Le virus H1N1 quitte officiellement la scène internationale

La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, Margaret Chan, a annoncé ce mardi la fin de la pandémie du virus de la grippe A (H1N1) qui avait été déclarée en juin 2009.

Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré ce mardi que la pandémie due au virus H1N1 était terminée. "Le monde n'est plus en phase six d'alerte pandémique. Nous entrons maintenant dans une période de post-pandémie" a-t-elle précisé. Cette annonce est intervenue après la réunion ce matin du comité d'urgence composé de quinze experts, chargés de conseiller la directrice générale. Présidé par le professeur australien John Mackenzie, ce comité estimait nécessaire d'attendre que l'hémisphère sud entre en hiver pour dresser un état des lieux plus complet. En effet le pic épidémique y apparaît habituellement en août c'est le cas notamment en Australie et en Nouvelle- Zélande.

En complément de cette annonce, Margaret Chan a tenu à ajouter : "nous devons continuer à être vigilant et éviter toute complaisance", avant de rappeler que le virus pouvait toujours muter en une forme plus dangereuse.

Les 193 pays membres de l'OMS devraient recevoir de nouvelles recommandations, alors que le virus s'est finalement avéré nettement moins dévastateur que la grippe saisonnière, qui tue chaque année entre 250.000 et 500.000 personnes dans le monde. La grippe H1N1 a entrainé, depuis sa découverte en avril 2009, quelque 18.500 décès à travers les cinq continents.

Un gestion de crise controversée

Pour rappel, l'alerte pandémique concernant la grippe H1N1 avait été lancée le 11 juin 2009 face à un virus inédit d'origine porcine, aviaire et humaine jugé alors très menaçant. L'OMS avait été par la suite très critiquée, accusée d'en avoir trop fait et d'avoir incité les gouvernements à acheter des millions d'antiviraux et de vaccins, qui ont finalement peu servi.

Des députés européens et certains politiques ont même accusé l'organisation qui dépend de l'Onu d'avoir publié leurs avis sous l'influence des laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers ont vu leurs commandes largement augmenter pendant la pandémie.

Interrogée sur cette polémique Margaret Chan a rejeté une nouvelle fois ces accusations. "Nous n'avons pas surréagi", a-t-elle confirmé tout en rappelant que le virus H1N1 avait gravement touché une population jeune et en bonne santé, habituellement épargnée par la grippe. Elle a également argué que les données qui avaient été rassemblées sur le nombre de cas étaient largement sous-estimées et que, avant d'avoir une vision claire de l'étendue de la pandémie, il faudrait attendre des années. Pour elle le monde a eu de la "chance".

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