Les Suisses voteront pour ôter aux banques leur pouvoir de création monétaire

Une initiative populaire visant à donner à la banque centrale suisse le monopole de la création monétaire a obtenu assez de signatures pour organiser une votation. Son adoption serait une révolution dans la Confédération.
La Banque nationale suisse aura-t-elle le monopole de la création monétaire dans la Confédération ? Il faudra voter.

Avec la crise qui a débuté en 2007, l'idée d'ôter aux banques le pouvoir de créer de la monnaie commence à faire son chemin, progressivement, dans l'opinion. L'an passé, un rapport parlementaire islandais a clairement proposé d'en finir avec ce pouvoir. Mais - et ce n'est pas le moindre des paradoxes - le débat pourrait s'accélérer à partir de la Suisse, pays connu pour son système bancaire démesuré.

Vers une votation

Jeudi 24 décembre, en effet, la chancellerie fédérale helvétique a enregistré officiellement l'initiative populaire « monnaie pleine » qui vise à donner à la Banque nationale suisse (BNS) le monopole absolu de la création monétaire. Cette initiative, lancée en juin 2014 par un groupe dirigé par un instituteur alémanique, Hansruedi Weber, a recueilli 111.824 signatures, soit davantage que les 100.000 nécessaires pour provoquer une votation, autrement dit un référendum.

C'est une étape importante pour cette initiative. Désormais, le conseil fédéral (gouvernement) et le parlement suisses vont devoir se prononcer sur le projet qui prévoit la modification de l'article 99 de la constitution helvétique. Puis, à une date qui reste à définir, le peuple suisse sera amené à se prononcer dans une votation. Pour être acceptée, cette initiative devra alors obtenir non seulement la majorité populaire au niveau fédéral, mais aussi dans au moins 12 des 23 cantons de la Confédération.

Les problèmes de la situation actuelle.

Le chemin est donc encore long. Mais une chose semble certaine : le débat aura bien lieu. Que propose concrètement cette initiative ? Pour ses promoteurs, la constitution helvétique est aujourd'hui inadaptée. Cette dernière reconnaît dans son article 99-1 à la « Confédération » seule le droit de battre monnaie et donne dans son article 99-2 à la BNS reconnue « indépendante », le droit de mener « une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays. » Rien de plus.

Concrètement, ceci donne de fait à la BNS le monopole de l'émission des pièces et billets, les seules formes monétaires qu'elle maîtrise. Mais elle ne maîtrise pas l'essentiel de la monnaie créée qui, en Suisse, comme ailleurs, est de la monnaie « scripturale », faisant l'objet d'un jeu d'écriture et non d'échanges physiques. Cette monnaie est, pour l'essentiel, créée par les banques lors de l'attribution de crédits à l'économie physique ou à d'autres banques.

Pour les auteurs de l'initiative, cette situation pose deux problèmes. D'abord, en « privatisant » via les banques la création monétaire, l'Etat perd là un revenu. Ensuite, contrairement à ce que prévoit la constitution, la BNS ne maîtrise que difficilement la création monétaire. Certes, la politique de taux joue en théorie sur le prix du crédit et donc sa distribution, mais cette transmission est imparfaite, on le constate encore en zone euro. La capacité de création monétaire donnée aux banques encourage la formation de bulles spéculatives ou, au contraire, freine la production de crédit lorsque celle-ci serait nécessaire. La financiarisation de l'économie a été le corollaire de ce pouvoir monétaire des banques.

Transmettre à la BNS le pouvoir de création monétaire

Pour disposer d'une économie plus stable et mieux maîtrisée et d'une création monétaire plus centrée sur l'économie réelle, les auteurs de l'initiative proposent donc de préciser que la BNS « émet désormais seule » non seulement la monnaie physique, mais aussi la « monnaie scripturale. » Conséquence : les banques perdront leur capacité de créer de l'argent ex nihilo. Tout prêt accordé par une banque devra ainsi être couvert par de la monnaie de la banque centrale au bilan de l'établissement. Dès lors, la BNS maîtrisera entièrement la création monétaire.

