Les forces pro-Hadi s'emparent de positions près d'Aden

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Les forces pro-hadi s'emparent de positions pres d'aden[reuters.com]
(Crédits : © Faisal Nasser / Reuters)

SANAA/ADEN (Reuters) - Des forces yéménites, appuyées par la coalition arabe sous conduite saoudienne, ont repris des positions tenues jusqu'alors par les rebelles chiites houthis aux abords de la grande ville portuaire d'Aden, dans le sud du Yémen, ont rapporté jeudi les autorités locales.

Des unités fidèles au président yéménite en exil Abd-Rabbou Mansour Hadi, qui ont reconquis le 17 juillet les secteurs d'Aden que tenaient les Houthis, ont pris le contrôle ces dernières heures de Mouthalath al Ilm, aux abords est de la ville.

Ces combattants, engagés sous la bannière des "Forces de résistance du Sud", ont également pris aux Houthis plusieurs faubourgs situés au nord d'Aden, Ya'ouala, Al Bassatine et Kariat al Falahi, ajoutent les autorités locales.

De violents affrontements ont opposé les deux camps dans les rues d'Al Houta, chef-lieu de la province de Lahdj, à une trentaine de kilomètres d'Aden, selon les autorités locales.

Une coalition arabe emmenée par l'Arabie saoudite bombarde depuis le 26 mars les forces des Houthis et celles fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, dans le but de rétablir au pouvoir à Sanaa le président Hadi, en exil à Ryad.

L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) accuse jeudi les forces pro-Houthis d'avoir à plusieurs reprises pilonné sans discrimination des quartiers d'habitation d'Aden, par des tirs d'obus et de roquettes, ce qui pourrait constituer un crime de guerre.

Lors du pilonnage le plus meurtrier, le 19 juillet, des obus de mortier ont tué plusieurs dizaines de civils, dont des enfants, dans le quartier de Dar Saad, dit HRW dans son rapport.

"Les forces pro-Houthis pilonnent des zones d'habitation d'Aden, par des tirs de roquettes et de mortier, manifestement sans aucun égard pour les civils qui s'y trouvent encore", déclare Ole Solvang, chargé des situations d'urgence, cité dans le rapport.

Il précise que le rapport utilise la formulation "forces pro-Houthis" car il est impossible de dire si les assaillants sont des Houthis ou leurs alliés, comme par exemple des unités de l'armée fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

(Mohamed Ghobari, Eric Faye pour le service français)