L’expérience en startup, un accélérateur de carrière

Les jeunes pousses sont pour un profil IT l’endroit idéal pour apprendre à être pluridisciplinaire et agile. Le point sur les compétences qu’on acquiert en startup.
« Ne négligez pas les startups "challengers", qui en sont au stade d'avant la levée de fonds ou qui vivent sur leurs fonds propres. »

Mettez un jeune talent dans une jeune pousse, il grandira plus vite. Comme le remarque Hugues Truttmann, recruteur pour les acteurs du numérique, un environnement en pleine croissance dope la carrière :

« Un informaticien qui débute en startup progresse plus vite et va plus loin dans sa carrière qu'un autre qui choisit une structure plus installée. »

Mais il y a startup et startup et, aussi foisonnant soit l'écosystème, ce n'est pas une raison pour confondre une jeune pousse et une cellule d'innovation. Si l'esprit startup est présent dans les deux, les moyens financiers et humains varient, conditionnent les pratiques et les apprentissages.

Voyage en environnement contrôlé vs aventure

L'appellation « startup interne », par exemple, qui fleurit dans de grands groupes de divers secteurs recouvre plusieurs réalités. Il peut s'agir d'une cellule d'innovation, ou d'un laboratoire innovant créé par la R&D - « on parle plus dans ce cas de filiale avec ce que cela suppose de financement et de marché acquis », explique Matthieu Catillon, fondateur de SOAR media SAS. C'est le cas de Sowee, marque d'EDF lancée en octobre 2016, et sa filiale à 100%.

« Ce sont des startups dans le sens où elles innovent. Mais quand la startup est une aventure, la cellule d'innovation est plutôt un voyage en environnement contrôlé », compare-t-il.

Des startups pur jus peuvent aussi rejoindre le giron de ces groupes par le biais de rachats. Dans la banque, citons Vialink, filiale de la BRED, et Fidor, fintech créée en 2009 en Allemagne et dont le rachat par le groupe BPCE doit être finalisé fin 2016. Dans l'énergiePowerdale, jeune pousse belge dans laquelle a investi ENGIE quand le groupe s'appelait encore GDF Suez, en 2014. Sans exhaustivité. Le rachat n'est pas l'unique destin d'une startup.

« Elle peut évoluer longtemps de façon autonome, dévorer une industrie toute entière ou en capter la moitié », poursuit Matthieu Catillon.

La presse revient régulièrement sur les web success stories (Blablacar, Airbnb, Critéo, Sigfox...) et les levées de fonds des licornes et des startups leaders sur leur marché, la plupart positionnées dans le domaine du développement d'applications web et mobiles, du Cloud, du Big data, des objets connectés...

« Rejoindre un leader ou une cellule d'innovation de grand groupe peut rassurer, à première vue »

« Rejoindre une filiale de grand groupe ou une startup leader peut rassurer, à première vue. La spéculation autour de leur activité peut cependant, en cas de vente, remettre en cause la pérennité des postes ; ce point est à vérifier autant que possible avec le recruteur », souligne Hugues Truttmann.

Aussi, ne négligez pas les startups « challengers ». Ces jeunes pousses, qui en sont au stade d'avant la levée de fonds ou qui vivent sur leurs fonds propres.

Potentielles futures pépites, « elles cherchent des talents polyvalents et peuvent être plus pérennes du fait de leur approche financière différente quand elles vivent sur leurs fonds propres », ajoute-t-il.

Les rejoindre est l'occasion d'acquérir et de développer plus vite les savoir-être recherchés à l'ère du digital, et des méthodes agiles.

« On devient plus un passionné de technologies qu'un expert Java »

Chez les challengers, on trouve un concentré de la philosophie startup, faite d'agilité, de forte implication, de capacité à sortir du cadre, à composer avec l'inconnu, à prendre des initiatives et des risques..., philosophie parfois diluée dans les structures les plus établies et organisées. Au programme des informaticiens : pas toujours la technologie dernier cri - « c'est le produit qui est innovant », précise Hugues Truttmann - mais la possibilité de toucher à toutes les briques du système d'information (analyse, développement dans plusieurs langages, etc.), de former des collaborateurs, sans oublier l'incontournable veille technologique.

« Dans cet environnement, on apprend à être pluridisciplinaire, on devient plus un passionné de technologies qu'un expert java, cela ouvre l'esprit, rend plus adaptable », souligne-t-il.

On engrange de l'agilité, de la capacité de travail et de la créativité

Une organisation légère, non figée dans des process et des hiérarchies, favorise l'acquisition d'une méthodologie qui permet de fonctionner avec moins de monde. On apprend à être « plus créatif car on a moins de moyens financiers et humains », poursuit notre recruteur. On touche ainsi du doigt l'essence du travail d'équipe. Ici encore plus qu'ailleurs, faire plus avec moins est tendance - on ne compte pas ses heures est les règles du jeu sont claires dès le départ. Ce bagage aide à aller plus facilement et rapidement vers la gestion puis la direction de projet au lieu de s'enfermer dans une expertise, enfermement peu propice à l'évolution professionnelle des informaticiens.

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