Attali : l’Europe est une première puissance mondiale qui s’ignore

Les autres puissances mondiales seraient ravies de voir l’UE se morceler, assure Jacques Attali, qui estime que, pour éviter la catastrophe, il faudrait mettre en place une Union de la défense.
Jacques Attali est un économiste, écrivain, conseiller politique et haut fonctionnaire français. Il a notamment conseillé François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. De 1991 à 1993, il a également été le premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Jacques Attali est un économiste, écrivain, conseiller politique et haut fonctionnaire français. Il a notamment conseillé François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. De 1991 à 1993, il a également été le  premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Il a été interviewé par EurActiv à l'occasion du Forum économique mondial de Davos.

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EURACTIV - Il y a dix ans, vous publiiez Une brève histoire de l'avenir, dans lequel vous faisiez déjà des projections pour 2030, à 50 ans.

JACQUES ATTALI - En effet, en cinq phases : déclin relatif de l'empire américain, tentative d'organisation du monde autour de plusieurs puissances indépendantes et hostiles les unes aux autres (ce qui ne fonctionne pas), domination par le marché en l'absence de régulations mondiales, guerre et ordre après la guerre.

Où nous situons-nous ?

À la fin de la deuxième phase et au début de la troisième, c'est-à-dire au sein d'une tentative de régulation. Les États-Unis ont décidé de ne plus être une puissance dominante, de ne plus gérer le monde. Donc on a tout d'abord une tentative de trouver un remplaçant pour les États-Unis, qui ne marchera pas.

Vous ne croyez pas que la Chine pourrait remplir ce rôle ?

Non, la Chine ne le veut pas. Elle veut être puissante, mais pas gouverner le monde comme les États-Unis le souhaitaient. L'Histoire chinoise est une Histoire de puissance et d'influence chinoise, mais pas de domination mondiale. Pékin veut tout ce qui est nécessaire à la croissance chinoise, au bien-être des Chinois.

Les Chinois rêvent d'avoir le niveau de vie [actuel] des Américains en 2050. Ils auront alors une immense influence dans la région, mais ne sera pas le pays le plus peuplé du monde, et nombre d'autres enjeux seront apparus.

Revenons un instant à la fin de l'empire américain. Vous parliez de la fin d'un empire il y a dix ans, deux ans avant l'élection de Barack Obama, qui semblait pouvoir retourner cette situation.

Pas vraiment, parce qu'Obama lui-même a toujours répété que l'Amérique n'était qu'une puissance relative, qu'elle ne devait pas intervenir, ce qu'il n'a d'ailleurs pas fait, et qu'il ne pouvait pas porter le fardeau du monde. Ça lui a même été reproché, notamment dans le contexte de la Syrie. Il n'est pas intervenu dans le Moyen-Orient, à l'égard de la Russie il a été ferme, mais sans plus. Il a beaucoup poussé les Européens à faire les choses entre eux.

Et Donald Trump est dans la continuité d'Obama de ce point de vue, il va plus loin que lui sur le thème du retrait américain.

Analysons un peu Donald Trump. À la veille de son inauguration à Washington, il a exprimé des propos très durs vis-à-vis de l'Europe, et d'Angela Merkel, par exemple. En se renfermant sur eux-mêmes, les Américains tournent-ils donc le dos à l'idée d'hégémonie ?

Donald Trump a en tout cas une hégémonie médiatique, mais c'est normal, c'est l'élection. Je pense que son discours s'inscrit dans l'idéologie dominante du moment, c'est-à-dire « moi d'abord », « moi, maintenant, tout de suite, d'abord », sans s'occuper des autres ou penser qu'ils peuvent être utiles.

Ce qu'il veut, c'est une Amérique forte, qui doit être « la plus forte », mais sans  s'occuper de gouverner le monde, l'Amérique latine, etc. Si une idéologie hostile à l'Occident s'installait en Afrique ou en Amérique latine, il ne voudra pas intervenir.

Il y a deux scénarios du pire. Le premier serait que la Chine contrôle Taïwan. Il s'est exprimé en faveur de l'indépendance de Tawaïn, mais fera-t-il la guerre pour Taïwan ? Première question. La deuxième question est de savoir ce qui se passera en cas d'invasion des pays baltes par la Russie, qui s'assurerait ainsi un accès à [son enclave de] Kaliningrad.

