Après une brève accalmie en avril (-3,1%) en raison des vacances de Pâques, la baisse du trafic aérien passager s'est intensifiée en mai avec un recul de 9,3% sur un an. Cela reste cependant moins que les -10% enregistrés en février et en mars.
Le fret, lui, a plongé de 17,4% en mai sur un an, mais dans son cas, ce chiffre est plutôt une bonne nouvelle. Depuis décembre 2008, la demande pour le transport cargo affichait des baisses mensuelles de plus de 20%.
Le taux de remplissage des avions est passé de 74,5% il y a un an à seulement 71,2% en mai. Pour Giovanni Bisignani, le directeur général de l'association internationale du transport aérien (IATA), les réductions de capacités des compagnies aériennes ne sont toujours "pas adaptées" à la conjoncture.
Cependant, il se montre moins pessimiste que lors de ses précédentes déclarations, estimant que le secteur avait sans doute "touché le fonds", avant de rebondir. Il prévoit toutefois une reprise très longue. Il a rappelé que la crise du secteur aérien est la pire de son histoire, que la baisse des revenus du trafic passager international avait atteint 20% au premier trimestre et était estimée à -30% en mai.
Dans le détail, ce sont les transporteurs asiatiques qui ont le plus soufferts en mai, avec un baisse de 14,3% de leur trafic passager. En Amérique du Nord, les compagnies ont enregistré une chute de 10,9% et en Amérique du Sud le recul atteint 9,2%. En Europe, la situation est un peu différente. Les compagnies classiques ont vu leur trafic diminuer de 9,4% mais elles ont aussi cédé des parts de marchés à leurs concurrentes "low cost", dont le trafic a augmenté de 2,1% sur la période.
(retrouvez le communiqué de l'association IATA)
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