Crise de la zone euro : réunion d'urgence à Francfort

Nicolas Sarkozy a rencontré Angela Merkel mercredi soir après des rumeurs d'entente sur un relèvement de la capacité du fonds d'aide européen à 2.000 milliards d'euros. Les principaux responsables européens ainsi que la directrice du Fonds monétaire international étaient aussi de la partie. Aucun commentaire n'a filtré.
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La cérémonie d'adieu de Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne se transforme en "mini-sommet" de crise. Plutôt qu'un simple entretien téléphonique avec Angela Merkel, Nicolas Sarkozy a préféré se rendre mercredi soir à Francfort pour évoquer la crise de la dette. Une réunion d'où, pour l'heure, rien n'a filtré.

Participaient également à cette réunion "informelle", outre le président sortant de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, et son successeur Mario Draghi, les présidents du Conseil et de la Commission de l'Union européenne (UE), Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, et les ministres des Finances français et allemand, François Baroin et Wolfgang Schaüble.

Peu avant cette rencontre, Angela Merkel a donné le ton en laissant entendre que l'organisation même de l'Union européenne devrait être modifiée. "Des modifications du traité ne sont pas taboues à mes yeux", a déclaré la chancelière allemande ajoutant que "Si l'euro échoue, ce sera toute l'Europe qui aura échoué mais nous ne le permettrons pas".

Rumeurs d'un accord franco-allemand sur le FESF

Cette rencontre avait des allures de réunion d'urgence, alors que des rumeurs sur un accord franco-allemand sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) ont embarrassés les dirigeants européens. Selon les sources diplomatiques citées par le Guardian et l'AFP, ce relèvement de ce Fonds oscillait entre 1.000 et 2.000 milliards d'euros contre 440 milliards actuellement.

Mercredi soir lors de ses adieux à l'institution de Francfort qu'il dirigeait depuis huit ans, Jean-Claude Trichet a appuyé cette idée de renforcement du Fonds de soutien.

Ces entretiens "informels" à Francfort interviennent à quelques jours d'un sommet européen sous haute tension. Angela Merkel avait prévenu lundi qu'il ne fallait pas trop attendre des discussions du 23 octobre, qui doivent pourtant aboutir sur une solution "globale et durable" à la crise que traverse l'Union monétaire depuis cet été.

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