>> Lire : L'Estonie plaide pour une présence permanente de l'OTAN dans les pays baltes

L'armée américaine interviendra-t-elle dans ces deux cas ? Je ne le pense pas. Cela pourrait d'ailleurs donner envie à d'autres de le faire à sa place, mais Donald Trump n'interviendra pas, comme, je pense, Barack Obama ne serait pas intervenu.

>> Lire : Les équipes de Trump ne croient pas à la survie de l'UE

Comment voyez-vous les relations entre les États-Unis et l'Europe ?

Nous sommes dans une période très particulière, où les Américains, les Chinois et les Russes ont tous un président fort pour les quatre années à venir. Des présidents qui considèrent que l'Europe n'est pas un allié, mais une proie, un gibier, et qu'il faut reprendre tout ce qui est en Europe. Tous les trois ont donc objectivement intérêt à la faiblesse de l'Europe. C'est la première fois que ça arrive. Avant, ce n'était ni le point de vue d'Obama ni celui des Russes. Tous les trois ont donc intérêt à ce que l'Europe se casse.

Et dans le même temps, il y a des élections aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, et probablement en Italie.  Ce qui veut dire qu'avant octobre, l'Europe ne sera pas capable de prendre la grande initiative qui est nécessaire aujourd'hui. Aujourd'hui, il faudrait prendre une grande initiative en faveur de l'intégration européenne en matière de défense.

Pourquoi pensez-vous qu'ils pensent comme cela ?

Les autres veulent casser l'Europe, pourquoi ? Parce qu'ils sentent bien qu'à long terme, si l'Europe s'unit, elle deviendra la première puissance du monde. Si l'Europe a un ministre de la Défense, elle sera la première puissance au monde.

Non seulement ça, mais le modèle européen deviendrait une force d'attraction. Quand on dit que les États-Unis ont défini un modèle pour le monde, ce n'est pas juste, il s'agit d'un modèle européen. Le monde ne s'américanise pas, il s'européanise, c'est l'Europe qui est le grand modèle de l'Amérique. Ils ont donc intérêt, à tous points de vue, du point de vue de la puissance douce, de l'économie, de la défense, à affaiblir l'Europe. Ils sont donc très heureux du Brexit. Tant les Russes que les Américains vont souffler sur les braises d'un possible « ital-exit », d'un « frexit ».

Ils voient bien qu'au 21ème siècle, la grande puissance, avec 550 000 à 8 millions d'habitants, le plus haut niveau de vie, la meilleure position géographique, la meilleure attraction des talents, le meilleur niveau culturel, les meilleurs systèmes de santé, c'est l'Europe.

Comment croyez-vous que l'Europe peut réagir à ça tout en ayant des calendriers assez chargés du point de vue électoral ?

Il faut voir si les institutions fonctionnent indépendamment des calendriers électoraux. Nous sommes à Davos, j'aurais rêvé d'entendre un discours de François Hollande et Angela Merkel qui seraient venus tous les deux et qui auraient dit : « face à Xi Jinping, face à Theresa May, face à Donald Trump, nous affirmons qu'il y a une continuité en Europe et que quelles que soient les élections, nous avons décidé de lancer une Europe de la défense et de la sécurité ensemble ». C'est ça que j'aurais aimé entendre ici à Davos.

De quel genre de leadership avons-nous besoin ?

Nous avons besoin de leaders qui se souviennent, qui incarnent les dangers d'une fragmentation de l'Europe. L'Europe peut retourner à la guerre, supposons que l'Italie sorte de l'euro, que la France aussi, que l'Allemagne parte dans une autre direction : dans trente ans il y aura une guerre franco-allemande. Il faut se souvenir de ce risque qui existe dans le cas d'une rupture de la construction européenne. Il faut des leaders qui ont le sens du tragique, ce que l'on n'a pas. Il ne faut pas des leaders de temps heureux, ni de la neutralité.

Croyez-vous que l'Europe peut avoir un leader comme Trump ?

Oui, il peut y avoir un Trump en France avec Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. En Allemagne, ça peut arriver si Angela Merkel n'est plus chancelière ou si elle cède dans la coalition face aux membres de la CSU. En Italie, il peut y avoir Beppe Grillo.

Si on se dirige vers ce scénario de petits Trump surgissant en Europe, craignez-vous que cela accélère le risque de guerre, la désintégration de l'Europe ?

Nous sommes dans une période qui ressemble beaucoup à 1910 où il y a eu une vague de progrès techniques, une grande globalisation et une vague de démocratie.....

