Grandes manoeuvres au Medef. Le comité exécutif de la représentation patronale doit décider lundi s'il autorise une modification des statuts de l'organisation afin de permettre à son actuelle patronne de briguer un troisième mandat. Mais, pour Laurence Parisot, la possibilité d'une nouvelle candidature pour rester présidente après la fin de son mandat au 1er juillet est loin d'être assurée. Il faudra d'abord l'aval du comité statutaire, composé de 7 anciens membres du comité exécutif. Puis l'aval d'une majorité des 45 membres de comité, et enfin du feu vert de l'Assemblée générale où doit être réunie une majorité des deux tiers.
Or, selon une enquête menée par l'AFP auprès de 31 membres sur les 45 que compte le comité exécutif et qui vont devoir se prononcer sur ce point, les avis sont très partagés. Parmis ces patrons de fédérations professionnelles, de divisions territoriales et d'autres membres cooptés, 14 refuseraient une révision des statuts. Et 12 s'avouent soit favorables, soit indécis.
Quatre soutiens déclarés
Seuls 4 se sont ouvertement prononcés en faveur d'une telle modification : le représentant de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) Jean-Louis Schilansky, celui de la Fédération Syntec Jean-Luc Placet, ainsi que les présidents du Medef Pays de Loire et Picardie Bruno Lucas et Jean-Jacques Blangy. Ce dernier a d'ailleurs précisé que cette approbation ne signifiait pas forcément qu'il voterait en faveur de l'actuelle patronne des patrons si elle pouvait se présenter à nouveau. Par ailleurs, l'AFP rappelle que l'entourage de Laurence Parisot revendique le soutien de l'ancien président de la BNP, Michel Pébereau.
A l'inverse, certains opposants se sont également ouvertement déclarés. C'est le cas des autres candidats déclarés Pierre Gattaz et Geoffroy Roux de Bézieux. C'est aussi celui d'un candidat potentiel, Frédéric Saint-Geours, le patron de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).
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