Meta affiche des profits spectaculaires

Meta a réalisé un bénéfice net de 11,58 milliards de dollars au troisième trimestre, deux fois plus qu'à la même période l'année dernière (4,4 milliards). Le groupe a fait baisser ses dépenses grâce à d'importants plans sociaux et vu son activité publicitaire repartir.
« Nous avons eu un bon trimestre pour notre communauté et nos affaires », a salué le patron Mark Zuckerberg, cité dans le communiqué de résultats, qui se dit confiant quant aux travaux de l'entreprise dans « l'intelligence artificielle (IA) et la réalité mixte avec le lancement de Quest 3, les lunettes connectées Ray-Ban et notre studio d'IA ».
« Nous avons eu un bon trimestre pour notre communauté et nos affaires », a salué le patron Mark Zuckerberg, cité dans le communiqué de résultats, qui se dit confiant quant aux travaux de l'entreprise dans « l'intelligence artificielle (IA) et la réalité mixte avec le lancement de Quest 3, les lunettes connectées Ray-Ban et notre studio d'IA ». (Crédits : FRANCIS MASCARENHAS)

Après les bons résultats financiers publiés par Google et Microsoft, le rebond des grandes firmes de la tech se confirme. Meta, maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a réalisé un bénéfice net de 11,58 milliards de dollars au troisième trimestre. C'est plus de deux fois celui dégagé à la même période l'année dernière (4,4 milliards). Ces bons résultats sont tirés à la hausse par la publicité sur ses plateformes et la réduction de ses coûts.

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Ses dépenses se sont restreintes à 20 milliards de dollars, contre 22 milliards pour la même période l'an passé à cause notamment d'importants plans sociaux. L'entreprise n'a pas hésité à supprimer un emploi sur quatre par rapport à ses effectifs d'il y a un an.

Le chiffre d'affaires estival du géant des réseaux sociaux s'est lui aussi affiché en hausse de 23% sur un an, à 34 milliards de dollars, mieux que les attentes des analystes. Fort de ses performances financières, l'action Meta prenait près de 3% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

L'activité « métavers » toujours dans le rouge

« Nous avons eu un bon trimestre pour notre communauté et nos affaires », a salué le patron Mark Zuckerberg, cité dans le communiqué de résultats, qui se dit confiant quant aux travaux de l'entreprise dans « l'intelligence artificielle (IA) et la réalité mixte avec le lancement de Quest 3, les lunettes connectées Ray-Ban et notre studio d'IA ».

Le groupe californien espère ainsi rattraper son retard dans l'IA qui soulève beaucoup d'enthousiasme sur les marchés, et accélérer sur le « métavers », c'est-à-dire son ambition de mélanger des univers numériques parallèles à la réalité physique. Ses projets en la matière, qui ont occasionné le changement de nom du groupe en même temps qu'un pivot stratégique, sont pourtant loin d'être couronnés de succès.

Sa branche « Reality Labs », chargée de développer le métavers, a de nouveau perdu 3,7 milliards de dollars au troisième trimestre après des pertes nettes de 13,7 milliards en 2022 et Meta prévoit une addition encore plus déficitaire en 2024. Après une année 2022 très difficile, Meta a rebondi au premier semestre 2023, malgré l'inflation et les taux d'intérêt élevés dont pâtissent certains de ses concurrents.

Quête effrénée de croissance

« Meta est engagé dans une poursuite inlassable de la croissance », observe Jeremy Goldman, analyste. « On le voit avec sa focalisation sur les Reels (format vidéo copié à TikTok, ndlr) et l'introduction de nouvelles façons de tirer des revenus des entreprises sur Instagram, Messenger et WhatsApp - sans parler de l'intégration profonde de l'IA dans l'ensemble de ses services ».

Pour l'année 2023, Insider Intelligence s'attend à ce que Facebook et Instagram voient leurs recettes publicitaires augmenter de 6%, à plus de 120 milliards de dollars, ce qui donnera à Meta 20% du marché de la publicité numérique mondiale, derrière Google (28%).

Malgré cette croissance spectaculaire, le marché de l'attention de Meta est sous le feu des critiques. Ainsi, les « Reels », ces clips dynamiques qui accrochent l'attention et que les utilisateurs font facilement défiler, font partie des services considérés comme « nocifs » pour la santé les adolescents dans des dizaines d'Etats américains.

Poursuites judiciaires pour des services « nocifs »

Ainsi, quelques 42 procureurs généraux d'Etats ont engagé des poursuites contre Meta, pour atteinte à la « santé mentale et physique de la jeunesse » avec ses outils « addictifs », conçus pour « manipuler les jeunes utilisateurs ».

Meta se trouve déjà dans le collimateur de la justice américaine pour des questions de monopole, et dans celui de l'Union européenne, où Meta comme les autre plateformes numériques ont jusqu'au 6 mars 2024 pour se conformer à de nouvelles obligations légales sur la récolte de données personnelles à des fins publicitaires, véritable moteur économique de Meta.

Lire aussiMeta planche sur des versions payantes de Facebook et Instagram dans l'UE

Le groupe américain songe maintenant à proposer des abonnements payants aux Européens pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité. « Les vents contraires juridiques et réglementaires se renforcent dans l'UE et aux États-Unis, et pourraient avoir un impact significatif sur nos activités et nos résultats financiers », a mis en garde fin juillet Susan Li, directrice financière de Meta.

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Commentaires 3
à écrit le 26/10/2023 à 10:33
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Je n'ai jamais été sur FaceBook, Instagram ou WhatsApp, vraiment trop vulgaires, ces réseaux sociaux. J'était un peu sur Reddit, mais j'ai fini par arrêter, beaucoup trop addictif. On se sent mieux quand on ne participe pas du tout à ces réseaux

à écrit le 26/10/2023 à 10:25
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Vite! Nationalisons cette poule aux oeufs d'or! Mais oui: imposons-lui la nationalité française.

à écrit le 26/10/2023 à 8:54
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Ou l'on voit les sommes pharaoniques gaspillées dans le métaverse à savoir cette idée complètement débile qu'ils veulent malgré tout imposer. Voilà le bilan désastreux de notre économie et la preuve que c'est l'argent qui fait tout, même imposer à lo...

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