Macron intransigeant face à May sur le Brexit

Le président français refuse d'entrer dans les négociations autour d'un accord commercial avec le Royaume-Uni tant que le Brexit ne sera pas acté dans les faits. Il se conforme ainsi aux principes adoptés à l'unanimité des 27 pays de l'Union européenne.
Emmanuel Macron n'a pas cédé à Theresa May sur les modalités de négociations du Brexit.

Le président français Emmanuel Macron n'a rien cédé vendredi, lors du G7 de Taormina (Sicile), aux demandes de la Première ministre britannique Theresa May de négocier un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni avant le Brexit.

Lors de la première réunion bilatérale vendredi entre les deux dirigeants, en marge du G7, Mme May a répété qu'elle souhaitait que des négociations sur un futur accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Europe démarrent dès le début des négociations sur la sortie de son pays de l'Union européenne.

Et ce, sans attendre que soient réglées les questions délicates de la facture financière du Brexit et des droits des expatriés.

"Pour le Brexit, je redis clairement qu'aux termes du traité européen nous disposons de deux ans pour négocier la sortie et les relations futures avec l'UE. Et quand nous sortirons, il est important que nous sachions non seulement les termes de la sortie mais ce que sera cette relation future y compris commerciale", a-t-elle dit devant la presse.

Elle a aussi "réaffirmé son souhait de clarifier très tôt le statut des citoyens européens dans le Royaume-Uni et vice versa", a indiqué la délégation britannique.

Mais de son côté, M. Macron s'est borné à indiquer que "l'UE sera unie dans la négociation du Brexit", ce qui signifie, a précisé la délégation française, que la France restera sur la position que partagent les autres pays européens, à savoir d'abord le Brexit, puis après seulement les négociations sur les relations futures entre l'UE et le Royaume-Uni.

"Mais la France et le Royaume-Uni continueront d'entretenir des liens étroits dans tous les domaines de coopération économiques, sécuritaires et diplomatiques entre nos deux pays", a ajouté le président français.

L'activation, le 29 mars par le gouvernement britannique de l'article 50 du traité de Lisbonne, a officiellement lancé le divorce avec l'UE, ouvrant la voie à deux années de négociations de sortie.

En avril, les 27 dirigeants de l'UE ont adopté à l'unanimité les grands principes directeurs qui guideront les négociateurs européens du Brexit au cours des deux prochaines années, illustrant ainsi leur unité revendiquée face au Royaume-Uni.

Début mai, le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, avait prévenu que le Brexit ne se ferait pas "rapidement et sans douleur", alors que Londres et Bruxelles se crispent en particulier autour de la facture du départ.

Theresa May a par ailleurs tenu une rencontre bilatérale avec Donald Trump, lequel avait déclaré son soutien au Brexit. Selon son porte-parole, les deux leaders "ont réaffirmé leur engagement d'accroître le commerce entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, dont un accord commercial post-Brexit".

(Avec AFP)

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Commentaires 28
à écrit le 31/05/2017 à 3:03
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aussi intransigeant qu'avec les allemands, franchement faut arrêter le project fear, c'est fini. Les européistes ont eu (comme tjrs) tort point barre.

à écrit le 29/05/2017 à 10:13
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Avec Trump (America great again), Poutine et la Chine, l'Europe est une opportunité pour la France. La coopération avec l'Allemagne est relancée par des intérêts mutuels bien compris et les autres pays européens sont tous en phase y compris les op...

le 29/05/2017 à 12:43
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Les "intérêts mutuels bien compris", c'est merkel qui dit à macron : "tu la boucles et tu fais comme je te dis". Il n'y a aucune raison pour que le nouveau fantoche élyséen, bien installé dans un système politicien dans le plus nauséabond sens du ter...

le 29/05/2017 à 13:32
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@Mougeon: 1) les intérêts communs sont un leurre. L'Allemagne cherche à accomplir économiquement ce qu'elle n'a pas pu faire militairement. 2) la coopération avec les Britanniques ets incontournable, car le parapluie de l'Europe est maintenant unique...

le 20/10/2017 à 23:27
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Trump comprend le business. Les Anglais aussi. L'UE est mort - C'est une question de mois maintenant avant que cette organisation mal gérée par les Euro-fanatiques tombe. Les anglais sont très malins et ils ont compris l'absurdité du système Europée...

à écrit le 29/05/2017 à 9:51
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De quoi il se mêle, macron ? Il fera de toute manière comme ses prédécesseurs : suivre les exigences de Berlin. Et la france fera comme elle a toujours fait : obéir sans moufter à Berlin. L'histoire se répète et ce n'est certainement pas macron, issu...

le 29/05/2017 à 15:16
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Vous avez lu l'article ? Macron est président de la république française, il a dans ses attributions de discuter avec le PM britannique. Et il dit tout simplement : les décisions ont été prises avec tous les partenaires européens quant aux modalité...