Le rôle des pouvoirs publics

L'initiative prévoit trois modes de distribution de l'argent créé par la BNS. D'abord via un transfert de cet argent aux pouvoirs publics pour alimenter l'économie. Ce transfert ne se fera pas sous forme de prêt, mais de « don. » La BNS alimentera donc directement les caisses publiques de la Confédération et des Cantons à la hauteur qu'elle aura déterminée. Certains s'émeuvent de la perte d'indépendance de la BNS, mais Reinhold Harringer, le porte-parole du groupe à l'origine de ce projet contacté par La Tribune, estime qu'une « complète indépendance n'existe jamais. » Il compare cette indépendance à celle de la justice fédérale : ses tribunaux sont « sous la pression de l'opinion publique, mais ses décisions sont acceptées par tous. » La BNS aura un « mandat légal clair » et « pourra agir en toute indépendance », tout en devant « rendre des compte à l'opinion publique. » Concrètement, la BNS ne fournira pas tout l'argent dont aura besoin les budgets publics, elle alimentera ce budget à la hauteur qu'elle jugera juste. Quitte, du reste, à utiliser ceci comme un moyen de pression sur les autorités pour les contraindre à réduire leurs dépenses qui, par ailleurs, en Suisse, sont déjà encadrées par une « règle d'or. »

Un « QE pour le peuple » ?

Deuxième moyen de transmission de l'argent de la BNS : les ménages eux-mêmes. Le nouvel article 99-a-3 de la constitution fédérale proposée par l'initiative prévoit l'attribution directe d'argent de la BNS aux particuliers. L'initiative émet donc la possibilité d'un « QE pour les gens », idée qui circule actuellement en Europe. Mais il est possible d'imaginer que cet argent soit aussi celui d'un revenu de base qui est actuellement en discussion en Suisse, comme en Finlande.

L'importance du circuit bancaire demeure

Dernier mode d'alimentation de l'économie en argent de la banque centrale : les banques elles-mêmes. Mais cette fois, à la différence d'aujourd'hui, les banques ne pourront prêter que l'argent qu'elles auront auparavant emprunté à la BNS selon les moyens traditionnels déjà existant de refinancement. « Il est important de conserver cette possibilité », explique Reinhold Harringer pour qui c'est un moyen important d'une gestion « fine et adaptée » des besoins de l'économie. Avec cette proposition, la distinction entre l'argent de banque centrale et la masse monétaire disponible pour l'économie disparaît. La capacité des banques d'alimenter des bulles est alors réduite, car elle doit rembourser l'argent qu'elle prête. Or, en zone euro, par exemple, c'est un des problèmes de la BCE : son bilan enfle avec l'assouplissement quantitatif, mais le crédit aux entreprises reste en faible croissance.

Gestion plus efficace pour la croissance ?

Cette gestion directe de la masse monétaire par la banque centrale sera-t-elle alors plus « efficace » que le système actuel pour générer de la croissance ? Reinhold Harringer le croit. « La banque centrale dispose d'une vision globale de l'économie de meilleure qualité que chacune des banques qui agissent avec une vision commerciale propre », souligne-t-il. Il estime aussi que la banque centrale disposera également des moyens de mieux réagir aux évolutions conjoncturelles, que ce soit un risque de ralentissement ou de surchauffe. Mais le but de l'initiative est clairement de disposer d'une croissance de « meilleure qualité », plus centrée sur l'économie réelle et plus stable.

Changement de modèle pour la finance helvétique

Cette initiative dispose du soutien de plusieurs économistes, suisses et européens. Mais elle fait, on s'en doute, l'objet de vives critiques de la part du secteur bancaire helvétique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l'économie nationale. Mais Reinhold Harringer estime que l'initiative va permettre au secteur de revenir à une activité « plus traditionnelle et plus solide. » Il cite le cas de banques comme la banque postale suisse, qui, sans avoir la possibilité de créer de la monnaie, réalisent de bons bénéfices. Reste que, pour les géants bancaires comme Credit Suisse ou UBS, qui vivent sur les activités de marché, le coup pourrait être rude et ils pourraient ainsi décider de quitter le pays. Mais l'initiative semble viser un changement de système : mieux vaut des banques plus modestes, mais plus utiles, que des géants bancaires instables et qui font peser un risque continuel sur les comptes publics. Une vraie révolution, donc.

