Suppressions de postes chez Nokia : les syndicats demandent à Macron de s’interposer

La CFDT, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT ont publié une pétition demandant à l’Elysée d’empêcher les nouvelles coupes d’effectifs chez Nokia France.
Pierre Manière
Les syndicats jugent que les coupes d'effectifs chez Nokia France constituent « une trahison ».
Les syndicats jugent que les coupes d'effectifs chez Nokia France constituent « une trahison ». (Crédits : Ints Kalnins)

Le mois dernier, l'état-major de Nokia a indiqué qu'il était prêt à revoir à la baisse son plan de suppressions de postes dans l'Hexagone. Les coupes d'effectifs, qui devaient initialement porter sur 1.233 postes, n'en concerneront, au final, « que » 986 sur les sites de Lannion et de Nozay. Pour la CFDT, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT, cette concession de la direction du géant finlandais des équipements télécoms ne suffit pas. Et ils ont décidé, une nouvelle fois, de le faire savoir. Ce jeudi, les syndicats ont publié une pétition sur le site change.org. A leurs yeux, ces suppressions de postes constituent « une catastrophe sociale », doublée d'« une trahison ». Car selon les représentants du personnel, Nokia n'a pas honoré ses engagements, notamment d'embauches, pris lors du rachat d'Alcatel-Lucent en 2016.

Ils rappellent que Nokia « intervient dans un secteur stratégique » : celui des télécoms et de la 5G, le nouveau standard de communication mobile. Les syndicats jugent que ce plan social - qui, pour beaucoup, laisse présager, à terme, une éventuelle fin des activités du groupe finlandais dans l'Hexagone - porte atteinte à la « souveraineté » technologique du pays, et à sa « sécurité nationale ».

Dans leur missive, la CFDT, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT appellent Emmanuel Macron à l'aide. « Monsieur le Président, on ne peut pas ignorer que la mise en place de la 5G est au cœur d'enjeux géopolitiques, et que les Etats-Unis rêvent de mettre la main sur Nokia pour disposer d'un acteur en mesure de faire barrage à Huawei », écrivent-ils. Sachant, pour rappel, que Paris a pris des mesures pour écarter, à terme, Huawei des réseaux 5G. L'équipementier chinois suscite la méfiance des Etats-Unis et de nombreux pays sur le Vieux Continent, sur fonds de soupçons d'espionnage pour le compte de Pékin. Ce que le groupe de Shenzhen a toujours nié. Les syndicats de Nokia demandent finalement à Emmanuel Macron de « refuser que les actionnaires [de l'équipementier finlandais] sacrifient l'avenir et marginalisent encore une fois la France ».

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 06/11/2020 à 20:54
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oui, il faut confisquer l'argent des syndicats pour aider les boites a survivre ah ben non, ils pensaient garder le grisbi en demandant plutot l'argent des autres

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