à écrit le 29/05/2017 à 9:49
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Mais qu'est-ce qu'il raconte, macron ? Et surtout de quoi se mêle-t-il alors que, tout comme ses prédécesseurs, il ferait bien de balayer devant sa porte et d'essayer d'enrayer la dégringolade française ? Que représente macron si ce n'est lui-même ? ...

le 29/05/2017 à 12:48
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Que de pollution part les LepenoMelenchonistes , défaitistes, decliniste de tout poils qui eux sont (comme vous) les véritable prêt à vendre à l'étranger .

le 29/05/2017 à 15:18
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Votre vision du monde laisse perplexe. Vous avez voté MLP ou JLM ?

le 31/05/2017 à 13:44
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Votre boule de crystal est-elle "made in china"?

à écrit le 29/05/2017 à 7:26
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Ce serait quand mème paradoxal que le Royaume -Uni impose ses diktats mais avec l'UE on ne sait jamais les motivations occultes : liberalisme a tout crin oblige !

le 29/05/2017 à 9:30
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@Hillaire: pas plus de paradoxe que quand Churchill disait à l'alliance Hitler-Pétain "we shall never surrender" :-)

à écrit le 29/05/2017 à 6:57
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Merci, macron, d'offrir une pinte de rire à May et à tous les Britanniques. Intransigeant ? Quelle rigolade ! Se prenant un peu trop au sérieux, mais ne pouvant cacher le fait que Trump l'envoie directement chez l'ostéopathe pour soulager sa main, ma...

à écrit le 28/05/2017 à 2:52
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La position des Britanniques est difficile à suivre: May voudrait que des négociations et un accord commercial avec l'Europe soit engagé avant même la fin du Brexit et elle tend la main à Donald Trump pour qu'un accord commercial entre leurs deux pay...

le 29/05/2017 à 7:28
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......Pas difficile du tout ! En bon anglo-saxons qui se respectent c'est " NOUS d'abord , tant pis pour les autres " !!! , le moteur d'action !

à écrit le 27/05/2017 à 23:23
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Méchant garçon, faire de la peine à Mummy !

à écrit le 27/05/2017 à 19:29
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Le Royaume Uni n'est absolument pas en position de force pour négocier sa sortie, il est dans cette affaire en position de demandeur isolé. De plus ce pays n'exporte aucun produit dont le reste de l'Europe pourtait être dépendant. Non vraiment aucune...

le 28/05/2017 à 2:47
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C'est çà, la City n'est absolument pas "un produit dont le reste de l'Europe pourrait être dépendant"...Ah ah ah

le 28/05/2017 à 2:48
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C'est çà, la City n'est absolument pas "un produit dont le reste de l'Europe pourrait être dépendant"...Ah ah ah

à écrit le 27/05/2017 à 14:33
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Rendez-vous dans deux ans, au terme des négociations et nous verrons bien qui sont les gagnants et qui sont les perdants si l'UE croit pouvoir imposer ses vues. Quand on sait que l'UE a plus à perdre que le RU (et notamment l'Allemagne), on peut s'at...

le 27/05/2017 à 18:42
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Pourquoi vouloir absolument avoir des perdants et des gagnants ? Pourquoi vouloir absolument s'enfermer dans une dichotomie anachronique ? Et si c'était déjà un succès pour tous les européens, par la dynamique et le mouvement qui en résultent et qu...

à écrit le 27/05/2017 à 12:35
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Une équation difficile mais qui ne doit pas pousser à une négation de la réalité Le peuple britannique, souverain, a voté pour le Brexit. Décision respectable, quoique l'on en pense, qui oblige tout le monde à sortir d'une certaine torpeur et à b...

à écrit le 27/05/2017 à 12:20
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Un pays tel al GB qui dépend de l'EU pour sa richesse, sa finance et ses exportations, ne peut pas faire du brexit un succès en quittant le second marché mondial.... sauf à devenir une puissance économique telle le Japon ou l'Allemagne dont la riches...

le 27/05/2017 à 12:40
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L'important c'est l'identité d'un pays et d'un peuple et non l'économie des marchés dont l'Ue est ni plus ni moins que le plan Richard Coudenhove-Kalergi. La Chine, le Japon, la Corée du sud n'appartiennent a aucun marché commun, ce sont des petits p...

le 27/05/2017 à 13:44
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"La GB a suffisamment d'industrie pour s'auto suffire" vous confondez implantation géographique et donneurs d'ordres. L'Industrie britannique est sous contrôle de grands groupe internationaux le plus bel exemple et grand employeur l'automobile mais v...

le 28/05/2017 à 0:21
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@Identitaire Le Japon, la Corée du Sud , des grandes puissances ? Ces pays sont des protectorats américains, les nombreuses bases militaires en témoigne. C'est étonnant de faire l'éloge de protectorats américains pour saluer le Brexit.

le 29/05/2017 à 10:56
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@Réponse de @identitaire Un brexit tres dur ne changera rien pour elle, il y'a dans le monde 197 pays pour faire du commerce et des pays anglophone en nombre et pour l'Asie cela tient, puisque la corée du sud et le japon sont des puissances économi...

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