Pourquoi l'utilisation de l'excédent public allemand décidera de l'avenir de la zone euro

Malgré les nombreuses propositions de réformes de la zone euro des candidats à la présidentielle française, la politique future de l'union monétaire sera définie par le futur gouvernement allemand. Et les premiers signes ne sont guère encourageants.
Wolfgang Schäuble défend le maintien d'une politique non coopérative de l'Allemagne au sein de la zone euro.

C'est un débat germano-allemand qui, en réalité, a une dimension européenne considérable : que faire des excédents budgétaires accumulés en 2016 ? La « grande coalition » entre la SPD sociale-démocrate et la CDU/CSU conservatrice se déchire en effet sur l'utilisation des quelques 6 milliards d'euros que le budget fédéral (qui ne représente que 62 % de l'ensemble du budget public allemand) a dégagé l'an passé.

Débat politique sur l'utilisation de l'excédent public

La SPD, par la voix de son président, ministre fédéral de l'Economie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, réclame un vaste plan d'investissement dans l'éducation et le numérique, ainsi que des réductions d'impôts sur les petits et moyens revenus. A l'inverse, le ministre fédéral CDU des Finances, Wolfgang Schäuble, a refusé toute baisse d'impôt immédiate : « Il n'est pas sérieux de financer à partir d'excédents dégagés à la fin d'une année des baisses d'impôts durables », a-t-il indiqué dans une interview à la Bild Zeitung ce vendredi 13 janvier. Il a ainsi repoussé à la prochaine législature, après donc les élections de septembre 2017, des baisses d'impôts qui, pourraient, si les plans budgétaires prévus se confirment, s'élever à 15 milliards d'euros par an, a ajouté le ministre dans une autre interview accordée à la Süddeutsche Zeitung.

Ce débat ne peut évidemment se comprendre que dans le cadre d'une campagne électorale qui a déjà commencé outre-Rhin et où la SPD demeure désespérément loin de ses rivaux conservateurs. Les deux derniers sondages, réalisés par les instituts Forsa et FGW, donnent aux Sociaux-démocrates des scores historiquement bas : entre 20 % et 21% des intentions de vote (contre 25% des voix en 2013), soit 15 à 17 points de retard sur les Conservateurs. Pour la SPD, insister sur l'utilisation de l'excédent à trois fonctions : montrer que le parti répond aux demandes du « terrain » en insistant sur les besoins des écoles, par exemple, se distinguer de la CDU/CSU après quatre années de coalition avec elle et, enfin, se donner un profil « de gauche » pour laisser ouverte l'éventualité d'une coalition de gauche avec les Verts et Die Linke.

De son côté, la CDU se doit de se présenter comme « bonne gestionnaire » dans un contexte de très mauvaise humeur de son électorat d'épargnants inquiet de voir l'inflation remonter, mais aussi de contestation de la politique migratoire d'Angela Merkel. Pour le centre-droit allemand, il est essentiel de montrer que le budget est bien tenu et que la dette publique baissera afin d'assurer le financement futur des retraites et de contrebalancer la remontée des prix par une remontée des taux. Pour satisfaire l'électorat libéral et de chef d'entreprise, Wolfgang Schäuble compense cette politique d'amortissement de la dette par une politique assez détaillée de baisse d'impôts sur les entreprises. Enfin, la CDU sait aussi qu'elle doit se différencier de la SPD pour agiter la peur d'une alliance « rouge-rouge-verte » qui lui permet d'asseoir sa domination au centre du jeu politique.

L'enjeu européen de l'utilisation des excédents

Ce débat est essentiel au niveau européen. Le bon fonctionnement de la zone euro suppose en effet une politique d'investissement public soutenu en Allemagne afin d'alimenter la demande du reste de la zone euro, mais aussi de répondre aux besoins futurs, notamment en termes d'investissement de l'économie allemande. Globalement, le problème de l'Allemagne est bien son excédent courant démesuré, compris entre 8 et 9 % du PIB, qui, inévitablement, provoque des déséquilibres forts aux seins de la zone euro. Dans l'intérêt général européen, l'Allemagne doit donc cesser de jouer les fourmis et mener une politique inflationniste afin de conserver durablement un écart d'inflation avec les pays les moins compétitifs. Les choix qui seront faits après 2017 décideront donc si la République fédérale s'engage dans cette politique « coopérative » ou si elle s'en tient à la politique restrictive actuelle. Car, malgré sa croissance de 1,9 % en 2016, l'Allemagne vit clairement en dessous de ses moyens...