Le risque de la transition

Egalement critique, le think tank libéral Avenir Suisse, financé par les grandes sociétés du pays, prône plutôt une politique de « petits pas mesurés » dans la réforme de la finance plutôt que la révolution prônée par l'initiative « monnaie pleine. » Selon Avenir Suisse, ce système de « monnaie pleine » conduirait à un « état transitoire permanent » dangereux. Reinhold Harringer, lui, répond qu'une phase de transition est prévue. Le premier jour, les engagements vis-à-vis des clients des banques vont devenir des engagements vis-à-vis de la banque centrale et seront sortis du bilan des banques. Mais rien ne sera changé. Les remboursements des crédits contractés par les clients viendront alimenter les remboursements à la banque centrale. Le tout, affirme-t-il, pourra être corrigé en cas de besoin.

Une idée ancienne

L'initiative n'est, il est vrai, pas fondée sur du sable. Elle s'inscrit dans une longue histoire. C'est, dans les années 1930, l'économiste Irving Fisher, qui avait lancé la proposition dans le cadre du « plan de Chicago » proposé au président Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier a rejeté cette proposition, mais elle a été reprise par plusieurs économistes, dont le monétariste Milton Friedman. Cette idée a cependant été progressivement oubliée sous le triomphe de la financiarisation de l'économie. C'est la crise de 2007-2008 qui la fait revivre avec notamment une étude de deux économistes du FMI, Jaromir Benes et Michael Kumhof, qui reprennent et valident les thèses d'Irving Fisher, voyant dans le retrait aux banques de la création monétaire, un moyen de dynamiser la croissance en réduisant les risques de crise.

L'Islande a ouvert le bal

L'idée a alors retrouvé des défenseurs. Fin mars 2015, un parlementaire islandais Frosti Sigurdjonsson a remis au premier ministre de l'île nordique un rapport très complet sur le sujet en recommandant d'ôter aux banques la capacité de création monétaire. Ce rapport n'a pas débouché sur une proposition concrète pour le moment, mais il a amplifié le débat autour de cette idée entre économistes. Plusieurs autres initiatives visent à renforcer le pouvoir des banques centrales vis-à-vis des banques commerciales. En Irlande, le parti conservateur Fianna Fàil propose ainsi dans son programme des élections de 2016 de donner à la banque centrale irlandaise le moyen de limiter la capacité des banques à émettre des emprunts immobiliers.

Révolution dans la finance ?

Une adoption par la Suisse de cette initiative serait indéniablement une révolution dans le monde de la finance et ses conséquences dépasseraient largement les frontières de la Confédération. Car la Suisse n'est pas la petite Islande, c'est un des centres financiers les plus importants de la mondialisation. Or, les rares sondages sur la question ont donné une large majorité au « oui » à l'initiative. Le plus récent, datant d'août, donnait 57 % pour l'initiative, mais il doit être pris avec beaucoup de précaution, car il n'a pas été réalisé par un institut de sondage reconnu. Reinhold Harringer estime que les sondages montrent, au moins, que les citoyens helvétiques rejettent majoritairement le système actuel et se dit donc « confiant. »

Rien ne dit cependant que cela débouchera sur une majorité pour l'initiative. Le secteur bancaire va sans doute peser de tout son poids dans la campagne, emportant une partie des partis de droite, traditionnellement favorables à ce secteur. D'autant que, dans le cas qui nous occupe, il faudra aussi obtenir une majorité dans la moitié des cantons (et il existe en Suisse six demi-cantons comptant pour une demie voix). Mais les votations helvétique ont des résultats parfois surprenants.

