Le président de Telecom Italia pourrait rendre son tablier

Fluvio Conti, le président de l’opérateur historique italien, a indiqué jeudi qu’il pourrait bientôt « se mettre en retrait » si cela pouvait permettre aux actionnaires, Vivendi et Elliott, de se rabibocher.
Pierre Manière
D'après Reuters, la démission de Fluvio Conti pourrait être annoncée fin septembre, au terme d'une réunion du conseil d'administration.
D'après Reuters, la démission de Fluvio Conti pourrait être annoncée fin septembre, au terme d'une réunion du conseil d'administration. (Crédits : Stefano Rellandini)

Il pourrait quitter le navire. Dans un communiqué publié jeudi 12 septembre, Fluvio Conti, le président de Telecom Italia, a indiqué qu'il pourrait s'en aller si son départ pouvait améliorer les relations, très tendues, entre les principaux actionnaires du groupe.

« J'ai toujours interprété mon rôle de président comme étant au service de l'entreprise, a-t-il affirmé. Avec cet esprit et à la lumière du climat de confiance et de collaboration renouvelé à l'intérieur du conseil d'administration et entre actionnaires (...), j'examine la possibilité de me mettre en retrait si cela peut contribuer à une nouvelle amélioration de l'équilibre à l'intérieur du conseil et des rapports entre les actionnaires. »

D'après Reuters, il serait même sur le point démissionner. Selon l'agence économique, qui cite deux sources proches du dossier, son départ pourrait intervenir au terme d'une réunion du conseil d'administration prévue fin septembre.

Une pomme de discorde : le devenir du réseau Internet fixe

Pourquoi cette démission pourrait-elle permettre aux principaux actionnaires de Telecom Italia, Vivendi (qui possède près de 24% du capital) et Elliott (10%) de se rabibocher ? Parce que le dirigeant est proche du fonds activiste, dont les relations avec le géant français des médias sont depuis longtemps électriques. Fluvio Conti a été nommé en mai 2018, lors d'une assemblée générale mouvementée qui a vu Elliott prendre la main sur le conseil d'administration du groupe au nez et à la barbe de Vivendi.

Aujourd'hui, les relations entre Elliott et Vivendi semblent un petit peu plus apaisées. Toutefois, les deux acteurs ne sont pas d'accord sur plusieurs dossiers stratégiques. L'un d'eux concernent le devenir du réseau Internet fixe de Telecom Italia. Pendant longtemps, Elliott et Vivendi se sont écharpés à ce sujet. Le fonds américain milite pour une séparation totale du réseau pour l'introduire en Bourse ou le fusionner avec celui de son rival Open Fiber. De son côté, Vivendi n'est pas contre transformer ce réseau en une entité juridique distincte du reste du groupe. Mais il souhaite que Telecom Italia en garde le contrôle.

Pierre Manière

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