L'enjeu est considérable, notamment pour les candidats français à la présidence de la République qui ont tous des projets de « réformes de l'Europe ». La position actuelle de l'Allemagne est qu'en agissant de façon vertueuse sur le plan budgétaire, elle fait son « devoir » au niveau européen. Elle attend donc de ses partenaires, et particulièrement de la France, des « efforts » avant de s'engager dans une politique plus coopérative. Toute la question est de savoir, donc, si la SPD ou les Verts, les deux alliés potentiels de la CDU, sont capables d'infléchir lors de la prochain législature la politique de Wolfgang Schäuble.

Pourquoi Wolfgang Schäuble restera en place

C'est, en réalité, peu probable. Depuis 2009, les Finances appartiennent à la CDU et sont confiées à Wolfgang Schäuble qui a annoncé qu'il se représentait en septembre 2017. Cette annonce signifie clairement que, quel que soit le gouvernement dirigé par Angela Merkel, ce dernier restera à la Wilhelmstrasse, le siège du ministère fédéral des Finances. La CDU demeure, on l'a vu, largement en tête des sondages et, comme dans la coalition actuelle, en mesure d'imposer ses priorités.

Du reste, au sein de la SPD comme au sein des Verts, la politique de vertu budgétaire a également des partisans solides, notamment ceux qui souhaitent conserver une alliance avec le centre-droit. Enfin, la seule alternative « keynésienne » à Wolfgang Schäuble, la coalition des partis de gauche est peu probable : elle n'aura sans doute pas de majorité et elle ne fait pas encore l'objet d'une véritable acceptation au sein des trois partis. Tout ceci signifie que le plan présenté par Wolfgang Schäuble a toutes les chances d'être celui du prochain gouvernement, plus ou moins aménagé à la marge. Autrement dit, l'Allemagne restera attachée à une politique budgétaire restrictive centrée sur la baisse de la dette et les baisses d'impôts. L'excédent courant demeurera élevé.

Le danger des baisses d'impôts

Le choix de privilégier les baisses d'impôts sur les investissements publics est, de ce point de vue, particulièrement préoccupant. Les données publiées ce jeudi montrent que les ménages allemands ont augmenté leur taux d'épargne et que les entreprises investissent peu. Donner du pouvoir d'achat par des baisses d'impôts ne conduira donc que très partiellement à la croissance de l'économie réelle. Elles viendront en revanche alimenter l'épargne et donc le système financier allemand qui investit peu en Allemagne et beaucoup sur les marchés financiers internationaux. Ces fonds risquent donc d'être largement perdus pour l'économie réelle et risquent, en revanche, de renforcer les risques à moyen terme sur le système financier. L'investissement public est donc, de ce point de vue, plus efficace parce qu'il permet (s'il est bien fait) des dépenses ciblées sur les besoins réels de l'économie, notamment en termes d'économie numérique et d'infrastructures.

Du reste, baisser les impôts sur les entreprises en Allemagne relancera la compétition au niveau européen, renforcera la compétitivité allemande et exercera une nouvelle pression sur les pays les moins compétitifs, les contraignant à des politiques d'austérité afin de suivre ce rythme. Les baisses d'impôts en Allemagne peuvent avoir les atours d'une politique de relance, elles ont de fortes chances de creuser encore les déséquilibres en zone euro.

La pression de l'opinion allemande pour les baisses d'impôts

Et pourtant, elles semblent inévitables après les élections de 2017 tant la pression de l'opinion est forte de ce point de vue. La presse ne cesse de titrer sur la nécessité de réduire la charge fiscale depuis des mois. Ce 13 janvier, l'éditorial de la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) estime que le « temps est venu » pour des baisses d'impôts. La CDU est prise au piège : en 2010, elle avait renoncé à de fortes promesses fiscales au nom de la consolidation budgétaire. Il est difficile d'y renoncer après trois ans d'excédents des comptes publics. Même la SPD se range d'ailleurs à ces promesses. Quelle que soit la coalition future, le plus petit dénominateur commun des alliés politiques sera la réduction des impôts. La priorité sera sur ce point et, s'il le faut, l'investissement public y sera sans doute sacrifié.