Au-delà des divisions traditionnelles

Une chose est certaine : le sujet dépasse les divisions politiques traditionnelles. Les porteurs de ce projet sont plutôt des conservateurs et des libéraux alémaniques, inspirés par les idées monétaristes de stabilité. Mais l'idée de réduire l'influence des banques et de placer la BNS face à sa responsabilité économique en termes de croissance peut séduire plus d'un électeur de gauche, plus nombreux en Suisse romande. Si les partis politiques suisses n'ont pas encore pris position dans ce débat, il n'est pas certain que leurs consignes de vote soient ici réellement suivies. La Suisse pourrait donc donner le ton à un changement notable dans la finance internationale.

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Commentaires 56
à écrit le 01/09/2016 à 21:07
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Conclusion "En guise de conclusion, je rappelle que l’UPR est le seul parti politique français qui offre au peuple français la perspective de recouvrer une prospérité et une démocratie de type helvétique. Le programme que j’ai présenté en décem...

le 27/01/2017 à 15:01
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"Parmi ces questions, nous pourrions très bien soumettre au peuple français la même question que celle qui va être soumise au peuple suisse, à savoir celle du retrait aux banques privées de leur pouvoir de création monétaire ex nihilo."' S'il est...

à écrit le 11/01/2016 à 20:41
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La BNS est une institution qui relève principalement du droit privé, avec un droit de regard du Conseil Fédéral. Le directoire est l'organe exécutif supérieur, dont les trois membres sont proposés par le conseil de la banque au conseil fédéral, qui a...

à écrit le 05/01/2016 à 12:38
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SALUONS une VRAIE démocratie ! Rêvons . En France une telle chose sera t-elle UN JOUR envisageable ? Ben non ? J'plaisante bien sur !

à écrit le 04/01/2016 à 15:21
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Nous en Europe, on a créé un système qui permettra aux banques privés qui feront faillite de spolier leurs clients,à la condition que ces dits clients disposent de plus de 100 000 euros en dépôt. Je comprends que nos politiques s'opposent à la créat...

à écrit le 04/01/2016 à 12:20
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La "Finance" va bien trouver un remède pour abattre la démocratie, elle en a les moyens!

le 04/01/2016 à 23:47
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Haha xD Du grand n'importe quoi ! .... Elle l'a déjà fait très cher, ça s'appelle la révolution française. Renseigner vous, je suis sérieux, y'a des wagons de retard la ^^

à écrit le 02/01/2016 à 17:19
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Puisque l'idée nous semble bonne pourquoi ne pas lancer la discussion en France. Certaines personnes semblent particulièrement bien maîtriser le sujet, donc ouvrez le sujet sur le site https://www.parlement-et-citoyens.fr/ideas. "La boite à idée...

à écrit le 02/01/2016 à 14:24
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Continuons à assainir, à "dé-gangsteriser"

à écrit le 01/01/2016 à 17:43
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Les suisses ont une grande culture bancaire. C'est bien de leur expérience ancestrale que peut venir une nouvelle lumière sur la finance internationale. Ce sera la mort de la fameuse banque universelle qui favorise la spéculation sur les valeurs au d...

à écrit le 01/01/2016 à 0:15
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Felicitations a Romaric Godin pour la qualite de son article. Lors du deces de Maurice Allais, la Tribune (papier a l'epoque) avait publie un article en hommage a l'economiste Allais ou on avait completement oublie la propsition de celui-ci , d'enlev...

à écrit le 31/12/2015 à 11:49
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Notre président qui devait stopper la spéculation des banquiers a perdu son programme sur son scooter. Les autres n'en parlent pas Attendons la prochaine catastrophe financière. Dans la constitution remaniée il n'y a rien sur ce point d'interdire tou...

