Deutsche Telekom cherche toujours une solution miracle pour T-Mobile USA

Cinq mois après l'échec de son rachat par AT&T, la filiale américaine de l'opérateur téléphonique allemand pourrait se rapprocher de son petit rival MetroPCS. Au premier trimestre, elle perdu un demi-million de clients.
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 L'aventure américaine s'éternise pour Deutsche Telekom. Pressé de quitter les Etats-Unis, l'opérateur téléphonique allemand reste toujours dans l'impasse sur le dossier T-Mobile USA, pour lequel il croyait bien avoir trouvé une solution miracle: une vente à AT&T. Le deuxième opérateur mobile américain proposait 39 milliards de dollars (dont 25 milliards en cash) pour mettre la main sur quelques 34 millions de clients supplémentaires. Las, les autorités de la concurrence ont bloqué cette opération, s'inquiétant de son impact sur les prix.

Des discussions ouvertes MetroPCS

Depuis cet échec, Deutsche Telekom cherche encore une alternative. L'hypothèse d'une introduction en Bourse de T-Mobile USA est souvent évoquée. L'idée d'un rapprochement avec Sprint Nextel, numéro 3 de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, semble désormais écartée. Mais pas un rapprochement avec un opérateur de taille plus modeste. Selon le "Financial Times", les dirigeants allemands auraient ainsi entamé des discussions avec MetroPCS, le cinquième opérateur du pays, avec peu moins de 10 millions de clients.

Ces négociations pourraient aboutir sur un échange de titres qui verrait Deutsche Telekom prendre le contrôle de la nouvelle unité. Cette dernière serait cotée en Bourse aux Etats-Unis, affirme le quotidien britannique. "Il ne s'agit pas de leur option préférée, mais ils n'ont pas vraiment le choix", explique Alexandre Iatrides, analyste chez Oddo, interrogé par Bloomberg. "Ces informations soulignent que T-Mobile USA cherche activement un partenaire, en raison des difficultés à développer en solitaire un réseau 4G", ajoute Standard & Poor's dans une note publiée mercredi.

Perte d'abonnés

Sur un marché nettement dominé par Verizon et AT&T (plus de 100 millions de clients chacun), T-Mobile est à la peine. L'an passé, l'opérateur a perdu 1,65 million d'abonnés engagés par un contrat, ceux qui dépensent le plus. Ce repli n'a pas été compensé la progression du nombre de clients aux offres prépayées. Au premier trimestre 2012, encore 510.000 abonnés ont encore quitté T-Mobile, le seul des quatre principaux opérateurs américains à ne pas distribuer l'iPhone, le smartphone vedette d'Apple.

Face à cette absence, la politique tarifaire agressive de T-Mobile ne suffit plus. Sa stratégie marketing - basée par le passé sur l'utilisation de vedettes comme Catherine Zeta-Jones, Snoop Dogg ou le basketteur Dwyane Wade et sur les publicités comparatives, notamment au détriment d'AT&T -, peine à se remettre en marche après la pause observée suite à l'annonce de son rachat. T-Mobile vient ainsi tout juste de lancer une nouvelle campagne publicitaire pour vanter la vitesse de son réseau face à celui... d'AT&T. L'opérateur travaille également pour que son réseau supporte enfin le haut débit mobile pour les iPhones débloqués détenus par ses clients. Ils seraient plus d'un million, affirme T-Mobile, et doivent pour l'instant se contenter de surfer sur Internet en 2G. L'arrivée officielle du smartphone n'est en revanche pas d'actualité.

 

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