Et il y a eu une crise financière, du terrorisme, et on a choisi le protectionnisme et la guerre. Le 20ème siècle aurait pu être un siècle très heureux, tout était réuni pour qu'il soit heureux. Au lieu de cela, on a eu deux guerres mondiales, de la barbarie jusqu'en 1989. Ca fait seulement 25 ans qu'on est sortis des erreurs de 1910 et on peut faire les mêmes aujourd'hui. On a tout pour avoir un 21ème siècle très heureux : progrès techniques, augmentation des classes moyennes, demande de démocratie partout dans le monde, naissance d'États stables, tout est en place mais en même temps on peut partir vers le pire, c'est même à mon avis vraisemblable

Est-ce qu'on part vers le pire ?

Oui, la seule chose qui est différente de 1910 et qui est positif c'est qu'à cette époque les peuples voulaient la guerre en Europe : les Français, les Anglais, les Allemands, tout le monde voulait la guerre, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Dans votre livre, vous parlez de neuf grandes puissances. On a le G20 donc on est dans une autre dialectique, mais dans ces neuf puissances vous voyez l'UE comme une grande puissance possible.

Les grandes puissances de demain restent la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, les États-Unis, le Nigéria et l'Indonésie. Le G20 pour moi c'est une photo et rien d'autre, ça n'existe pas. Dès le premier G20 j'avais dit « il faut écrire le G vain ». Maintenant, l'Europe est la plus grande puissance du monde, elle est la seule à ne pas le savoir et la seule à ne pas le vouloir. Les Suisses ont fait ça : créer un État du bas vers le haut, mais en général un État est créé par un conquérant : la Russie c'est un conquérant, la Chine aussi, les États-Unis aussi. Les puissances sont toujours créées par un conquérant. Là, on essaie de créer un pays du bas vers le haut, ce que les Suisses ont fait en trois siècles. Ils se sont unis progressivement face à des ennemis. Nous pouvons nous unir, un peu comme les Suisses, face à nos ennemis. C'est pour ça que la menace extérieure est une bonne nouvelle parce que ça va nous forcer à nous unir. Ce qu'il faut faire crève les yeux : il faut faire une Europe de la défense, de la sécurité, qui gère la politique des frontières, qui gère le problème des migrants, qui gère la menace terroriste et qui se prépare à prendre le relais du retrait américain de l'OTAN.

Est-ce que la démocratie est en crise aujourd'hui dans l'Europe et dans le monde ?

Les pays les plus efficaces ne sont pas les démocraties à l'heure où nous parlons. Les trois gouvernements les plus efficaces sont le chinois, le russe et le Vatican.  Mais ce ne sont pas des démocraties.

Deuxièmement, il y a un grand ennemi de la démocratie en ce moment : le marché devient mondial et la démocratie reste locale. On a donc toutes les conséquences d'un marché tout puissant qui rend la démocratie dérisoire et les citoyens s'en rendent bien compte. Il y a huit milliardaires qui ont une fortune supérieure à 40 % de la population de la planète et le peuple est amené par toute une série de contraintes ou de persuasion à voter en faveur de l'intérêt des milliardaires, ce qui vient de se passer aux États-Unis. Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas exceptionnel. Tous les résultats des élections sont les votes en fonction de l'intérêt des plus riches. Ça discrédite la démocratie qui a perdu son pouvoir.

La seule solution c'est aller vers le haut, qu'on me dise pas que ce n'est pas possible d'aller vers le haut, c'est possible. Et qu'on ne me dise pas qu'une gouvernance mondiale c'est impossible, on essaye de le faire, la COP21 en est un exemple. Il y a des domaines où il y a une gouvernance mondiale, où il y a une instance mondiale qui décide avec une extrême puissance partout dans le monde. Prenez la FIFA pour le football, elle gouverne le football dans le monde entier. Pourquoi quelque chose qu'on fait pour un sujet aussi important que le football, on ne pourrait pas le faire pour des sujets moins importants comme l'égalité fiscale ou l'harmonisation fiscale, la lutte contre le trafic ou la prostitution.

>> Lire : Les inégalités s'exacerbent à grande vitesse

Vous envisagez ça par thématiques, ou envisagez-vous une gouvernance mondiale ?