à écrit le 31/12/2015 à 11:03
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LES BANQUES ONT ORGANISEZ LA SPECULATION A OUTRANCE? ET SONT RESPONSABLE DE LA CRISE ACTUEL ? SIL Y AVAIS MOINS DE BANQUES LE MONDE ECONOMIQUE SE PORTERAIS MIEUX?PLUS DE SURVEILLANCE DE L ETAT SUR CES BANQUES SERAIS URGENT POUR SAUVEZ L ECONOMIE FRAN...

le 31/12/2015 à 12:07
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Le ciel vous entende... Maintenant, "SIL Y AVAIS MOINS DE BANQUES...", je ne suis pas tout-à-fait d'accord. Une banque vraiment d'État s'impose, OK. Les banques privées, locales, régionales, cantonales ou autres, ont toujours eu leur utilité. J'en sa...

à écrit le 30/12/2015 à 20:29
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La création monétaire résulte bien, en partie mais pour beaucoup, de l'octroi de crédits par les banques commerciales. Pour cela les Pouvoirs Publics ont mis en place des mécanismes de surveillance et de contrôle de cette création monétaire : taux de...

le 31/12/2015 à 9:16
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I ne s'agit pas d'etatiser les banques mais de leur ôter le pouvoir de création monétaire et aussi de ne plus dépendre d'elles en cas de crise financière grave

le 02/01/2016 à 9:31
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L'octroi de crédit peut tout à fait être distingué de la création monétaire dont la banque centrale peut avoir le monopole sans qu'il soit nécessaire de nationaliser les banques commerciales. La banque centrale pourrait ainsi servir directement les b...

à écrit le 30/12/2015 à 17:16
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Ne pas oublier qu'en Suisse, le Franc Suisse n'est pas l'unique monnaie légale ... il existe aussi le WIR (dont la valeur est fixe à 1 Franc Suisse) .. mais qui est géré et crée par la BANQUE WIR .. pour plus d'info http://www.lemonde.fr/societe/arti...

le 30/12/2015 à 19:02
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En Suisse, d'après l'art 99 de la constitution, le franc suisse (pièces, billets et monnaie centrale) sont les seuls moyens de paiement légaux. La monnaie de crédit bancaire, faussement libellée en francs suisse, n'est qu'une monnaie de substitution,...

le 30/12/2015 à 22:09
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Merci de votre commentaire M. Mottier.

à écrit le 30/12/2015 à 16:42
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Pourquoi pas en France, sans attendre ? Depuis 1973, la Banque de France n'émet plus de monnaie et de ce fait notre endettement est catastrophique à ce jour ! Voilà un référendum passionnant à mettre en œuvre !

le 30/12/2015 à 17:46
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Et en meme temps on sort de l'Euro, chiche.....

le 30/12/2015 à 17:49
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Il en dit quoi l'élu Ps !!!!!!!

à écrit le 30/12/2015 à 15:35
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j'espère quelle fera boule de neige, et que cela se fera partout dans le monde, y inclue la Banque Européenne. Car celle ci c'est si faire avec la monnaie de singe depuis que Dhragi est aux commandes. c'est une honte, et c'est toujours le concitoyen...

à écrit le 30/12/2015 à 15:28
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La Suisse est une vraie démocratie. De même que les Américains pour les décisions locales, ce sont les citoyens eux même qui tranchent sur les décisions importantes. Ils ne sont pas considérés comme des enfants ayant besoin d'élus pour les représente...

à écrit le 30/12/2015 à 14:48
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Ah si la France et l'Europe pouvaient prendre exemple sur les Suisses et leur système de référendums (ou de votation), alors on pourrait parler de démocratie ! Au lieu de celà, nos élus s'ingénient à refuser de peur d'être contredits sur le modèle de...

le 31/12/2015 à 11:58
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Oui la France peut prendre exemple sur la Suisse, il faut juste en avoir la volonté. Le pouvoir est entre les mains du peuple mais il ne le sait pas et c'est pour cela que rien ne change. Rendez vous compte, cela fait 40 ans que nous participons à él...

