
Et si la vraie guerre entre les quatre opérateurs de téléphonie mobile n'avait pas commencé ? Depuis que Free a déboulé, le 10 janvier, sur ce marché jusqu'alors verrouillé par Orange, SFR et Bouygues Télécom, les opérateurs historiques n'avaient pu que constater, impuissants, l'érosion de leur base d'abonnés au profit du nouveau venu. Les contre-attaques sur le terrain des prix, lancées bien avant l'arrivée du nouveau concurrent, avec des offres comme Sosh (Orange) par exemple, n'ont pas eu les effets escomptés, inaudibles car noyées par la tornade Free.
Mais en ce début avril, SFR, aux abois depuis l'arrivée du nouvel entrant sur le marché du mobile, a décidé de relancer les hostilités. Cette fois, la bataille se joue sur le terrain de la téléphonie et de l'Internet fixe, terrain de prédilection de Free. L'opérateur a annoncé ce lundi une offre promotionnelle extrêmement agressive : pendant une semaine, son forfait triple-play (internet haut débit, télévision HD, téléphonie fixe illimitée) sera proposé à partir de 14,90 euros par mois pendant un an, au lieu de 31,90 euros, soit une réduction de plus de 50%. Pour ceux qui préfèreraient une offre mobile illimitée, le package s'élève à 24,90 euros au lieu de 37,90 euros. Les abonnés mobiles de SFR pourront même bénéficier d'une réduction supplémentaire de 5 euros, ce qui ramène l'offre triple play à 9,90 euros ou 19,90 euros mensuels.
Deuxième riposte
C'est la deuxième riposte de SFR, qui a mis à pied son PDG Frank Esser la semaine dernière, sur les prix. Le 12 janvier, le groupe avait déjà contre-attaqué avec l'offre "Red", qui permet, entre autres, de profiter de 2 heures d'appel et des SMS illimités (sans internet) pour 9,90 euros par mois. Bouygues, lui, avait choisi de s'aligner le plus possible sur Free grâce à ses offres B&You : un forfait 2 heures, SMS illimités et seulement 20 Mo d'internet mobile à 9,99 euros par mois, et un forfait illimité à 19,99 euros par mois. De manière générale, presque tous les opérateurs (Numericable, Virgin, Coriolis Telecom...) avaient annoncé des baisses tarifaires à peine quelques jours après le lancement des offres Free mobile.
Presque trois mois après l'entrée fracassante de Free sur le marché, l'onde de choc commence à s'estomper. Après avoir disserté sur le formidable succès du lancement d'un nouvel opérateur de téléphonie mobile, les médias s'intéressent maintenant beaucoup plus aux problèmes de couverture du réseau et aux guerres intestines entre les opérateurs.
Retrouvez notre dossier spécial "Free Mobile : le "séisme" qui a ébranlé la téléphonie française"
Et il faudrait arrêter d'accuser les travailleurs-clients de mordre la main qui les nourrit. Le chômage n'est pas créé par les bas prix mais par le fait que l'économie est tournée vers les profits, la satisfaction de besoins (existants ou fabriqués) n'est qu'une contrainte dont la financiarisation s'est employée à limiter l'impact. Contrairement au idées reçues (et à ce qui semblerait tomber sous le sens), l'analyse de la circulation des capitaux montre que les profits élevés réalisés en France n'alimentent que secondairement l'économie réelle sur le territoire national. Ils sont principalement orientés vers la spéculation et l'investissement dans les pays à meilleur taux de profit grâce à de moindres niveaux de vie. Sans oublier que les bas prix sont, mois après mois, les seuls que de plus en plus des gens peuvent payer.
Je préfère nettement une démarche avec des services supplémentaires 'gratuits' par exemple. Pourquoi pas 2 films vod récents gratuits par mois ? pourquoi pas une offre du type deezer gratuite avec l'abonnement adsl ou fibre ?
Orange offre cinéday et mes enfants en sont vraiment très contents.
Je reste chez free sans problème.
Free avait fait un "coup" : une offre à un 1?/mois (limitée à 12 mois) pour les nouveaux mais le contexte était différent et les vieux abonnés (tels que moi) n'ont pas été frustrés.
La question était : pourquoi allait voir ailleurs alors que Free offre plus de services que les concurrents pour un moindre coût ? Réponse : impossible de trouver mieux.
Aujourd'hui le contexte est différent et SFR semble aux abois (le Big Boss remplace le Boss) . Il semble ouvrir les vannes dans la panique d'un marché dont les bases ont changé.
Merci Free !