Non, il faut que ça soit par thématiques. C'est un peu comme la construction de l'État au Moyen-âge : des corporations se sont mis ensemble pour gouverner leurs corporations et puis ensuite les corporations ensemble ont formé l'État. En Europe c'est comme ça que ça s'est fait. Dans le secteur bancaire, il y a Bâle qui règne, il y a énormément de secteurs où il y a des normes mondiales, il n'y a simplement pas de cohérence d'ensemble. Même sur la fiscalité, l'OCDE fait un travail formidable. L'OCDE et la Commission européenne font un très bon travail d'harmonisation. On peut donc y parvenir, ce n'est pas hors de portée.

Quel est votre souhait à l'aube d'une année très difficile ?

Pour que ça réussisse à l'échelle mondiale il faut d'abord que ça n'échoue pas à l'échelle européenne. Car si on n'est pas capables de le faire à l'échelle européenne, on ne le fera jamais à l'échelle mondiale. L'Europe doit être un modèle. Mon souhait pour 2017 c'est d'abord que l'Europe tienne le coup et que malgré l'absence de leader, on avance de façon crédible vers une Europe de la défense et de la sécurité qui à mon avis est la clé de la survie de l'Europe et de la paix.

On aurait dû commencer par ça, non ?

On ne pouvait pas car on avait le parapluie américain et les Allemands étaient trop près de la guerre et ne voulait pas avoir une armée, à juste titre. Aujourd'hui, personne ne remet en cause la démocratie allemande et les Américains sont plus là, donc il faut absolument l'avoir.

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Par Daniela Vincenti, à Davos / EurActiv.com

(Article publié le vendredi 20 janv. 2017, mis à jour le 21.01.2017)

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>> Retrouvez toutes les actualités et débats qui animent l'Union Européenne sur Euractiv.fr

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Commentaires 44
à écrit le 04/02/2017 à 11:24
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" L' union européenne a ruiné la France avec son euro fort et qqes autres pays au passage" Cette remarque est fausse. L Euro est au contraire très faible par rapport au Dollar qui reste encore la monnaie de reference mondiale. L´ Allemagne, la Su...

à écrit le 27/01/2017 à 15:05
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Pourquoi ne pas adopter un système fédéral (comme aux USA)? Il suffi juste de copier, est-ce trop difficile? Aucune honte a cela, Les USA on bien calqué leur constitution sur les droits de l'homme et du citoyen.

à écrit le 26/01/2017 à 18:26
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A lire tous les commentaires, je me demande combien de ces personnes (presque toutes passionnées par le sujet : c'est rassurant) ont visité l'Europe. Moi je l'ai fait deux fois Ouest-Est (jusqu'à la mer noire) et retour en 1967 (oui ! du temps du mur...

à écrit le 26/01/2017 à 16:49
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Ils en pensent quoi les Polonais et les Suédois de l'Europe de la Défense ?....

à écrit le 25/01/2017 à 13:28
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Je pense que malgré avoir été le centre de L'Europe et l'est toujours mais si ça tire au nord est, la France est sa pire ennemie, toutes les autres nations sont quasiment des fédérations ou de petits états de la taille d'une province, la France est u...

à écrit le 25/01/2017 à 9:36
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L'analyse des intellectuels (J. Attali en est un) est toujours très utile. Ma réflexion est claire sur les points suivants : - les logiques de puissance et de blocs sont bien à l'oeuvre dans les économies ...et aux frontières. - l'UE est une gran...

à écrit le 25/01/2017 à 9:00
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Je ne pense pas que le modèle économique qui fait l'Europe actuellement puisse perdurer. Les tensions internes sont très fortes. Certaines nations y trouvent leur intérêt, d'autre non. C'est notre cas. Concernant l'Europe de la défense, là non plus ...

le 25/01/2017 à 10:03
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Pour la défense et comme pour beaucoup d'accords européens, c'est parfois au stade du symbole. Il est évident qu'aucun pays doté de technologies militaires n'a envie de partager son savoir faire, même avec des pays partenaires. Par contre, aucun pay...

à écrit le 25/01/2017 à 8:41
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Il ferait mieux d'arrêter de rêver sur le "machin". L'EU est une "arnaque" depuis le début.

le 25/01/2017 à 11:36
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Affirmatif 2 fois et dire que ce mec est dans les palais ministériels depuis 40 ans !!!!

à écrit le 25/01/2017 à 7:44
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Pas un mot sur le role de l'énergie dans le processus économique. Nous ne sommes plus au moyen age! L'énergie remplace le travail, le travail produit de l'énergie. Il faut répartir les charges sociales sur le travail ET sur l'énergie. Qu'en pensez vo...