à écrit le 30/12/2015 à 14:48
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Ah si la France et l'Europe pouvaient prendre exemple sur les Suisses et leur système de référendums (ou de votation), alors on pourrait parler de démocratie ! Au lieu de celà, nos élus s'ingénient à refuser de peur d'être contredits sur le modèle de...

le 31/12/2015 à 11:54
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En France, le FN ne "monte" pas, il plafonne depuis quelques années (notamment les dernières européennes) en nombre de votes. Ce sont les médias qui le donnent "montant". Ceci étant précisé, BRAVO LES SUISSES! Ne lâchez rien. Entièrement d'accord ave...

le 24/02/2016 à 21:45
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en Réponse à NoNo42 (le 31/12/2015 à 11:54) : Le FN ne progresse pas en nombre de vote ?? : - élections régionales 2010 : 2 223 800 de voix, soit 5,09% des inscrits; - élections régionales 2015 : 6 018 672 de voix, soit 13,29% des inscrits. ...

le 27/02/2016 à 18:32
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en Réponse à NoNo42 (le 31/12/2015 à 11:54) : Le FN ne progresse pas en nombre de vote ?? : - élections régionales 2010 : 2 223 800 de voix, soit 5,09% des inscrits; - élections régionales 2015 : 6 018 672 de voix, soit 13,29% des inscrits. ...

à écrit le 30/12/2015 à 14:42
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En voilà un très bonne nouvelle!

à écrit le 30/12/2015 à 14:31
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Bravo au peuple Suisse... Et à son système résolument démocratique...

à écrit le 30/12/2015 à 13:24
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Initiative admirable et profondément démocratique dans un Etat dont la constitution est profondément au service du citoyen. Chez nous on frémis quand on sait que, en cas de faillite , les banques privées pourront, en Europe à partir du 1 janvier pr...

le 31/12/2015 à 16:31
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pensez-vous un instant que dans l'éventualité (bien probable) d'une faillite, les comptes ne seront prélevés qu'au-delà de 100000 € ? Il y aurait bien peu de "bienfaiteurs", la moyenne des dépôts est si faible et quand on sait que seuls les petits ru...

le 31/12/2015 à 23:45
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Vous avez raison. Au lieu de faire payer les actionnaires ou requisionner les banques en faillite, on veut expolier les deposants. Cela a deja ete applique a Chipre. C'est une idee chere aux allemands et au FMI et elle est maintenant applicable en Eu...

le 01/01/2016 à 21:55
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mon commentaire doit être gênant, je tente de le remettre, sera-t-il publié ? pensez-vous un instant que dans l'éventualité (bien probable) d'une faillite, les comptes ne seront prélevés qu'au-delà de 100000 € ? Il y aurait bien peu de "bienfaiteurs...

à écrit le 30/12/2015 à 13:17
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Je suis moi-même chaud partisan de de la théorie du top-down/bottom-up; c'est à dire que la banque centrale doit pouvoir injecter de l'argent par le haut de l'économie( banques qui filtrent les besoins des entreprises/entrepreneurs ) mais aussi par l...

le 01/01/2016 à 0:00
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Je ne crois pas que la creation monetaire par une banque centrale sous controle democratique (et non pas du gouvernement) represente un risque de faire fonctionner laplanche a billets de maniere exageree. Pour le revenu universel finlandais,il serai...

à écrit le 30/12/2015 à 12:57
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Visiblement les modérateurs n'aiment pas mes commentaires historique sur l'histoire le la création monétaire par les banques privées. Notament aux USA avec la création de la FED en 1913 suite à la décision de retirer au Trésor cette prérogative, appu...

à écrit le 30/12/2015 à 11:48
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Peu importe les sujets traités, en Suisse on ne peut qu'admirer le fonctionnement de cette véritable démocratie participative unique au monde. Nous devrions nous en inspirer en mettant fin à notre monarchie dont les pouvoirs sont détenus par une poig...

à écrit le 30/12/2015 à 11:48
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Peu importe les sujets traités, en Suisse on ne peut qu'admirer le fonctionnement de cette véritable démocratie participative unique au monde. Nous devrions nous en inspirer en mettant fin à notre monarchie dont les pouvoirs sont détenus par une poig...

