Les élections ont eu lieu le 13 juin 2010 mais la Belgique est toujours sans gouvernement de plein exercice. Francophones et néerlandophones n'arrivent pas à accorder leurs violons sur un futur gouvernement.
Tous responsables
Leurs désaccords sur l'élaboration du budget 2012 et les économies à réaliser viennent de les renvoyer quasiment à la case départ. Dans la journée du 21 novembre, le "formateur" Elio di Rupo a jeté l'éponge, estimant qu'il avait fait tout ce qu'il pouvait pour tenter de concilier les positions de chacun. Il s'est ensuite rendu chez le Roi Albert II pour lui remettre sa démission.
Le souverain ne l'a pas encore acceptée. Il a décidé de ne se prononcer qu'après avoir consulté les présidents des différentes formations politiques. Ces derniers s'accusent mutuellement d'être responsables de la rupture des négociations.
Sans les nationalistes
Pendant des mois, les discussions ont bloqué sur la réforme de l'Etat et les dossiers communautaires. Les partis flamands demandaient plus d'autonomie alors que les francophones cherchaient à sauver ce qui restait de solidarité entre le nord et le sud du pays.
L'éviction des nationalistes flamands de l'Alliance néo-flamande (NVA) des négociations durant l'été dernier avait permis de débloquer la situation et de boucler les réformes communautaires.
Pression des marchés
Mais c'est aujourd'hui les réformes socio-économiques qui coince, démontrant une fois de plus le fossé qui sépare les deux parties du pays. La Flandre est bien plus à droite et libérale que la Wallonie, qui reste attachée à l'Etat providence.
530 jours après les élections, l'urgence commence toutefois à se faire sentir. Sans nouveau budget et réformes structurelles, le déficit belge pourrait filer. La dette du pays atteint les 100% du PIB et pourrait devenir une cible tentante pour les marchés.
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