Situation difficile de la France

C'est donc avec cette politique allemande que le futur président de la République française devra agir. Dans ce cadre, sa marge de manœuvre pour « négocier » avec Berlin sera très faible. Certes, Angela Merkel s'est dite, jeudi 12 janvier, favorable à un alignement des taux d'impôt sur les sociétés en zone euro. Mais si la république fédérale réduit elle-même son taux, elle placera la France et l'Italie dans l'injonction de fait d'en faire autant. De façon générale, la compétitivité française sera forcément mise à mal par la politique menée outre-Rhin, alors même que Berlin continuera, pour avancer sur toute réforme de la zone euro, à réclamer des « réformes » à la France. Le nouvel exécutif hexagonal n'aura alors qu'une solution : se lancer dans une politique de dévaluation interne rendue encore plus difficile par la politique allemande. Et sans garantie que cette politique soit jugée suffisante par Berlin pour que s'engage une politique de réduction des déséquilibres en zone euro.

Promesses difficiles à tenir en France

La politique intérieure allemande continue donc de dicter l'agenda économique en zone euro. Et d'imposer une gouvernance économique à la zone euro : celle d'une politique visant à réduire les déficits unilatéralement et à placer les Etats membres dans une concurrence fiscale, sociale et budgétaire. Dans ces conditions, les projets présentés par les candidats français à la présidence de réformes de la zone euro en coopération avec l'Allemagne en profitant de l'élection fédérale semblent peu crédibles. C'est oublier que la droite allemande demeure en position de force et qu'elle n'entend pas favoriser de plan de relance au niveau européen, ni de forme de coopération comme des ajustements non unilatéraux. Dès lors, 2017 risque bien de ne pas changer l'essentiel du fonctionnement de la zone euro.  Et de laisser bien des promesses dans les poubelles, déjà bien remplies des campagnes électorales passées.

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Commentaires 85
à écrit le 18/01/2017 à 17:00
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En même temps, si l'Allemagne n'investit pas (alors qu'elle a sous-investi ces dernière années), la conséquence la plus directe sera la diminution progressive de ses excédents commerciaux avec certains pays européens de par la plus faible croissance ...

à écrit le 16/01/2017 à 15:16
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Il semble donc que, pour conquérir l'Europe de manière durable, le fauteuil roulant de Monsieur Schäuble soit plus efficace que les panzers du général Guderian.

à écrit le 16/01/2017 à 14:03
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Un excédent budgétaire en France tiendrait du miracle! Grosse dépression chez nos élus! Nos gouvernants s'empresseraient d'embaucher encore plus de fonctionnaires car la nature a horreur du vide. C'est sur que nos voisins allemands avec leur faibl...

à écrit le 15/01/2017 à 16:49
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Merci a l'auteur de rappeler à tous que l'Allemagne est beneficiaire malgré un reunification et reconstruction de l'ex-RDA. On peut donc etre à l'equilibre, il suffit de faire les vraie reformes fondamentales comme mettre la fonction publique a la di...

le 15/01/2017 à 19:25
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La France s'enfonce inexorablement vers le bas par rapport à l’Allemagne. D'ailleurs, des économistes disent que nous sommes en déclin ( changer de modèle ) . Dans les primaires de la gauche, vous n'avez personne qui vous parle de réductions du budg...

le 16/01/2017 à 10:32
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@Steph et Les Cigales chantent Je vous invite à relire l'article car il semble que vous n'ayez pas bien compris la situation.

à écrit le 15/01/2017 à 12:17
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L ALLEMAGNE S EN SORT MIEUX POURS PLUSIEURS RAISONS IL ONT GARDER LEURS USINES INPORTANTE DE PRODUCTION/ IL NON PAS PAYER LES EFFORT DE GUERRE DES EUROPEENS COMME LA FRANCE./ ILS NEGOSIE MIEUX LE PARTAGE DES RICHESSES AVEC LEURS PEUPLES GRACE AUX SY...

