La croissance du secteur privé reste atone en zone euro

La croissance de l'activité des entreprises a été un peu plus forte que prévu en août mais elle reste timide, les services ne compensant que partiellement le ralentissement de l'industrie.
(Crédits : © Dave Kaup / Reuters)

Les moteurs de la croissance tournent au ralenti sur le Vieux continent. La croissance de l'activité des entreprises a été un peu plus forte que prévu en août mais elle reste timide, les services ne compensant que partiellement le ralentissement de l'industrie. L'indice PMI composite définitif publié par le cabinet Markit ce mercredi 4 septembre, qui regroupe les secteurs secondaire et tertiaire, a progressé à 51,9 contre 51,5 en juillet.

Il était à 51,8 en août en version "flash". "La zone euro est restée empêtrée dans une situation de croissance faible et déséquilibrée en août", a dit Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit. Hormis un changement important en septembre, le PMI renvoie à une croissance de 0,2% seulement durant le trimestre en cours, égalant la prévision d'une enquête Reuters, ajoute-t-il.

Le risque d'un coup de frein dans les services

"La grande question est combien de temps la divergence peut-elle persister avant que la faiblesse du secteur manufacturier ne contamine les services et les ménages", dit encore Williamson. Les composantes de l'indice des services - qui a un peu progressé à 53,5 en août contre 53,4 en version "flash" et 52,3 en juillet - laissent penser que cela ne durera pas longtemps. Le sous-indice de l'emploi a reculé à 53,2 contre 53,5, au plus bas depuis le début de l'année, tandis que sous-indice de la production future est tombé à un creux de plus de six ans de 55,3 contre 58,8.

>Lire aussi : En Europe, l'industrie manufacturière toujours en souffrance

Les services en Allemagne font de la résistance

Malgré un moteur industriel en grande souffrance,  l'activité et les créations d'emploi dans le secteur des services ont bien résisté montrent les résultats définitifs de l'enquête IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) publiés mercredi. L'indice composite, qui combine les services et l'industrie, a progressé à 51,7 le mois dernier contre 50,9 en juillet.

Il reste ainsi confortablement en zone de croissance et s'améliore en outre par rapport à une première estimation à 51,4. L'indice des services dépasse lui aussi les attentes, à 54,8 contre une première estimation à 54,4 et 54,5 en juillet. "Les créations d'emploi dans le secteur des services demeurent un soutien pour l'économie, du moins pour l'instant, et l'inflation basse dans l'ensemble du secteur privé, qui a le potentiel pour baisser encore, est un autre facteur de soutien de la demande intérieure pour le reste de l'année", commente Phil Smith, économiste d'IHS Markit.

Le tertiaire au plus haut depuis neuf mois en France

L'activité dans le secteur privé a accéléré en août, reprenant de l'élan après avoir marqué le pas en juillet, selon la version définitive des indices IHS Markit publiée mercredi. L'indice PMI d'activité des services s'est établi à 53,4 le mois dernier au plus haut depuis novembre 2018, au-dessus de son niveau de juillet (52,6) et de sa première estimation de 53,3 publiée le 22 août.

Il évolue pour le cinquième mois consécutif au-dessus du seuil de 50 qui distingue croissance et contraction de l'activité. L'indice composite, qui combine des éléments de l'indice des services et de celui du secteur manufacturier - dont l'activité est repartie à la hausse en août - s'est quant à lui établi à 52,9, un peu au-dessus de son estimation "flash" de 52,7 et en hausse par rapport à sa valeur de 51,9 en juillet.

"L'accélération de l'expansion dans le secteur des services résulte d'une solide croissance des nouvelles commandes et d'une nouvelle progression de l'emploi", a expliqué Eliot Kerr, économiste de Markit. Il a ajouté qu'elle était compatible avec progression de 0,3% du produit intérieur brut sur la période juillet-septembre comme au cours des deux trimestres précédents.

Commentaires 3
à écrit le 05/09/2019 à 8:51
Signaler
Les indices PMI mesure l'augmentation, la stagnation ou la diminution du volume d'un secteur par rapport à une situation du mois précedent (industrie, service, btp, etc). Par exemple : La chine si elle à +7% de croissance de son secteur industriel e...

à écrit le 05/09/2019 à 7:29
Signaler
Sans les commandes généreuses de l'état, le privé est incapable de créer de la croissance. Notre économie est dépendantes des subventions, donc d'une croissance de la dette publique.

à écrit le 04/09/2019 à 18:48
Signaler
Tout cela est parfaitement normal et nominal, même. Moi, à 17 ans, j'ai arrêté de grandir, et je n'en ait pas fait un drame. L'Europe doit apprendre sereinement à gérer un PIB constant.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.