à écrit le 30/12/2015 à 11:05
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incroyable (je ne pense pas que les echos feront un article la dessus!)

à écrit le 30/12/2015 à 11:00
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Article d'inspiration de gauche ..? bon, a voir... , par ailleurs il ne faut pas exagéré ...! la Confédération Helvétique a ((sauf erreur) 26 cantons ...! et non 23 comme nommé dans l'article...

le 30/12/2015 à 14:12
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6 cantons comptent pour une demi voix dans le décompte des voix des cantons lors des votations fédérales... Ce qui fait 23 voix de cantons en tout.

à écrit le 30/12/2015 à 10:46
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La proposition ici n'est pas de dire aux banque à qui prêter (elles ont déjà leurs propres outil d'analyse), mais d'interdire aux banques de créer de l'argent seule afin de mieux gérer cette création monétaire. Cela n'empêche en rien la concurrence, ...

à écrit le 30/12/2015 à 10:02
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Un prêt fait par une banque privée n'est pas de la création monétaire, c'est de l'intermédiation, elle prête ce qu'elle a emprunté ailleurs, aucune création monétaire. En quoi donc les bulles spéculatives ont elles un quelconque rapport avec de la...

le 30/12/2015 à 10:52
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Les banques prêtent plus d'argent qu'elles n'ont (d'où les ratios de solvabilité), elle créent de la monnaie à chaque fois qu'elles accordent un prêt, monnaie qui est détruite au fur et à mesure des remboursements. Les bulles spéculatives arrivent (...

le 01/01/2016 à 16:03
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"Les banques prêtent plus d'argent qu'elles n'ont" L'argent qu'elles ont sont les capitaux propres, ce qu'elle n'ont pas elles l'empruntent comme n'importe quelle autre entreprise dont une part du bilan est constituée de capitaux propres et le res...

le 01/01/2016 à 20:07
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"Bulletin de la Banque de France • N°191 • 1er trimestre 2013 L'évolution de la monnaie et du crédit en 2012 La distribution des crédits au secteur privé, principale source de création monétaire, s’est progressivement ralentie en 2012, en Fra...

le 02/01/2016 à 0:47
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Extrait du livret "la monnaie et nous" réalisé par LA BANQUE DE FRANCE : "Prenons le cas d’une entreprise: pour fonctionner, elle a souvent besoin d’argent frais. Car il lui faut du temps pour fabriquer ses produits, les vendre et être payée. Et...

le 04/01/2016 à 8:28
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"La création monétaire par les banque privées est une fumisterie de gens qui ne comprennent rien à ce qu'est un bilan d'entreprise. " : D'où vient la différence entre les actifs des banques et les fonds propres?

à écrit le 30/12/2015 à 10:00
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!!!!!!!!!...La création de la monnaie ne devrait JAMAIS être confiée aux banques privées. Cette mission doit se faire sous contrôle démocratique... et vu que la démocratie ce n'est pas ce qui "étrangle" le monde de la finance, leur retirer ce pouvoi...

à écrit le 30/12/2015 à 9:46
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C'est mal connaître le nepotisme ambiant de la fonction publique que de soutenir une démarche pareille. C'est très tendance après la crise en la bancophobie mais c'est stupide. Si une banque unique maîtrise tout le circuit de création, elle décide...

le 30/12/2015 à 16:17
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1/ Ce n'est pas stupide, notamment car fondé sur des théories économiques reconnues, reprises et ce de longue date 2/ Ce n'est pas 1 banque mais la banque centrale défendant l'intérêt du pays donc l'intérêt publique donc l'intérêt général en lieu et...

le 30/12/2015 à 16:17
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1/ Ce n'est pas stupide, notamment car fondé sur des théories économiques reconnues, reprises et ce de longue date 2/ Ce n'est pas 1 banque mais la banque centrale défendant l'intérêt du pays donc l'intérêt publique donc l'intérêt général en lieu et...

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