Orange va se renforcer en Espagne en rachetant Simyo... et peut-être Yoigo

France Télécom serait sur le point de racheter à KPN son opérateur mobile virtuel espagnol pour 30 millions d'euros, selon le journal «El Economista». L'opération serait imminente et pourrait précéder une offre de rachat sur le numéro quatre du mobile en Espagne, Yoigo, filiale de TeliaSonera.
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France Télécom s'apprête à se renforcer sur le marché espagnol. Orange, actuellement numéro trois du mobile en Espagne avec 11,8 millions d'abonnés, serait sur le point de conclure le rachat de l'opérateur mobile virtuel Simyo auprès de son propriétaire, le néerlandais KPN, «pour près de 30 millions d'euros» selon le journal espagnol «El Economista». L'opération serait «imminente et pourrait se matérialiser la semaine prochaine» selon les sources proches des discussions citées par le journal. Simyo est hébergé sur le réseau d'Orange Espagne et compte 400.000 clients. En France, c'est Bouygues Telecom qui a racheté en décembre dernier Simyo (180.000 clients, pour un montant inférieur à 20 millions d'euros selon certaines sources).


Devenir numéro deux en Espagne devant Vodafone
Mais Orange ne s'arrêterait pas là en Espagne, un marché tendu du fait de la conjoncture mais stratégique pour le groupe (c'est son deuxième pays après la France). Selon «El Economista», l'opérateur envisagerait de partir à l'assaut de Yoigo, le numéro quatre du marché, filiale de TeliaSonera (76,6%), «au cours des premiers mois de 2013». Les autres actionnaires sont les groupes espagnols de construction ACS (17%) et FCC (3,4%) et la société informatique Telvent. En rachetant Yoigo, qui compte 3,7 millions de clients, et Simyo, Orange, qui a regagné ces derniers mois des parts de marché face aux deux leaders, grimperait de près de 7 points et dépasserait ainsi d'une courte tête Vodafone, le numéro deux (27,4% avec 16,3 millions de clients) derrière Telefonica (36,9%). Le patron de TeliaSonera a répété le mois dernier qu'il n'était pas pressé de céder Yoigo, qui est cependant officiellement en vente et pourrait rapporter à l'opérateur scandinave quelque 1 milliard d'euros. Le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, a martelé que «l'heure n'est pas aux grands projets très coûteux», du fait de sa dette encore importante (30 milliards d'euros) et que l'opérateur serait «extrêmement prudent et sélectif» s'il venait à saisir des opportunités sur certains marchés. Interrogé sur une éventuelle fusion avec Deutsche Telekom, il répond dans une interview au «Figaro» ce mercredi que cela «poserait de redoutables problèmes, ne serait-ce qu'au niveau de la gouvernance de cet ensemble».
 

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Commentaire 1
à écrit le 05/12/2012 à 16:22
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La crise a laissé un peu de temps à ces opérations ... téléphonées. ACS très proche de la France depuis sont opération allemande et FCC très proche de Véolia sont des bulles télécommandées. L'on sait par ailleurs que le financement et la technologie ...

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