Rémunération des patrons : le Medef refuse l'ultimatum du gouvernement

Le Medef "n'a ni les moyens ni même le désir" d'imposer un cadre à la rémunération des chefs d'entreprise qui licencient ou recourent massivement au chômage partiel comme le demande le gouvernement, a déclaré ce matin Laurence Parisot sur Europe 1.

Alors que s'ouvre ce jeudi une journée de manifestations et de mobilisation sociale, la présidente du Medef Laurence Parisot a donné sur Europe 1 une fin de non-recevoir à la demande du gouvernement d'encadrer la rémunération des chefs d'entreprise qui licencient ou recourent massivement au chômage partiel.

Le Medef n'a "pas les moyens, ni même le désir d'imposer quelque chose qui dépend de la relation contractuelle entre le mandataire social et son entreprise, via les décisions du conseil d'administration", a-t-elle déclaré.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le ministre du Travail, Brice Hortefeux, avaient demandé mardi au Medef et à l'Association des entreprises de France (Afep) de définir un "dispositif opérationnel" d'encadrement de la rémunération des dirigeants en temps de crise "avant le 31 mars". 

Nicolas Sarkozy avait également souhaité, dès le 18 février, que "les dirigeants mandataires sociaux dont l'entreprise met en oeuvre un plan social d'ampleur ou recourt massivement au chômage partiel, renoncent à la part variable de leur rémunération".

Par ailleurs, de nombreux éditorialistes estiment dans la presse de ce jeudi que la charge de Laurence Parisot contre la journée de grève n'aura servi qu'à mettre de l'huile sur le feu et à contribuer au succès de la mobilisation. Ce matin, la présidente du Medef a affirmé sur Europe 1 que "ce qu'elle avait dit avait été légèrement déformé", tout en précisant qu'elle ne "retirait rien" des accusations de "démagogie" portée contre les grèves. Elle a demandé d'"arrêter de désiger" les chefs d'entreprise comme des "bouc-émissaires".

Commentaires 14
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et on se demande pourquoi les salariés font grève, vive le dialogue social vu par le MEDEF.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Laurence n'a rien compris à la rupture qui se déroule sous ses yeux. Elle pense que tout va bientôt repartir comme avant et qu'il n'est pas nécessaire d'évoluer vers une autrepolitique contractuelle.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bravo à la réponse du MEDEF ! Il ne faut tout de même pas que le gouvernement commence à proposer des mesures populistes, démagogiques et inefficaces sous pretexte qu'une minorité, toujours les mêmes d'ailleurs, abusent de leur droit de grêve.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On vous soutient madame Parisot. Le président n'a pas été élu pour donner des gages aux chimères socialistes - il faut s'attaquer aux causes structurelles qui contrecarrent le développement des entreprises et donc des emplois en réduisant les charges...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pour les salariés c'est normal....les charges sont elevés en France, pour les patrons, c'est inacceptable....bref, je soutiens cette grève et à 100%

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il y a 2 sortes de chefs d'entreprise, ceux qui prennent des risques avec leur propres deniers, et les parachutés qui bénéficient des avantages du mandat social et de salaires + parachutes dorés. C'est pour cette seconde catégorie qu'il faut clarifie...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Salauds de patrons et salauds de pauvres, vive le classe moyenne

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Totalement d'accord avec jbdu

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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quand on connait la relation entre le mandataire social et l'entreprise on coit ce que cela peut donner. grande entreprise avec des CA composé d'administrateurs siegants dans tous les CA et pme c'est le patron majoritaire qui a la majorite des droi...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'aimerai lire l'intervention d'un actionnaire ayant eu connaissance de la rémunération des dirigeants

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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DISSOLUTION DU MEDEF - voila, il y a une bone solution pour se débarrasser de la vermine, DISSOUDRE LE MEDEF - MOnsieur le Président de la République : DISSOLVER LES MEDEF AU MOTIF DES DESORDRES A l'ORDRE PUBLIC - VOS électeurs attendent cela de vous...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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... et on ose accuser les ... de patrons qui courageusement sont restés en France, s'échinent et risquent leur sous pour nous donner du travail, alors que tant d'autres ont préféré passer la frontière et se la couler douce et sans impôts : c'est ça q...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'ai quand même l'impression que Madame Parisot est (au moins) à coté de ses pompes !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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réponse à Edouard 15 vous me faites franchement rire, vous aussi vous êtes à côté de vos pompes. accuser les syndicats quand on lit ce que "gagnent" ce que volent certains chefs d'entreprises et comme dit l'autre "on ne nous dit pas tout " !

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