May demande à son équipe d'étudier l'offre de Kraft sur Unilever

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May demande a son equipe d'etudier l'offre de kraft sur unilever[reuters.com]
(Crédits : © Chris Helgren / Reuters)

LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a demandé à des membres de son équipe gouvernementale de passer en revue le projet de reprise du géant anglo-néerlandais des biens de consommation courante Unilever par le groupe agro-alimentaire américain Kraft Heinz, rapporte dimanche le Financial Times.

Le second a créé la surprise vendredi en mettant 143 milliards de dollars (134 milliards d'euros) sur la table pour racheter le premier, qui a aussitôt sèchement rejeté cette proposition.

Selon le Financial Times, Theresa May a demandé à des responsables de voir si la transaction, qui serait le cas échéant le plus important rachat d'une entreprise basée au Royaume-Uni, pouvait avoir des implications pour l'économie britannique dans son ensemble et, éventuellement, justifier une intervention de l'Etat.

Le bureau de Theresa May a refusé de commenter l'article.

Le Financial Times ajoute que des membres de l'équipe gouvernementale de la Première ministre avaient eu des discussions aussi bien avec Unilever qu'avec Kraft Heinz pour voir quelles seraient les conséquences sur les emplois, la recherche & développement ainsi que sur les activités britanniques d'Unilever d'une fusion.

Le travail d'évaluation du projet de rapprochement sera dirigé par Alex Chisholm, un haut responsable du ministère des Entreprises, de l'Energie et de la Stratégie industrielle qui s'efforcera d'obtenir des garanties de Kraft Heinz sur sa stratégie, ajoute le journal.

L'an dernier, lors de la campagne pour accéder au pouvoir, Theresa May avait critiqué le rachat du fabricant de chocolat britannique Cadbury par Kraft en 2010, accusant le groupe américain de n'avoir pas respecté sa promesse de maintenir ouverte une usine dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Elle avait alors dit que le gouvernement ne devait pas automatiquement empêcher le rachat de sociétés britanniques par des firmes étrangères, tout en disant qu'il devait intervenir pour défendre des secteurs importants.

(Kylie MacLellan, Benoit Van Overstraeten pour le service français)