à écrit le 15/01/2017 à 11:04
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Si le bouchon est poussé trop loin en faveur de l'Allemagne et de ses vieux (très) épargnants, la zone euro explosera et l'Europe avec; y perdra t-on ou y gagnera t-on, j'avoue n'en avoir aucune idée. J'espère qu'on n'en reviendra pas aux fondamentau...

à écrit le 15/01/2017 à 10:58
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En fait, l'Europe qui devait être l'Europe de la Paix, suite à la répétition des guerres allemandes, est retombées sous le joug de l'allemagne. Décidemment....

à écrit le 15/01/2017 à 10:52
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En fait, l'Europe qui devait être l'Europe de la Paix, suite à la répétition des guerres allemandes, est retombées sous le joug de l'allemagne. Décidemment....

à écrit le 15/01/2017 à 10:07
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De retour sur le site pour la première fois depuis plusieurs années et rien n'a changé: le fonds de commerce de Romaric Godin, en phase avec la pensée de l’extrême gauche Française dont il vient, c'est toujours la haine, le ressentiment (typique de l...

le 15/01/2017 à 11:58
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Oui Cette haine et bien visible dans certains propos sur ce forum. Le discours politique actuel en France anti Européen fait craindre le pire pour notre pays dans les prochaines années.

le 16/01/2017 à 10:36
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Beaucoup d'économistes pointent dans les mêmes termes les dysfonctionnements de la zone Euro. M. Godin est loin d'être seul. Il faut lire davantage la presse économique. Vos critiques n'ont aucun sens.

à écrit le 15/01/2017 à 9:18
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Excedent allemand? à combler le déficit français de 3.5% le plus important de la zone euro (hormis Grèce ou Espagne)

à écrit le 15/01/2017 à 9:10
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comme les anglais les dirigeants allemands se serve de l'Europe pour se preserver tout les avantages et laisser le reste des contrainte aux autres pays et comme la France et dirige par des vendus qui ne pense qu'a vendre le pays en morceaux voir...

à écrit le 15/01/2017 à 8:01
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...L'UPR !!

à écrit le 14/01/2017 à 22:50
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ce qui sera déterminant c'est la hausse des taux d'intérêts que la politique de relance de Trump va accélérer et qui se répercutera en Europe . L' Allemagne sera encouragée à la prudence et les pays du club med n'auront plus qu'à se serrer la ceintur...

à écrit le 14/01/2017 à 20:16
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Pour que l'UE avance, Merkel doit démissionner. L'Allemagne fait depuis 20 ans cavalier seul, dumping fiscal, social, environnemental... pourquoi cela changerait-il ? La consommation ou l'investissement servent à acheter et investir allemand. Ces exc...

à écrit le 14/01/2017 à 19:29
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Merci pour cette bonne analyse. Entièrement d'accord avec votre pessimisme on ne voit décidément pas ce qui peut réanimer l'union européenne. Vite un frexit, sauvons les meubles au moins.

le 14/01/2017 à 23:26
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Je suis plutôt d'accord pour le Frexit mais je pense qu'un Deutchraus serai mieux. Après tout, ce sont eux les profiteurs et moralisateur.

le 15/01/2017 à 8:54
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@Patrickb Je me demande si ce n'est pas pour vous que l'utilisation de :"Looser patenté", est le plus insultant. Évitez d'insulter, il y a des gens qui essayent d'échanger des idées sans saigner des yeux. Allez sur un site de votre age...

le 15/01/2017 à 10:55
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à apo: C'est vous qui avez raison oui normalement ce serait à l'allemagne de sortir de l'UE mais vu qu'elle profite de la sueur de tous les autres pays elle aurait beaucoup à perdre de sortir, tandis que nous autres, sous cette hégémonie allemande av...

le 15/01/2017 à 11:49
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@Réponse de réponse Citoyen blasé le 15/01/2017 à 10:55 : et Citoyen blasé par rapport à ses propos anti Européen chronique. Vos propos sont affolants pour l'avenir. Il suffirait qu'un gouvernement populiste se mette en place en Allemagne pour aller...

