L'entreprise Spanghero reprise par Laurent... Spanghero

Laurent Spanghero : voilà le nom de l’entrepreneur qui est autorisé par la justice à reprendre les rennes de l’entreprise éponyme ce vendredi 5 juillet. La décision, rendue publique à 11h, n’a pas grand-chose de surprenant étant donné que le frère des célèbres rugbymen était le seul encore en lice.Des soutiens locauxVendredi 17 mai, deux projets de reprise avaient en effet été déposés, l’un par l’aîné de la fratrie Spanghero et l’autre par les salariés eux-mêmes. Mais la seconde avait été jugée irrecevable par la justice en début de semaine. Le projet de reprise des salariés, adossés à l\'industriel Delpeyrat, n\'avait pas convaincu les magistrats du tribunal de commerce de Carcassonne. \"Delpeyrat a présenté ce mardi son projet mais le tribunal a estimé qu\'il était incomplet faute d\'avoir obtenu un abandon de créance de la part des banques\", avait déclaré à Reuters Jean Aparicio, délégué Force ouvrière, qui soutenait ce plan.De son côté, le projet porté par Laurent Spanghero est soutenu par un promoteur immobilier de Narbonne, Jacques Blanc, et une société d\'investissement, Investeam. Il mise sur le \"développement homogène\" des deux activités viandes et plats cuisinés.Une centaine d\'emplois conservésAu final, presque cent emplois devraient pouvoir être sauvegardés à Castelnaudary, sur les 240 que compte le site de production de plat cuisinés, désigné en février dernier comme le principal responsable du scandale européen de la viande de cheval.Revoilà donc Laurent Sopanghero, 74 ans, à la tête de la société qu’il avait créée avec son frère Claude en 1970, et qu’il avait décidé de céder en 2009 à la coopérative basque Lur Berri. Pour les salariés, cette décision marque l\'épilogue de près de cinq mois de descente aux enfers, de tourmente médiatique, de lutte et d\'angoisse face à l\'avenir. Ces dernières semaines, seul Lidl, spécialiste allemand des supermarchés à bas prix, lui permettait de donner encore un peu de travail à une cinquantaine de personnes, notamment dans la partie transformation de viande. Ce contrat, qui s\'est achevé le 30 juin, n\'a pas été renouvelé et l\'entreprise est aujourd’hui à l\'arrêt.Pour la relancer, Laurent Spanghero lui fait changer de nom : elle s’appellera désormais \"Saveurs occitanes\", une façon de tenter de rompre avec un nom désormais durablement discrédité.
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