Il est le 23e État américain à assouplir sa législation en matière de cannabis, après le Colorado, la Californie ou encore le Michigan. À son tour, lundi, l'Etat de New-York a adopté une loi qui en autorise l'utilisation à des fins médicales.
Le gouverneur Andrew Cuomo s'est réjoui du texte qu'il a signé:
"Nous sommes là pour aider les gens, et s'il y a une avancée médicale, nous voulons que les New-Yorkais puissent en bénéficier."
Opposant de longue date désormais converti
Andrew Cuomo, qui remet son mandat en jeu à l'automne et a longtemps opposé à un telle mesure, a pourtant salué une législation qui, selon lui, "offre le meilleur de ce que la marijuana médicale peut offrir, de la façon la plus contrôlée possible".
"C'est l'approche la plus intelligente mise en place jusqu'à présent par un État", a-t-il affirmé.
>> Lire : Pourquoi la législation du cannabis gagne-t-elle du terrain ?
De conditions d'utilisation strictes
La loi encadre en effet strictement l'utilisation médicale du cannabis. Seulement cinq entreprises seront autorisées à en faire pousser et à le distribuer dans l'État, dans 20 établissements maximum au total.
La distribution sera effectuée par des praticiens certifiés et seulement à des personnes préalablement acceptées dans le programme et souffrant de graves maladies, qui nécessitent des soins aux effets secondaires parfois très lourds (cancer, VIH, maladie de Lou Gehrig, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, blessures de la moelle épinière, épilepsie). La drogue ne pourra pas être fumée et les doses en seront strictement limitées, ne pouvant dépasser 30 jours de traitement.
Des règles relativement strictes si on les compare avec celles d'autres Etats, plus libéraux en la matière. Certains permettent notamment aux malades de posséder quelques plants. Deux États occidentaux ont même complètement légalisé le cannabis: le Colorado et l'État de Washington. De plus en plus de pays du monde légalisent le cannabis, et notamment l'Uruguay, qui a autorisé la consommation et la production de marijuana, coupant l'herbe sous le pied des trafiquants.