à écrit le 24/01/2017 à 21:30
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L'UE pourrait si elle le voulait devenir plus puissante que les USA en une décennie . Avec le climat mondial actuel les divisions internes de l'UE devraient s'estomper, il reste à voir si ça sera suffisant pour que l'UE soit capable d'avancer dans u...

à écrit le 24/01/2017 à 21:26
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Il y a une erreur fondamentale, cardinale mais fatale au raisonnement de M.Attali, l'Europe n'est pas une nation comme la France, il faut l'erreur du Français de croire que la France c'est l'Europe. L'Europe n'est même pas une Confédération d'Etats...

le 25/01/2017 à 10:14
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Malgré vos jérémiades, qu'on entend depuis 30 ans, l'Europe est toujours là. La France est tout aussi hétérogène (quel point commun entre le quartier de la Défense et la Guyanne ?) en termes religieux, ethniques, de développement économique

à écrit le 24/01/2017 à 21:14
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Pour nous vendre de l'Europe a plus soif, ce personnage hors-sol n'hésite pas a sortir tous les poncifs habituelles. Nous entrons dans une phase de démondialisation ou le Brexit et l'arrivée de Trump ne sont que les prémisses d'une ère nouvelle. Pour...

le 25/01/2017 à 10:12
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L'Europe ne marche pas ? Et ben, avoir réussi à passer d'une situation de guerre continentale à une monnaie unique en 70 ans, c'est déjà pas si mal. L'Europe a ses défaillances (comme l'Etat Français qui n'est pas parfait !) mais elle nous apporte s...

le 26/01/2017 à 16:58
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@brice Un modèle homogène qui tire vers le bas ...formidable !! D'autre part, la seule et unique raison qui explique la paix depuis 70 ans, c'est l'existence de l'arme nucléaire. Enfin, l'Euro n'est pas une monnaie unique, informez-vous.

à écrit le 24/01/2017 à 16:56
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Pour une fois je suis assez d'accord avec lui, en particulier sur le chemin à accomplir pour avoir une défense commune. Cela devient urgent, mais son modèle est encore loin d'être défini.

à écrit le 24/01/2017 à 16:52
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Le problème, avec ce "grand visionnaire" est qu'il se trompe a peu près sur tout, et qu'il n'a pas (encore) vu que l'Europe est déjà morcelée, qu'elle le fut dès l'introduction de la monnaie unique et des critères de convergence, lesquels n'ont rien ...

le 25/01/2017 à 10:09
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La France aussi est morcelée et elle fonctionne. Trouvez vous normal que la Guadeloupe est la même monnaie que les Hauts de Seine ?

à écrit le 24/01/2017 à 15:43
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ce n'est pas l'Europe qui est puissante, c'est l'Allemagne et son Euro Deutschemark. L'Allemagne exporte (gros excédent) la France importe (gros déficit) et se désindustrialise. Les plantes ne poussent pas à l'ombre des grands arbres, elles dépér...

le 24/01/2017 à 20:59
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Attali, l' homme de la culture hors sol qui comme son acolyte MINC s' est trompé à a peu près sur tout qui nous vendait la mondiaisation heureuse. La France importe et l' Allemagne exporte, quelle nouvelle étonnante mais pourquo...

à écrit le 24/01/2017 à 13:36
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Quitter l'Euro ce n'est pas quitter l'Europe, on en fait une monnaie de référence mais chaque pays peut avoir la sienne, et on retrouvera le plein emploi.

le 25/01/2017 à 10:15
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Ah bon ? Ils sont trop bêtes les grecs, ils avaient la chance de quitter l'Euro et ne l'ont pas saisi.

le 25/01/2017 à 13:03
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@Brice, ben c'est pas si simple que ça, les Grecs ont super profité de l'Europe en se gavant de fonctionnaires, d'avantages sociaux, etc, mais sans créer la valeur ajoutée industrielle qu'on attendait d'eux. Avec l'euro fort, ils ont coulé leur ric...

à écrit le 24/01/2017 à 11:54
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M. Attali a conservé son esprit d'analyse. Juste ou pas ? en tous cas il émet des hypothèses et propose des idées. Ce qui permet parfois de combler les manques de nos gouvernants, tout du moins ceux qui acceptent le conseil et la critique. Il aide à...

