Orange demande conseil, réfléchit à la consolidation du marché

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Orange aurait mandate bnp paribas et morgan stanley pour etudier le marche [reuters.com]
(Crédits : © Regis Duvignau / Reuters)

par Pamela Barbaglia et Gwénaëlle Barzic

PARIS (Reuters) - Orange a mandaté les banques BNP Paribas et Morgan Stanley pour le conseiller dans ses réflexions sur la consolidation du marché européen des télécoms, ont dit à Reuters deux sources proches du dossier.

Le leader français des télécoms a fait savoir lundi qu'il travaillait avec des banques pour étudier ses options dans la consolidation annoncée dans les télécoms en Europe.

Une des sources a précisé qu'aucune opération de fusion impliquant Orange n'était toutefois imminente.

Orange a d'ailleurs fait savoir lundi n'avoir aucune cible en vue d'une fusion ou d'un rapprochement ni avoir de discussion ouverte avec Telecom Italia.

Orange n'a pas commenté ces informations tandis que les porte-paroles de BNP Paribas et de Morgan Stanley à Paris n'était pas joignables dans l'immédiat.

Le PDG d'Orange Stéphane Richard a déclaré à plusieurs reprises que son groupe entendait jouer un rôle dans le mouvement de consolidation appelé à chambouler prochainement le paysage européen des télécoms.

Dans cette potentielle recomposition, l'ancien monopole Telecom Italia est régulièrement présenté comme une cible, Orange et Deutsche Telekom étant cités comme acheteurs potentiels.

En début d'année, Stéphane Richard avait ainsi estimé qu'un rapprochement d'Orange avec Telecom Italia constituerait une "belle opportunité", avant de préciser par la suite qu'aucune discussion n'avait eu lieu avec ses homologues italiens sur une telle opération.

Telecom Italia, dont le français Vivendi est récemment devenu le premier actionnaire, a encore réaffirmé ce lundi n'avoir eu aucun contact avec des opérateurs télécoms, y compris Orange, au sujet d'une consolidation européenne.

De l'avis de plusieurs banquiers et analystes, tout rapprochement entre les deux anciens monopoles prendrait du temps et nécessiterait le soutien des Etats français et italien.

(Avec Matthieu Protard, édité par Pascale Denis)