le 15/01/2017 à 17:47
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@Apo: si l'Allemagne sort, c'est la fin rapide de l'UE...qui ne tardera pas à passer des acords de libre échange avec notamment la Grande-Bretagne. Ce sera probabl;ement aussi la descente aux enfers pour des pays socialo-communistes comme la France. ...

le 15/01/2017 à 19:38
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@apo vos propos en parlant des Allemands. " Après tout, ce sont eux les profiteurs et moralisateur. " On croit rêver, on connait tous en France un certains nombre de profiteurs improductif qui viennent ponctionner notre richesse. Le nombre de fonc...

le 16/01/2017 à 9:13
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Nantes44: Vous regardez trop de films d'horreur, votre façon de voir les choses est alarmantes non pas de la situation mais en ce qui concerne votre santé mentale, il est évident que vous avez des psychoses et sachez que les gens équilibrés n'en ont ...

à écrit le 14/01/2017 à 18:49
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Les socialistes ferraient bien de se rappeler que Junker a dit que la démocratie n'est pas une alternative aux traités. Il serait peut-être temps que le pavé arrive sur la table de la primaires socialiste... Je pense qu'ils nous prennent vraiment pou...

à écrit le 14/01/2017 à 16:22
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Je ne comprends pas ... Tout l'argent engrangé par l'Allemagne est toujours parti dans les fonds de pension aux us. Regardez l'état actuel de la deutchbank et aussi ce qui s'est passé avec les subprimes. D'ailleurs, Trump a déjà prévu de siphonner to...

le 14/01/2017 à 18:32
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ce qui va dans les fonds de pension US c'est l'épargne de retraite par capitalisation des salariés américains. Ne confondriez-vous pas fondes de pension et d'investissement ?

à écrit le 14/01/2017 à 13:25
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C est bien l'esprit français en vouloir au premier de la classe et crier au scandale au lieu de se remettre en cause. En 1959 le Franc nouveau était a parité avec le Mark en 2002 avant l'Euro, il fallait plus de 3 Francs pour 1 Mark.

le 14/01/2017 à 18:00
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Les français sont plus riches que les allemands!

le 14/01/2017 à 18:34
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@gringo : la richesse des français est un peu virtuelle puisque pour l'essentiel ce patrimoine est constitué d'immobilier. Or il est très souvent de meilleure qualité et bien moins cher en Allemagne.

le 15/01/2017 à 1:41
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L'immobilier n'est pas un actif virtuel, il est même considéré (à tord je vous le concède) comme l'actif le plus sur car le plus tangible et compréhensible par les français. Il n'est pas plus virtuel que nos 1500 milliards d'euros placés dans des ...

le 15/01/2017 à 18:51
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le corruption ( même à bas bruit) et la coopération ( fut-elle conflictuelle ) sont davantage des raisons objectives...

à écrit le 14/01/2017 à 11:43
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Cet excédent pourrait bien compenser les insuffisances des banques allemandes. Bonne nouvelle pour la zone euro. Mais un autre déséquilibre pourrait bien résulter de l'inégalité des montants de créances détenus par la BCE sur les états de la zone eur...

le 14/01/2017 à 18:36
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L'Allemagne a en effet les moyens de sauver ses banques s'il en est besoin.

à écrit le 14/01/2017 à 11:10
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ils vont devoir baisser les impots sur le revenu, sachant qu'ils sont deja tres eleves...... s'ils ne le font pas, les francais se verront bien utiliser cet argent "qui n'est a personne" pour se financer la retraite francaise a 30 ans pour tous ( a...

à écrit le 14/01/2017 à 10:06
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@Cadepalmæ. Ni Mélenchon, ni personne, n'a depuis plus de 10 ans les clés pour instaurer un rapport de force favorable à la France vis-à-vis de l'Allemagne. Je suis convaincu que la position allemande ne changera que sous la pression de facteurs éc...

