La CIA était préoccupée par les contacts russes de l'équipe Trump

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(Crédits : Kevin Lamarque)

WASHINGTON (Reuters) - L'ancien directeur de la CIA a déclaré mardi avoir été informé de l'existence de contacts entre des proches de l'équipe de campagne de Donald Trump et des représentants de la Russie au cours de l'année 2016 et avoir acquis la certitude ce été là que Moscou tentait d'interférer dans la campagne électorale.

La Maison blanche a de son côté assuré qu'il n'existait toujours aucune preuve de collusion entre l'équipe de Donald Trump et Moscou.

John Brennan, qui a dirigé l'agence de renseignement jusqu'à l'arrivée de Donald Trump à la présidence américaine a également déclaré à la commission du renseignement du Sénat américain avoir adressé une mise au garde au chef du service de sécurité russe (FSB) contre les conséquences d'une telle ingérence sur les relations russo-américaines.

"J'ai connaissance d'informations et de renseignements qui révèlent l'existence de contacts et d'interactions entre des responsables russes et des citoyens américains impliqués dans l'équipe de campagne de Trump", a déclaré John Brennan.

L'ancien directeur de la CIA pense avoir été le premier responsable américain à avoir abordé cette question avec ses homologues russes, lors d'une conversation téléphonique qu'il a eue le 4 août 2016 avec le chef du FSB, Alexandre Bortnikov.

John Brennan dit avoir cité à cette occasion des articles de presse évoquant des tentatives d'interférences russes, qu'Alexandre Bortnikov a niées.

Il en a alors informé le président Barack Obama et d'autres hauts responsables. Il a également discuté de la question en août et en septembre avec les représentants démocrates et républicains au Congrès.

Les agences américaines de renseignement avaient conclu en début d'année dans un rapport que la Russie avait interféré dans la campagne électorale, des accusations rejetées par le Kremlin.

Donald Trump s'est toujours montré agacé à l'idée que Moscou ait pu avoir joué un rôle dans sa victoire le 8 novembre dernier, mais la question plombe ses premiers mois de mandat.

(Patricia Zengerle et Doina Chiacu; Hélène Dauschy et Nicolas Delame pour le service français)