Next40/Tech120 : le nouveau cru 2024 de la crème des startups françaises toujours plus rentable

Pour sa cinquième édition, le classement Next40 / Tech120 annoncé par Bercy et la mission French Tech mercredi 22 mai, a fait entrer un nombre record de nouvelles entreprises dont Mistral et Weezevent. Une partie a été sélectionnée pour leur bonne croissance, et non plus seulement sur les sommes levées auprès des investisseurs. Toutes ont dû signer un pacte parité. Malgré ces bonnes volontés, seule une femme dirigeante fait partie du Next 40.
Marina Ferrari, secrétaire d'État au Numérique, a annoncé le nouveau palmarès du Next40 et French Tech 120
Marina Ferrari, secrétaire d'État au Numérique, a annoncé le nouveau palmarès du Next40 et French Tech 120 (Crédits : Gezelin Gree)

35 nouvelles startups font leur entrée pour ce cru 2024 du Next40/120. Ce classement lancé en 2019 par le gouvernement et la Mission French Tech a pour ambition de labelliser les entreprises de la tech les plus prometteuses. La promotion du Next40 2024 accueille sans surprise Mistral AI, la coqueluche française de l'IA qui a levé 500 millions de dollars en 2023, et le parisien Pennylane, spécialiste de la gestion financière devenu licorne au cours de l'année. Mais aussi et c'est sans doute moins attendu, des entreprises plus anciennes comme le spécialiste de la billetterie en ligne Weezevent. Ce dernier est entré dans le classement grâce aux nouveaux critères mis en place.

Alors que les années précédentes, seules les sommes levées étaient prises en compte, désormais les startups qui sont rentables et affichent un chiffre d'affaires en progression ont également leur chance. Ces critères ont été revus pour mieux correspondre à l'écosystème, bien plus mature qu'au lancement du label en 2019, et donner une chance à des entreprises capables de s'auto-financer. Car le label, en plus d'offrir une visibilité , donne accès à « un accompagnement dédié avec des responsables de la mission French Tech, grâce à un réseau de 40 correspondants », rappelle Clara Chappaz, directrice de la mission French Tech. Il comprend notamment des aides pour recruter des talents à l'étranger, s'internationaliser, lever des fonds ; du conseil juridique et fiscal ; un accès à un réseau de mise en relation.

Dans le détail, 60 places du Next40/120 sont donc réservées aux entreprises qui remplissent les critères de croissance : un taux de croissance de 15 % en moyenne sur les trois dernières années, un chiffre d'affaires net minimum de 40 millions d'euros. Les 60 autres places restent pour les startups qui affichent au moins 40 millions d'euros levés.

Marina Ferrari, secrétaire d'État au Numérique, note les bons résultats des startups de la greentech, « qui tirent leur épingle du jeu en devenant le premier secteur d'investissement de la French Tech en 2023, et que l'on retrouve naturellement en force dans cette nouvelle promotion du French Tech Next40/120 avec 24 lauréats, soit 20% des startup sélectionnées.»

Près d'un tiers des entreprises du palmarès sont rentables

Grâce à ces nouveaux critères de croissance : le cru 2024 affiche une bonne rentabilité. 30 % des entreprises sont rentables (hors deeptech, qui sont elles en majorité sélectionnées pour leur levées de fonds), dont 10 des sociétés du Next40. C'est le cas de Weezevent évoqué plus haut, mais aussi du fournisseur d'énergie verte Ilek ou encore d'Ultra Premium Direct (présent dans le French Tech 120), fabricant de croquettes pour animaux. 31 entreprises ont affiché un chiffre d'affaires net supérieur à 100 millions d'euros l'an dernier, contre 19 entreprises au lancement de la promotion 2023.

Au total cette nouvelle promotion représente 40.000 emplois directs, dont près de 70% en France, et un chiffre d'affaires cumulé de plus de 10 milliards d'euros pour l'année 2023, soit une hausse de près de 30% par rapport à l'année précédente, tient à préciser la présidente de la mission French Tech. C'est toutefois moins d'emplois que la promotion 2023, qui pesait 47.800 personnes dans le monde, dont 31.400 en France. Toutefois malgré le contexte économique difficile, les jeunes pousses du label ont continué à créer des emplois : 3.100 en 2023.

Lire aussiEmplois, revenus, domination parisienne... ce qu'il faut retenir de l'édition 2023 du Next40 et du French Tech 120

Un palmarès encore très parisien et masculin

Au sein du Next40, 11 nouvelles entreprises ont rejoint le palmarès (c'est le même chiffre que l'an dernier) dont Mistral AI, Malt, Ekwateur, Weezevent et Qair. Toutes sauf une (Ekwateur) sont franciliennes.

Malgré les critères d'inclusivité demandés au startups - chacune doit signer un « Pacte parité » (qui les engage notamment à revoir leur recrutement, avoir 20 % de femmes au board d'ici à...2028), le Next40 reste très majoritairement masculin. Une seule femme dirige l'une des 40 meilleures jeunes pousses sélectionnées. Il s'agit toujours, comme en 2023, d'Eleonore Crespo, à la tête de l'éditeur de logiciel Pigment, qui vise à concurrencer Excel. Elle est d'ailleurs devenue au cours de l'année la première femme française à diriger une licorne.

Le Next120 fait mieux, mais reste très loin de la parité. Seules 18 femmes dirigent ou ont fondé les entreprises sélectionnées. Elles étaient 15 pour l'édition 2023, et 5 pour celle de 2022. Le problème dépasse toutefois largement le label. Dans les startup de la French Tech, moins de 10% des équipes fondatrices sont 100% féminines et seulement 18% des postes de direction sont occupés par des femmes...

Lire aussiLe corps des femmes, première cible des utilisateurs de l'IA générative

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Commentaires 4
à écrit le 23/05/2024 à 9:52
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Numérique, Numérique et Numérique qui consomme quelque 10% de l'électricité mondiale. Actuellement nous sommes abreuvés de Tech. Réchauffement Climatique et Intelligence Artificielle (AI) alors que nos besoins fondamentaux sont l’alimentation au nive...

à écrit le 23/05/2024 à 9:22
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Combien d'argent public la dedans svp ?

à écrit le 22/05/2024 à 22:41
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Pour mistral, Microsoft a investi 15 millions d'euros . Mistral IA viendra renforcer le cloud de Microsoft ,. Grâce au nom emblématique de Microsoft, Mistral est parti rejoindre le firmament des dieux du Web et ses créateurs, les piscines des millio...

à écrit le 22/05/2024 à 18:49
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quel titre!!!!! en adequation avec tout ce qu'on a appris!!!!!!!! des starts up rentables, y en a tres peu, pour plein de raisons, soit de marche, soit financieres.....et si y a pas de croissance, ca peut etre rentable, mais c'est pas une start up......

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