à écrit le 14/01/2017 à 9:19
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6 milliards d'€ !Une misere ,une goutte d'eau dans le budget allemand !Mais au fait pourquoi les autres pays européens n'arrivent pas à faire comme eux !La réussite allemande ,qui ne doit qu'aux allemands ,en fait jalouser certains qui appellent imme...

le 14/01/2017 à 18:06
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Vous n'avez pas compris l'article. Personne ne demande du partage. Personne ne demande aux allemands de partager leur excédent. On demande juste à l'Allemagne de ne pas faire d'excédents dans une Europe ou la demande est déprimée. Ils peuv...

le 14/01/2017 à 18:43
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@gringo : A en juger par le déficit toujours plus abyssal du commerce extérieur français malgré la division par 2 du prix du pétrole et la baisse de l'€ censée doper nos exportations on ne peut vraiment pas dire que la demande soit déprimée en France...

le 15/01/2017 à 1:51
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La balance commerciale de la France qui était excédentaire sous Jospin s'est dégradée sous la droite de façon continuelle. Sous Hollande elle s'est à nouveau améliorée. Avons nous un problème d'offre? oui. C'est pour cela qu'il est indispensabl...

à écrit le 14/01/2017 à 8:51
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Il me semble que le point le plus important dans cet article est oublié. Pour résorber cet excédent, il faut que les capitaux allemands reviennent dans les autres pays. L économie étant ce qu'elle est, la recherche de rendements des épargnants allema...

à écrit le 14/01/2017 à 8:27
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Dire qu'on a refusé aux Allemands qui aiment tellement la France le droit d'y rester... Nos aînés devaient être nuls en économie et n'avoir aucun sens politique : voilà pourtant des gens qui veulent à l'évidence notre bien, pourquoi leur mettre toujo...

à écrit le 13/01/2017 à 22:51
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Raison de plus de sortir de l'euro...

le 14/01/2017 à 9:23
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Une bonne analyse ne peut pas se limiter à la conclusion...

à écrit le 13/01/2017 à 19:55
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L'Allemagne peut-elle continuer à prospérer pendant que la Grèce, membre du même ensemble politique et économique croule sous la dette tout conservant sur son sol des migrants qui sont devenus des indésirables chez les Allemands Relativement au Br...

le 13/01/2017 à 21:26
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En matière d'accueil de réfugiés l'Allemagne n'a de leçons à recevoir de personne, pas même de la Grèce. Pour ce qui concerne le brexit, on ne peut évidemment rapprocher la négociation à mener avec le CETA, qui est un accord donnant-donnant, limité ...

le 13/01/2017 à 22:48
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@guy: peux-tu continuer à bosser comme un dingue quand d'autres vont à la plage et se font entretenir ?

le 13/01/2017 à 22:50
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@guy: peux-tu continuer à bosser comme un dingue quand d'autres vont à la plage et se font entretenir ?

le 14/01/2017 à 9:29
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@bruno ;Il est de l'interet commun bien compris qu'il y ait des droits de douanes les plus bas possible entre l'Angleterre et l'Europe .Je pense que les negociations vont aller dans ce sens !Le brexit couterait à la France entre 0.2/0.4 % de PIB annu...

le 14/01/2017 à 14:11
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@dozet : actuellement et du fait de l'appartenance du Royaume-Uni au marché unique, les biens et services britanniques circulent dans l'UE sans aucune restriction. Exemple, une voiture homologuée au Royaume -Uni peut être immatriculée partout en Euro...

à écrit le 13/01/2017 à 19:37
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Il me semble que la question n'est pas quoi faire de l'excédent mais plutôt de réduire cet excédent qui est en excès par rapport aux règles de gestion européennes approuvées par l'Allemagne mais opportunément oubliée contrairement aux règles sur les ...

le 14/01/2017 à 0:22
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Renseignez-vous de l'origine des excédents allemands! La plus grande partie provient du commerce avec des pays hors zone euro, en forte progression depuis la baisse de l'euro. Pas très étonnant, comme la BCE n'a pas pris en considération que l'Allema...

le 14/01/2017 à 15:44
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Vous êtes vous renseigné? Je ne le pense pas!!! Que l'Allemagne soit plus tournée vers les émergents que les autres pays de la zone euro grâce à ses spécialisations et à son tissus important d'entreprise exportatrice est un fait. Mais de la à ...

le 14/01/2017 à 19:28
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@gringo: la publication Destatis du 12/01/17 qui a inspiré l'article de R. Godin du même jour (Pourquoi l'Allemagne...) renvoie à une documentation supplémentaire https://www.destatis.de/DE/PresseService/Presse/Pressekonferenzen/2017/BIP2016/Pressebr...

