Les syndicats minoritaires haussent le ton. Mercredi, la CGT et la CFE-CGC de SFR Group ont appelé à la grève le 6 septembre contre le plan de départs volontaires proposé par l'opérateur télécoms. Dans un communiqué commun, ils reprochent à SFR de "privilégier les marchés financiers au détriment de l'emploi stable et qualifié" et estiment avoir été écartés des dernières discussions.
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Ces deux organisations n'ont pas signé l'accord conclu le 4 août entre la direction de SFR et les syndicats CFDT et Unsa. La CGT avait alors dénoncé "un passage en force" de la direction et assurait avoir été "écartée de la poursuite des négociations". Le plan prévoit un millier de départs volontaires dès 2016 et 4.000 autres de mi-2017 à 2019. Cet accord doit permettre "au pôle télécom de SFR de se doter rapidement d'une organisation plus agile, plus compétitive, plus efficace et plus moderne, comme l'ont déjà fait nos concurrents", avait déclaré le directeur général Michel Paulin.
Des chiffres dans le rouge
SFR, qui a perdu 199.000 abonnés mobiles sur le marché grand public au deuxième trimestre, table sur 400 millions d'euros d'économies annuelles en réduisant ainsi ses effectifs d'un tiers. Hier, l'entreprise a publié un chiffre d'affaires en recul de 4,2%, à 5,3 milliards d'euros, et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté en baisse de 7,6% à 1,84 milliard d'euros.
(Avec Reuters)
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