La consommation au secours de la croissance française

reuters.com  |   |  520  mots

PARIS (Reuters) - La consommation des ménages français a rebondi au deuxième trimestre, ce qui devrait permettre à l'économie d'afficher une évolution positive sur la période malgré les difficultés persistantes dans lesquelles se débattent les entreprises.

L'Insee a fait état jeudi d'une hausse inattendue de 0,9% de la consommation des ménages en biens au mois de juin, après une autre hausse révisée à 0,7% en mai. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un quasi-stagnation (+0,1%) le mois dernier.

Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la consommation affiche une croissance de 1,0%, qui contraste avec le recul de 1,2% enregistré au premier trimestre.

Si mai a bénéficié d'un rebond de la consommation d'énergie en raison d'une météo difficile, juin a été marqué par une hausse des achats d'automobiles, de produits alimentaires et aussi de textile-cuir, sans doute liés aux premiers jours des soldes d'été.

La consommation des ménages en biens est un élément clé de la croissance en France - en 2013, elle a représenté 45% de la consommation totale des ménages, qui elle-même a représenté plus de la moitié du PIB - et les bons chiffres publiés jeudi confortent le scénario d'une croissance légèrement positive au deuxième trimestre après la stagnation du premier.

Celle-ci, qui sera publiée le 14 août par l'Insee, est anticipée à 0,2% par la Banque de France comme par les économistes (voir et), un niveau jugé trop faible pour que le scénario d'une croissance de 1% sur l'ensemble de 2014 prévue par le gouvernement dans le budget se concrétise.

"MOTEUR FORT"

Pour Dominique Barbet, de BNP Paribas, la consommation s'annonce comme un "moteur fort" de la croissance au deuxième trimestre. "Le revers de la médaille, c'est que les contributions des autres composantes du PIB devraient être plutôt négatives", dit-il.

C'est le cas de la production industrielle, en net recul sur les mois d'avril et mai. Le chiffre de juin sera connu le 8 août, mais les dernières enquêtes sur le climat des affaires n'augurent rien de très positif, que ce soit pour les grandes entreprises, les PME ou encore plus les très petites entreprises. (, et)

Les données les plus récentes sur la construction de logements, un autre secteur clé de l'économie française, ne vont pas non plus dans le sens d'une amélioration.

"Généralement, quand on a une augmentation de la consommation, on a une augmentation des importations ou une diminution des stocks", note Dominique Barbet.

Philippe Brossard, responsable des études économiques d'AG2R-La Mondiale, estime que, même si la consommation des ménages en services était faible, le niveau de leurs achats en biens crédibilise les anticipations d'un PIB en hausse de 0,2% au deuxième trimestre.

"Et même 0,3% reste possible", dit-il en soulignant que la question est de savoir "combien cette demande interne a généré d'importations" qui jouent négativement sur le PIB.

(Yann Le Guernigou, avec Ingrid Melander, édité par Yves Clarisse)

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