DUBAI (Reuters) - Le président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi a dénoncé jeudi une "manoeuvre" des Houthis au lendemain de leur accord au plan de paix parrainé par l'Onu et il a réclamé la restitution des territoires qu'ils ont conquis.

Les rebelles chiites soutenus par l'Iran, qui tiennent la majeure partie du pays, ont fait savoir mercredi au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qu'ils étaient prêts à s'associer aux négociations.

Interrogé sur ce point, l'attaché de presse du chef de l'Etat a estimé qu'ils devaient s'engager à mettre en oeuvre tous les points du plan de paix.

"Nous serons prêts à participer à toutes les discussions une fois que l'application de la résolution de l'Onu aura été clairement acceptée", a déclaré Mokhtar Alrahbi. Le président dit la même chose dans la lettre datée du 5 octobre qu'il a lui aussi adressée à Ban Ki-moon.

"Nous considérons cela comme une manoeuvre, surtout après les frappes sévères qu'ils ont subies", a ajouté Mokhtar Alrahbi, évoquant la progression de la coalition anti-Houthi emmenée par l'Arabie saoudite à l'est de Sanaa et la prise du détroit de Bab el Mandeb, dans le Sud-Ouest.

Le plan de paix, adopté par le Conseil de sécurité de l'Onu dans le cadre de la résolution 2216, demande aux Houthis de quitter les villes dont ils se sont emparées.

Sur le terrain, des tirs que les habitants imputent à la coalition sunnite, ont fait 13 morts jeudi lors d'une cérémonie de mariage dans un village du Sud-Ouest.

(Mohammed Ghobari, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Marc Angrand)