à écrit le 24/01/2017 à 10:18
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Je fais la même analyse pessimiste de la situation. Aujourd'hui beaucoup de mes concitoyens ne voyent pas les enjeux globaux. Quand certains parlent d'une Europe en regression, de quoi parlent t-ils? L'industrie est au top dans bien des domaines....

le 24/01/2017 à 16:58
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60 millions de chômeurs en Europe, dont 27,6 millions rien que pour la zone euro,) vous trouvez que "c'est le top". Peut-être si vous considérez que le chômage n'est pas le problème mais un levier puissant à l'application de la politique néo-libérale...

à écrit le 24/01/2017 à 9:51
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Une armée européenne (dotée de l'arme nucléaire) ne peut fonctionner qu'avec un véritable état fédéral et démocratique.

à écrit le 24/01/2017 à 9:45
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Il y a à peu près autant de points communs entre un Letton, un Irlandais et un Grec qu'entre un Indien, un Chinois et un Russe. Donc avec ce type de raisonnements, l'Asie est une première puissance mondiale qui s'ignore... Le monde n'est pas si...

le 25/01/2017 à 10:17
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Et quels points communs entre un corse d'un village reculé et un cadre sup de la Défense ? Cela nous empèche de vivre ensemble d'être différent ?

à écrit le 24/01/2017 à 9:19
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Minc, Attali, Bruckner... se font appeler des "essayistes". Cela veut dire qu'ils essayent d'élaborer des idées et des théories, se trompent, génèrent de la pauvreté puis tancent le pays en disant qu'il faut faire plus d'effort si l'on veut enfin ...

le 24/01/2017 à 16:53
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Je ne crois pas qu'ils génèrent de la pauvreté, vu qu'ils n'ont pas de responsabilités opérationnelles. Mais ils génèrent des idées, des "essais" dont les responsables opérationnels peuvent s'inspirer ou pas. Mais je peux vous confier une idée perso...

le 25/01/2017 à 10:18
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Lisez les, c'est plus interessant que Oui Oui en VAcances

à écrit le 24/01/2017 à 9:17
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Trop long parce que trop brillant, et finalement sans impact : c'est ça le problème de Mr Attali. Ceci étant : il a bien raison : l'Europe est la première puissance mondiale virtuelle. Et les Européens sont le peuple le plus intéressant du monde, l...

à écrit le 24/01/2017 à 9:04
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m Attali n'a visiblement pas pris en compte que chaque états est une chapelle et que les dirigeants campe sur leur pouvoir personnel et surtout sur leur privilege si bien que nos cher elus dise vouloir l'Europe mais ne font rien des lois differen...

à écrit le 24/01/2017 à 8:38
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Attali fait parti de ces experts médiatiques rejeté par la population car le voyant et l'entendant partout raconter les mêmes histoires. Des discours creux pour une pensée morte. L'Europe est déjà en régression et ce n'est pas une armée qui va la...

à écrit le 24/01/2017 à 8:17
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cherchons les points communs entre un portugais un français un letton et un chypriote et l'on comprend vite pourquoi l'Europe ne sera jamais une grande puissance. La GB l'a compris mais pas Monsieur Attali bloqué sur son logiciel eurobéat

le 24/01/2017 à 9:35
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idem entre un breton, un corse, un alsacien ou une parisienne. c'est peut être pour ça que la France n'est pas une grande puissance... vous avez prévue de changer votre logiciel?

le 24/01/2017 à 15:14
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Et les points communs entre un New Yorkais et un Texan?

le 24/01/2017 à 17:21
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Entièrement d'accord avec vous : vous touchez-là à une cause majeure de l'échec européen, que ces grands penseurs ne voient pas, ou feignent de ne pas voir : il ne suffit pas de disposer d'une monnaie unique (qui n'est adossée à aucune banque central...

le 25/01/2017 à 10:21
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La France est une puissance pas si mauvaise, malgré une population diversifié, des modes de vie différents etc... L'unité, l'homogénéïté culturelle (à la façon de la Chine ou du Japon) n'est pas propice à l'innovation ou la remise en question. Dans ...

le 26/01/2017 à 9:04
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@chatvert et pepou81 mauvais exemples puisque dans ces 2 cas il y a une forte unité que n'a pas l'Europe: la langue commune!Et si l'Europe se fait sur la base de l'anglais ce sera comme d'habitude le plus petit dénominateur commun donc rien pour la ...

le 26/01/2017 à 17:08
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@brice, T'as raison, vive la diversité, vive la burka !!!

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