à écrit le 13/01/2017 à 18:37
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Eh OH les politiques ! Y a ka aller faire la manche chez les allemands...ici on n'a pas d’excédent mais des déficits. On mène la politique kon peut !

à écrit le 13/01/2017 à 18:19
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Merci pour votre article, j'ai appris des choses. Il est assez réjouissant pour moi car vous venez de tranquillement démolir les programmes des candidats dits progressistes de la primaire du PS. La seule attitude cohérente qui se fait entendre est...

à écrit le 13/01/2017 à 18:13
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On commence a en avoir plein la tete de ce machin( l'europe) qui va nous péter à la gueule, mais comme en panurgie nos élites sont toujours pour, cela nous pose question ? qu'ils se pose la question de savoir qui est Schaulble ?

à écrit le 13/01/2017 à 18:09
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un jour en France on a eu une cagnotte de 12 milliards je crois... on s'est empressé de la liquider résultat 15 ans après on a un déficit abyssal. les allemands feront ce qu'ils veulent de leur argent. tant mieux pour eux. en attendant la bonn...

le 13/01/2017 à 21:47
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Notre "cagnotte" n'a jamais été un excédent budgétaire, simplement un déficit moindre que prévu en raison de recettes fiscales exceptionnelles en raison d'une conjoncture elle aussi exceptionnellement bonnes. On s'est empressé de dépenser cette cagno...

le 14/01/2017 à 15:31
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La cognote fiscale c'était sous Jospin, car évidemment on sait tous qu'il y plus de croissance et moins de déficits sous la gauche que sous la droite!! Ce qui m'attriste dans votre critique c'est qu'elle est toujours à côté de la plaque, et dans s...

le 14/01/2017 à 19:08
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@gring@brunobd "La cagnotte fiscale c'était sous Jospin" l'ai-je nié ? Ceci étant il n'y est pour rien, et il n'a d'ailleurs pas mis le budget en excédent, contrairement à ce qu'avaient fait beaucoup de pays, Espagne, Etats unis, Royaume-uni par exe...

à écrit le 13/01/2017 à 17:50
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La France qui vit au dessus de ses moyens ne peut visiblement pas comprendre qu'il faut utiliser les excedents pour rembourser la dette et pour avoir des réserves pour les temps plus dificile.

le 13/01/2017 à 21:56
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c'est pourtant la base du keynesienisme de profiter des périodes de conjoncture correcte pour reconstituer des capacités d'intervention publique en prévision de temps plus difficiles. Mais ça, un pays qui depuis 36 ans enchaine les déficits budgétair...

le 14/01/2017 à 15:18
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L'histoire des taux qui remonterait à 3% et rendrait la dette insoutenable... c'est du vent pour effrayer les esprits faibles! Parce ce qui compte ce sont les taux réels, et on se dirige plus vers des taux réels négatifs. Sauf attaque spéculative...

le 14/01/2017 à 19:24
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@gringo@brunobd : la France a pourtant connu des taux d'intérêt réels (c'est à dire inflation déduite) à 4-5% il n'y a pas si longtemps : entre 1988 et 1995, époque bénie pour les porteurs de SICAV monétaires. Et plus près de nous, la perte de confia...

le 15/01/2017 à 2:29
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Ok jouons à nous faire peur. Le baril remonte fortement à plus de 100$, Trump fait sa relance au plein emploi source d'inflation, la fed remonte rapidement et fortement ses taux... l'euro plonge, l'inflation importée bondit, la BCE est obligée de ...

le 15/01/2017 à 10:56
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@gringo@bruno : je parle d'un scenario plausible (la remontée d'1,5 point du taux d'intérêt réel) qui a de fortes chances de se produire (du fait des choix de Trump) et qui du fait du niveau de dette cumulée imposerait de coupes budgétaires en Fran...

