Le nombre de cartes SIM en service dans l'Hexagone continue d'augmenter. D'après le dernier observatoire de l'Arcep publié ce jeudi, il y en a, à la fin du troisième trimestre, pas moins de 82,5 millions. En un an, ce chiffre a progressé de 2,4 millions. La tendance va crescendo : au troisième trimestre, le nombre de cartes SIM s'est accru de 930.000, contre 850.000 à la même période l'an passé.
Dans le détail, cette croissance provient largement du segment « post-payé » - c'est-à-dire de la vente de forfaits mobiles. Ici, le nombre de cartes SIM augmente de 700.000 au troisième trimestre. En parallèle, le segment des cartes prépayées progresse aussi, de 220.000, sur la même période. « Ce segment de marché n'avait, à l'exception de 2019, plus atteint un tel niveau de croissance depuis 2011 », note l'Arcep.
(Crédits: Arcep)
Le marché reste dominé par les grands opérateurs télécoms - Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free - qui disposent, en France métropolitaine, de plus de 74 millions de cartes SIM. Suivent les opérateurs mobiles virtuels (les MVNO, qui ne disposent pas de réseau propre), qui gèrent 5,5 millions de cartes. Leur part de marché globale est passée, en un an, de 9,7% à 7,1%. Cette importante baisse s'explique par les rachats de plusieurs MVNO par les grands opérateurs nationaux.
En janvier 2021, Bouygues Telecom a notamment mis le grappin sur le premier opérateur alternatif du pays. Il s'agit d'Euro-Information Telecom. Cette emplette, de 855 millions d'euros, lui a permis de gagner d'un coup environ 2 millions d'abonnés. Son rival SFR s'est aussi montré très actif, en rachetant notamment, en septembre 2021, l'opérateur Coriolis et ses 500.000 clients mobiles pour 415 millions d'euros.
La croissance du parc « MtoM » ralentit
L'observatoire de l'Arcep montre que le nombre de cartes SIM dédiées à l'Internet des objets - appelées « Machine to Machine » (MtoM) dans le jargon du secteur - croît. Au mois de septembre, le régulateur en dénombrait près de 23,8 millions. Toutefois, cette croissance ralentit de manière très significative. En un an, celle-ci est passée de 5,3% à 2,5%. Ce qui peut surprendre, alors que la plupart des observateurs assurent que le secteur des objets connectés est amené à exploser dans les années à venir.
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