Les Français consacrent plus d'argent aux contenus culturels en ligne. C'est l'un des principaux enseignements du dernier baromètre de l'Arcom, publié ce mardi, sur la consommation des films, des séries, de la musique, des jeux vidéo, des livres, du sport ou de la presse sur la Toile. D'après cette enquête réalisée par l'Ifop pour le compte du régulateur des médias, le panier moyen mensuel des consommateurs payants sur Internet s'est établi, cette année, à 38 euros. C'est pas moins de 6 euros de plus qu'en 2022.
« Ce n'est pas intuitif dans un contexte inflationniste », constate Denis Rapone, membre du collège de l'Arcom. Il souligne que cette progression est à la fois liée à l'augmentation du prix des abonnements, mais aussi à la consommation de contenus en ligne, qui va crescendo. De fait, les internautes sont de plus en plus nombreux à s'offrir un abonnement payant. Aujourd'hui, environ 66% d'entre eux en possèdent au moins un au sein de leur foyer, contre 63% en 2022.
Baisse de la consommation de contenus illicites
La vidéo à la demande reste le premier contenu pour lequel les Français sont prêts à mettre la main au portefeuille. Ce segment a connu, ces dernières années, un essor fulgurant. Quelques 53% des internautes ont désormais accès à une offre de VOD, contre 22% en 2018 ! Après Netflix, les arrivées de Disney Plus ou d'Amazon Prime ont, visiblement, contribué à dynamiser le marché. Loin derrière la VOD, 29% des internautes disposent d'un abonnement à un service de musique. Ils sont également 26% à avoir accès à une chaîne payante, comme Canal+ ou BeIN.
En parallèle, l'Arcom se félicite d'une baisse de la consommation de contenus illicites. En deux ans, la proportion d'internautes qui se sont adonnés à cette pratique a chuté de trois points, à 24%. « L'audience des sites illicites baisse, relève le régulateur. Seuls 14% des internautes ont visité au moins un site illicite en septembre 2023. » « C'est encourageant », affirme Denis Rapone. Il y voit la conséquence des actions de l'Arcom pour bloquer les sites illicites, de la mobilisation des ayants droit, mais aussi des diverses campagnes de sensibilisation, comme de l'accroissement de l'offre légale.
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