à écrit le 13/01/2017 à 17:45
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Il suffirait que 'Allemagne augmente fortement son smic de misère digne de la grèce pour rééquilibrer l'Europe !

à écrit le 13/01/2017 à 17:42
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Toujours aussi difficile pour Mr Gaudin d'accepter l'orthodoxie allemande ; De son point de vue, assainissement des finances publiques , équilibre budgétaire , maitrise des dépenses , sont autant de "gros mots" . Vive l'endettement , 'quelqu'un pai...

le 13/01/2017 à 22:04
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"Oui la rigueur budgétaire avec des efforts partagés par chacun , est la solution , mais elle doit etre appliquée sans faiblir au moins pendant 10 ans ."...ainsi que l'a précisément montré l'exemple allemand. Il faut en finir avec la fable de l'Allem...

à écrit le 13/01/2017 à 17:36
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Le fameux débat sur la cagnotte fiscale. Dans une société démocratique, selon l'article 29-2 de la déclaration universelle des droits de l'homme, le prélèvement d'impôts au-delà du strict nécessaire constitue une spoliation des citoyens : il doit êtr...

le 14/01/2017 à 10:16
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@Boule. Remballe la déclaration universelle des droits de l'homme !... il a déjà été doctement et maintes fois dit qu'il n'y a jamais eu de cagnotte, mais seulement un moindre déficit... (aucun budget n'a été en excédent depuis Raymond Barre je croi...

le 14/01/2017 à 14:19
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@Leo RB : le dernier budget quasi équilibré (0,2% du PIB de déficit) a été 1980. Le ministre du budget était alors Maurice Papon...

le 14/01/2017 à 14:22
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@Boule : si on suit ce raisonnement, la Déclaration Universelle des droits de l'homme interdit donc une dépense publique qui ne soit pas limitée au strict nécessaire puisque celle-ci, si elle est trop élevée, entraîne un impôt spoliateur.

à écrit le 13/01/2017 à 17:33
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Une simple question : l'Union européenne signifie-t'elle que les pays riches comme la France, l'Allemagne, etc... donnent de l'argent aux pays pauvres comme la Roumanie, la Pologne etc... ?

le 13/01/2017 à 21:12
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Non seulement les habitants les plus pauvres des pays riches. Les riches eux profitent de l'Europe et de l'Euro au détriment de nous!

le 13/01/2017 à 22:42
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Oui, et l'Allemagne est de loin le premier contributeur (c'était encore plus le cas avant sa réunification d'ailleurs) . Avant l'intégration des pays de l'Est, saignés économiquement à différents degrés par le communisme c'est vers des pays comme l...

à écrit le 13/01/2017 à 17:31
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Les allemands ont des problèmes de friche et nous de sdf Les socialistes sont des cigales affamées qui ne veulent que dépenser La fourmi allemande qui travaille très dur voudra telle alimenter le puit sans fond ??

le 13/01/2017 à 17:47
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mdr c'est tout le contraire idiote mais ça doit petre a ton niveau !

à écrit le 13/01/2017 à 17:18
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Les allemands pourraient déjà participer à l'effort financier pour la lutte contre le terrorisme dont nous supportons le prix pendant que nos voisins se contentent du minimum. Le coût des bombes guidées de nos rafale à 350 000 € l'unité ne devrait pa...

à écrit le 13/01/2017 à 16:59
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En tout les cas une chose est sur c'est qu'on est pas sorti pas sorti de la crise avec nos futurs candidats qui se présentent à la primaire de la Belle Alliance Populaire. C'est reparti pour faire croire qu'on peut dépenser plus sans réforme de fon...

le 13/01/2017 à 17:30
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Hollande a baissé le déficit public de 2 point de PIB, effort historique salué par la commission. Fillon qui avant laissé 5 point de PIB de déficit propose pour l'instant un projet qui devrait à nouveau faire massivement déraper le déficit à 4.7% ...

le 13/01/2017 à 23:13
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@Gringo. Les candidats de droites qui laisseront filer le déficit ne sont pas plus crédibles pour moi que ceux de gauche qui parlent de distribuer à gogo. Tout cela est de la pure hypocrisie. Laisser filer le déficit c'est se tirer une balle en plei...

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