne, 90% des contenus originaux, diffusés à des heures de grande écoute, n'étaient montrés que "dans deux pays européens, ou moins. C'est très limité".

"Il y a toutes ces histoires qui existent et qui ne seraient pas racontées si elles étaient juste produites par les télévisions traditionnelles", a-t-il insisté lors de son entretien avec l'AFP. Cela tombe bien : Netflix fait trembler les chaînes traditionnelles. En Europe, Carolyn McCall, dirigeante du groupe audiovisuel britannique ITV, a reconnu à la plateforme américaine le mérite de "faire payer les gens pour du contenu". Mais pour la BBC ou les dirigeants audiovisuels français, la plateforme américaine s'apparente plutôt à un ennemi. France Télévisions ne souhaite ainsi plus vendre ses séries à l'ogre américain.

Lire aussi : Netflix séduit toujours, avec 7 millions d'abonnés en plus en trois mois

Avec les chaînes TF1 et M6, elle doit lancer Salto, une plateforme commune, en 2019. Certains critiques ont cependant souligné que pour rivaliser avec le producteur et distributeur américain, il faudrait un projet mené à l'échelle européenne.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 07/11/2018 à 23:21
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Le top ça serait un produit comme Netflix combiné à tous les anciens films ( nostalgie) et toutes les chaînes internationales ( tous les continents) comme ça nous pouvons supprimer paraboles et chaînes classiques . Juste un seul abonnement.

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